31 décembre 2005

Variete sur timbre fictif

Le 0,50 Grande Mosquée de Tlemcen a été émis en 1960.
Voilà le fictif correspondant
(même période, format, couleurs et "valeur" faciale),
avec une belle variété d'impression décalée
avec la "valeur" sur "sans valeur".

Les timbres fictifs sont des vignettes destinées à la formation des postiers. Ce sont les successeurs des timbres "ANNULE" puis "SPECIMEN". Les PTT s'étaient émues du marché autour des "ANNULE" (timbres de l'époque avec cette surcharge), avaient tentés maladroitement de mettre fin à la spéculation en remplaçant la surcharge "ANNULE" par "SPECIMEN", qui avaient de la même façon rencontré l'intérêt des philatélistes.

La solution : des simili-timbres ou timbres fictifs simplement composés d'un cadre, d'une valeur faciale sans indication de monnaie, et de la mention "SANS VALEUR" pour réaffirmer que ces vignettes n'étaient pas destinées à l'affranchissement. Ces timbres fictifs n'ont pas rencontré un public aussi large que leurs prédécesseurs auprès des philatélistes. Mais ils intéressent à la fois les spécialistes de ces vignettes et les spécialistes d'un timbre qui recherche sont équivalent éventuel (même format, même faciale, même période et couleurs correspondantes) en timbre fictif.

La collection des timbres fictifs est passionnante malgré leur aspect peu engageant : la collection des lettres en particulier permet de voir des situations compliquées, car il s'agit d'exercices d'apprentis-postier et donc les documents multiplient les difficultés tarifaires (avec des choses qu'on voit encore plus rarement dans les vrais courriers).

30 décembre 2005

Restons calmes !

Ce n'est pas si souvent qu'on entend parler d'un philatéliste dans la presse, et malheureusement dans le Courrier de Mantes c'est en des termes peu flatteurs et comme exemple de la difficulté du métier de guichetier qu'un philatéliste est montré du doigt !

Marie-France employée depuis vingt-trois ans à Mantes-la-Jolie raconte comment elle s?est fait insulter il y a quelques jours parce qu?elle n?a pas pu vendre un timbre à 0,82 euro à l?effigie de Michel-Ange à un philatéliste? "Certaines personnes n?ont aucune retenue et montrent beaucoup d?agressivité à notre égard."
A mon avis, le philatéliste en question cherchait le bloc Raphaël de l'émission commune avec le Vatican.
Il me semble - mais je n'ai pas vérifié - que ce bloc n'est pas disponible dans les bureaux de poste ; on peut d'ailleurs regretter le développement de ces émissions vendues uniquement à l'occasion d'un événement précis et par correspondance.
"La Poste est perçue comme un service d?aide sociale dans ces quartiers", ajoute sa collègue Marie-Françoise.
Il existe des grincheux partout, peut-être même un peu plus chez les philatélistes (qui aiment brocarder La Poste), on comprend la guichetière et je suppose qu'elle a retenu cet exemple parce que les problèmes d'un philatéliste sont mineurs par rapport aux vrais problèmes qu'elle rencontre ! Ce qui rend d'autant plus choquant la violence verbale de cet individu qui a tout simplement oublié qu'il avait en face de lui une personne et pas une entreprise !

Courrier de Mantes

29 décembre 2005

Roulette du 6F Marianne de Muller

Le 6F Marianne de Muller est un timbre unique en France : c'est le seul émis exclusivement en roulette !

Cassure du cadre supérieur droit (variété constante)

Léger décalage du piquage, peut-être le plus "gros" sur ce timbre !
Recto-verso (sur la gomme) provoqué par un
ré-enroulement en sortie de presse sans papier anti-macule.
Le jeux est de trouver cette variété parfaitement centrée,
je cherche encore !
A-t-il existé des feuilles de ce timbre ?
La question se pose au vu d'exemplaires présentant
des dents "arrachées" et non pas massicotées
sur les côtés verticaux,
mais on n'a jamais vu de paire horizontale
(et donc pas de plus gros ensembles non plus).
Il semblerait qu'il s'agisse d'un problème lié à
des couteaux mal éguisé sur la re-fendeuse (appareil
qui découpe les bandes verticales)

PAP mal confectionne

Rotation vers la gauche des inscriptions et de la Marianne.
Dos du PAP présentant fort logiquement le décalage.

Ce PAP présente un problème de confectionnage significatif qui a présenté quelques problèmes à son utilisateur, perturbé entre le choix de suivre les lignes imprimées (et donc d'écrire de biais) ou d'écrire horizontalement. En fait, pour le code postal et la ville les chiffres et les lettres sont inscrites individuellement horizontalement mais avec un déplacement vertical à chaque fois pour suivre le précasage ou la ligne de la ville.

27 décembre 2005

Faux timbre

Les faux timbres en philatélie , c'est compliqué ! En effet, il existe globalement 2 catégories de faux :

  1. Les faux timbres pour tromper La Poste
  2. Les faux timbres pour tromper les philatélistes
Si la seconde catégorie, sauf exceptions (faussaires célèbres), n'intéresse guère les philatélistes sauf quand il s'agit d'éviter les faux, la seconde catégorie intéresse les philatélistes en particulier quand le timbre est sur lettre et a trompé La Poste (ou mieux, a été repéré comme faux timbre par La Poste !).


Le 2,20 Liberté de cette lettre est "plus grand".
Défaut de piquage ? Non, cette variété est impossible
avec les techniques de fabrication de ce timbre !


Le 2,20 Liberté est un faux !
Son impression est sans relief
(contrairement au vrai imprimé en taille-douce)
et de mauvaise qualité.

L'utilisation du 2,20 Liberté ne correspond pas à sa période d'utilisation normale (1985 à 1990), c'est encore moins le cas pour le 0,40 Sabine utilisé plus de 20 ans après son retrait. Il s'agit donc sans aucun doute d'une lettre d'un philatéliste ou d'un marchand de timbre qui écoule ainsi ses doubles, sans souci de réalisme tarifaire en plus (la lettre devrait être affranchie à 2,80 ou 2,40 elle l'est à 2,60 ce qui ne correspond à rien !).

Mon hypothèse est qu'il s'agit d'un faux timbre pour tromper les philatélistes utilisé pour tromper la Poste !

Il est en effet peu probable qu'un philatéliste se laisse prendre à cette grossière imitation d'une variété impossible ! Rangé au milieu de timbres neufs sans intérêt particulier, l'expéditeur a pu oublier que le timbre était un faux et l'utiliser plus tard.

26 décembre 2005

Semeuse recto-verso obliteree

Cette Semeuse lignée (à 10c) présente une variété "recto-verso". Ce type de variété consiste à un décalque au dos et à l'envers de la figurine du timbre. Elle peut se trouver oblitérée car le gommage a généralement lieu après cette impression au dos (et donc l'impression ne part pas quand on décolle le timbre).

Mais ici, c'est le dos du timbre qui est oblitéré ! Sans doute une fantaisie (ou une méprise ?) d'un collectionneur de l'époque qui préférait ses timbres oblitérés.

22 décembre 2005

La taille-douce en France : polemique

J'ai eu envie de prendre le contre-pied du discours actuel sur la gravure en taille-douce avec une thèse simple : le développement des émissions de timbre-poste en taille-douce passe nécessairement par l'adoption généralisée de la gravure électromécanique !

La taille-douce en France : timbres et philatélie

Si le nombre de timbres-poste en taille-douce a diminué régulièrement en France, le nombre de gravure taille-douce en général est plutôt en augmentation ! En effet, le nombre de timbre a une certaine tendance à augmenter : même en ne conservant que les nouvelles figurines (c'est-à-dire sans tenir compte des différentes présentations : feuille, roulette, carnet(s), bloc-feuillet, feuillet, feuille et entiers postaux, ...). Or chaque nouveau timbre - ou presque - fait l'objet d'un document philatélique officiel (DPO) et d'une « gravure » qui n'est qu'un sous-produit (au sens de la fabrication) du DPO.

Or un document philatélique officiel, quel que soit le mode d'impression du timbre ou de la série de timbres dont il fait l'objet, comporte en plus une version gravée de ces timbres et une illustration généralement en taille-douce. La taille-douce en France c'est donc surtout le DPO ! La production de timbre n'est en fait qu'accessoire (s'il n'y avait aucun timbre-poste émis en taille-douce, cela ne diminuerait pas le nombre de versions gravées !).

Le danger pour la gravure en France n'est donc pas dans la réduction des timbres gravés, mais dans la réduction des versions gravées et des illustrations réalisées en taille-douce par des graveurs : c'est dans ces documents que la GAO (Gravure Assistée par Ordinateur, où aucun poinçon n'est gravé) a commencé et se développe de manière importante (et en particulier pour les illustrations), bien plus que pour les timbres émis où cela ne concerne que les Marianne :

  • la Marianne de Briat (3 valeurs)
  • les Marianne de Luquet « La Poste » et « RF » (toutes les valeurs)
  • la Marianne de Lamouche (toutes les valeurs)
  • la Marianne de Luquet « fond mondial/de lutte/contre le sida/la tuberculose/et le paludisme » et la Marianne de Lamouche « Solidarité Asie » ont leur vignette réalisée en GAO.

Le DPO de la dernière émission de la Marianne de Briat :
son illustration et les textes est en GAO (dès 1996 !),
les Marianne imprimées sur le document restent issues d'une image
du poinçon mais les faciales ont été ajoutées informatiquement.

Le document philatélique officiel souffre depuis quelques années, ses ventes sont en baisse. Sa disponibilité est réduite depuis qu'il n'est plus en vente dans les 200 points philatélie : il ne reste disponible qu'à l'occasion des « Premier Jour », par correspondance et sur internet, ainsi que sous forme d'abonnement annuel avec un prix fixe pour l'année : cette forfaitisation a encouragé La Poste à ne plus faire systématiquement de DPO : il n'y en a pas eu pour les timbres autocollants Marianne d'Alger ou Marianne de Dulac par exemple, ni pour les nouvelles valeurs de la Marianne de Lamouche.

Il souffre certainement d'un manque de communication : la presse philatélique ne se fait pas l'écho de ces documents, présenter les illustrations avec l'annonce des nouveautés ferait beaucoup pour populariser cet document (mais La Poste diffuse-t-elle cette information ?).

L'achat auprès de La Poste de ces documents est une très mauvaise affaire financière. Le prix de vente de ces documents est actuellement entre 5 et 10 euros. Or ils se revendent très mal dans les bourses même à un prix compris entre 0,30 et 1 euro ! Le fait qu'ils soient très sur-cotés dans certains catalogues provoque d'immenses déceptions quand un collectionneur désire revendre 10 ou 20 ans de document et s'aperçoit des prix d'achats qu'il peut espérer (auprès d'autres collectionneurs, les marchands n'en veulent pas !).

Mais il suffirait d'un frémissement pour que tout change : les tirages ne sont après tout que de l'ordre de celui du bloc rouge-gorge, donc il suffirait qu'un faible pourcentage des philatélistes s'intéresse aux DPO pour que le marché s'inverse... Mais pour cela il faut mettre en avant ce document !

La taille-douce classique est-elle meilleure que la taille-douce électromécanique et la GAO ?

La réponse du point de vue artistique est clairement oui ! Le talent des graveurs fait toute la différence : un trait sûr, une maîtrise des profondeurs des tailles,... En taille-douce électromécanique un trait est un ensemble de petits points sérés, d'où un résultat à priori plus flou mais en pratique nettement meilleur qu'aux débuts de cette technique (sans doute du à une plus grande finesse de la pointe de diamant qui vient percuter le métal cassant de la virole). La profondeur des traits est uniforme : un problème induit est qu'elle impose des tailles d'une certaine largeur, alors que le graveur peut faire des tailles plus fines (et moins profondes).

D'ailleurs, le TVP Marianne de Luquet RF et le TVP Marianne de Lamouche existent en taille-douce classique, parce que la Semeuse de Roty-Jumelet et la Marianne de Dulac-Larrivère dont ils partageaient un carnet ne donnaient pas de bon résultats en taille-douce électromécanique.

Mais si c'est vrai dans l'absolu, ça ne l'ai pas forcément dans la pratique. La Marianne de Lamouche (ou Marianne des Français pour utiliser la terminologie officielle) n'a pas nécessité une gravure subtile. Même la Marianne de Luquet (ou Marianne du 14 juillet) n'a pas un aspect particulièrement plus mauvais quand les viroles sont confectionnées par la méthode électromécanique par rapport à la méthode mécanique. La Marianne de Briat, au contraire, avait un aspect dégradé dans sa version numérique, sans doute à mettre sur le compte de la première génération de machine à commande numérique utilisée ; le modèle OHIO était en fait destinée à la confection des cylindres pour l'héliogravure.

La GAO (utilisée ici pour la vignette à droite)
et la confection électromécanique des cylindres
ont permis cette émission dans des délais extrèment cours.
Le graphisme à droite ne nécessitait pas le talent d'un graveur

De plus, on peut supposer qu'à plus ou moins long terme cette technologie encore jeune s'améliore d'avantage : une pointe de diamant plus fine, une gestion de la profondeur des tailles en fonction de leur largeur voire une numérisation en 3 dimensions du poinçon gravé par l'artiste pour que la profondeur des tailles soient restituée.

Une logique industrielle

La Poste est une entreprise, publique certes, mais une entreprise non subventionnée par l'Etat qui doit à minima équilibrer ses comptes (et donc a un objectif de bénéfices). Elle se modernise pour faire face à la concurrence qui sera bientôt totale.

Les abonnements aux nouveautés chutent, donc les rentrées d'argent que lui rapportent la thésaurisation des timbres neufs diminue (elle a en plus à supporter le coût de l'utilisation des timbres émis il y a des années et qui se retrouvent sur le courrier). Or c'est l'argent dépensé par les philatélistes sans contrepartie de service postal qui lui permet de financer la réalisation de timbres de collection bien plus coûteux que les Marianne ! Comme elle a moins de recettes, elle doit diminuer ses coûts de production : l'héliogravure et l'offset coûtent moins cher. La taille-douce électromécanique coûte moins cher que la taille-douce classique. On peut supposer que le coût de réalisation des viroles en taille-douce électromécanique est similaire à celui de réalisation des viroles en héliogravure, après tout c'est la même machine OHIO qui a put servir dans les deux cas !

Donc d'un point de vue industriel, le choix de la taille-douce électromécanique n'apparaît sans doute pas comme disproportionné comme l'est le choix de la taille-douce classique. Ce qui veux dire que la taille-douce électromécanique peut sauver la taille-douce, parce que le choix de ce procédé relève alors d'un choix artistique, là où la taille-douce classique peut ne pas être choisie seulement sur des critères financiers : la taille-douce traditionnelle peut être rejetée sans examen à cause de son coût.

Pourquoi imprimer en taille-douce ?

La première raison du choix de cette technique d'impression est son aspect sécurisé : un timbre en taille-douce ne peut être confondu avec un autre type d'impression, il y a un relief caractéristique. La taille-douce n'est pas un procédé d'impression répandu, en dehors des imprimeries spécialisées dans l'impression sécurisée (billets de banque, titres restaurants, billets de spectacles,... et timbres-poste !) il n'y a pas d'imprimeries dotées d'un outillage industriel en taille-douce. Le fait qu'il s'agissait - avant l'apparition de la taille-douce électromécanique - d'un procédé imposant une gravure manuelle rendait aussi la reproduction difficile : il fallait qu'un autre graveur (et c'est un talent rare) reproduise le plus fidèlement possible le travail du graveur d'origine. Il est quasiment inévitable que des différences mineures apparaissent dans la gravure.

Encore faut-il que le timbre ait besoin de cette sécurité : ce n'est guère le cas des commémoratifs, que la courte durée de vie et la diffusion plus difficile et moins discrète protègent déjà efficacement contre la contrefaçon. C'est le cas des timbres d'usage courant et en particulier du plus diffusé (celui de la lettre simple intérieure, le TVP actuellement). Mais ces timbres ne sont pas toujours assez complexes du point de vue de la gravure pour que la taille-douce soit une protection efficace : la Marianne de Bequet, la Marianne de Briat ou la Marianne de Lamouche ne répondent pas à cet objectif (d'ailleurs, la Marianne de Briat a connu de nombreux faux). Les contrefaçons sont identifiées plus par rapport à leur dentelure, leur marquage phosphorescent ou leur papier que par leur impression.

Le choix de la taille-douce est aussi artistique : ce procédé permet de faire des timbres qui restent magnifiques agrandis (on peut parfois les apprécier davantage comme cela !), et dont le relief donne un toucher particulier. Mais il y a des inconvénients, comme un nombre de couleur limité et des couleurs qui ne se mélangent pas, on obtient une approximation des à-plats en faisant des lignes entrecroisées.

Les inconvénients de la taille-douce peuvent disparaître quand ce procédé est combiné (en particulier avec l'offset). On a le meilleur des deux mondes, les couleurs éclatantes (et éventuellement combinées) de l'offset et la précision du trait de la taille-douce. L'utilisation de papiers couchés donne aussi de bons résultats, il faut saluer l'imprimerie de Périgueux qui a généralisé l'utilisation de ces papiers pendant la fin des années 1990 et grandement amélioré le rendu de ses productions en taille-douce.
TVP vert Marianne de Lamouche (avec un petit décalage de dentelure)
Le cylindre d'impression n'a pas été gravé mécaniquement,
il semble que la presse TD215 "Epikos" utilise un procédé photo-chimique.
Le résultat est très bon, le papier utilisé y est également pour beaucoup !

Par contre, il semble que le choix d'autres procédés soit artistique ou plutôt marketing : le timbre doit se voir, intégrer la modernité nourrie de photographie, d'affiches, de couleurs. Ce choix est discutable, on peut regretter que La Poste ne choisisse jamais par exemple la taille-douce pour les timbres semi-permanent dont la vocation est d'aller vers le grand public. Le timbre se banalise en objet courant, il perd son côté exclusif (que la taille-douce renforce) en adoptant les codes et l'esthétique ambiante.

Conclusion

On peut le regretter, mais l'avenir de la taille-douce dans la philatélie française n'est pas forcément lié à celui des graveurs de timbres-poste. Ces derniers ne sont plus indispensables ; même si leur travail est supérieur à ce que produit les machines, ces dernières produisent un résultat d'une bonne qualité tant qu'on ne regarde pas le timbre à la loupe. Son développement répond à la logique financière de La Poste, représente le progrès technique : il semble inévitable.

Il faut aussi réhabiliter le document philatélique officiel ou inventer de nouvelles présentations : le DPO ne touchera jamais le grand public, là ou par exemple des produits de carterie pourraient le faire : imaginons par exemple des encarts avec une illustration taille-douce et un timbre-poste oblitéré premier jour, inséré avec une feuille de correspondance dans un PAP illustré (en prolongeant l'idée des timbres du quotidien : voeux, anniversaires, ...). Car n'oublions pas que le timbre ne représente depuis longtemps qu'une minorité de l'art de la gravure dans la philatélie française.

La balle est dans le camp de La Poste mais aussi des philatélistes qui peuvent envoyer un message à La Poste en choisissant de préférence les timbres en taille-douce et en achetant les produits artistiques de La Poste, mais aussi de la presse philatélique qui peut faire davantage pour mieux exposer les diverses créations en taille-douce et en particulier le document philatélique officiel.

21 décembre 2005

La Poste va développer le tri automatique

La Poste se modernise y compris dans son métier de base : l'acheminement du courrier. Elle vient de signer un contrat de près de 150 millions d'euros avec Bull et Lockeed Martin pour la fourniture d'une architecture matérielle et logicielle pour le traitement automatisé du courrier :

  • lecture de l'adresse du destinataire, mais aussi des autres inscriptions (code barre, affranchissement, ...) sur la lettre.
  • reconnaissance d'écriture, y compris l'écriture manuscrite de la totalité de l'adresse et pas seulement le code postal et la ville.
  • tri du courrier allant jusqu'au rangement des plis en fonction de la tournée du facteur.
L'architecture sera centralisée, ce qui permettra par exemple la réexpédition du courrier sans passer par le bureau destinataire mais directement à l'adresse finale ! Des services permettant de suivre le trajet d'une lettre recommandée tout au long de l'acheminement sont possibles.

Cette solution globale a déjà été achetée par la poste américaine, anglaise, australienne et suédoise.

Communiqué de Bull

20 décembre 2005

Mouilleur de timbre

Quel est donc ce chien qui tire la langue ?
Il se démonte, on voit une mèche et un réservoir !
C'est un mouilleur de timbres-poste et d'enveloppe ! Fort logiquement, on se sert de la langue du chien au lieu de la sienne (ce qui donne soif et et rend pâteuse - gommée ! - la langue).
En vente sur eBay

19 décembre 2005

Lettre recommandée avec liasse LIRE

La liasse LIRE introduite fin 1989/début 1990 a des avantages (il faut écrire une seule fois les adresses de l'expéditeur et du destinataire, il n'est même plus utile de mettre l'adresse du destinataire sur l'enveloppe) mais présente un inconvénient majeur du point de vue de la collection : les enveloppes au format "carré" ne sont guère jolies et prennent de fait autant de place qu'une enveloppe "rectangulaire". D'autant plus que l'affranchissement en timbre devient superflu, même s'il reste possible.

L'expéditeur de cette enveloppe a profité de manière inattendue de cette liasse LIRE (au fait, que signifie ce sigle ?) en y collant une partie de l'affranchissement, il ne restait plus de place sur son enveloppe (bien sûr, l'utilisation d'une liasse LIRE empêche aussi les affranchissements au dos).

Complément : LIRE signifie LIasse REcommandée.

18 décembre 2005

Marianne de Briat de Saint Pierre et Miquelon

Voilà une lettre à priori des plus banales : tarif lettre, oblitération d'une flamme illustrée du plus grand bureau de Saint-Pierre et Miquelon. Mais elle provient justement de Saint Pierre et Miquelon qui utilise depuis le 4 janvier 1986 des timbres spécifiques et parmi ceux là des Marianne surchargées. Or il est assez difficile de trouver des plis provenant de ce bout de France en Amérique du Nord.


Le 2,30 Marianne de Briat surchargé SPM a été émis sous 2 formes : feuilles de 100 et carnets fermés de 10. On arrive à distinguer sur un timbre isolé les 2 origines :

  1. Les timbres issus de feuilles ont les dents arrachées sur les quatres côtés, alors que les dents des timbres de carnet sont massicotées en haut et en bas. Ce n'est pas un critère suffisant du point de vue philatélique, car on peut massicoter des timbres issus de feuille pour les faire ressembler à des timbres de carnet.
  2. La qualité d'impression n'est pas identique, le timbre de carnet est un peu dépouillé (mais là encore, ce n'est pas un critère très objectif)
  3. Surtout, le type des barres phosphorescentes (BP) est différent. Les BP des timbres de feuilles sont au type D (encre hommogène, mate et lègèrement jaune à l'oeil nu), alors que les BP des timbres de carnet sont au type B (qui se caractérise par un cerne périphérique, on le distingue sur l'illustration).
Ce timbre est donc un timbre de carnet, il est sensiblement moins commun que le timbre de feuille.

Il faut aussi souligner que Saint Pierre et Miquelon dispose d'un tarif local avantageux, et que 2,30 représentent en fait le coût pour la France. Ce n'est donc pas le tarif le plus courant pour ce département d'Outre-mer, mais c'est le tarif qu'on a le plus de chance de trouver en France métropolitaine.

Cette lettre à priori banale a été difficile à trouver. Elle n'est sans doute pas si rare, mais comme elle ne se vend pas très cher, les collectionneurs qui en disposent ne cherchent pas spécialement à la vendre. De plus, c'est un pièce de spécialiste, il n'y a pas grand monde qui la cherche en dehors de certains collectionneurs de la Marianne de Briat. Donc le problème était pour l'offre de rencontrer la demande, ça a fini par arriver !

A noter que le 2,30 de carnet est sans doute le dernier timbre surchargé en rotative par Périgueux. Des sources autorisées indiquaient que le 2,20 Liberté surchargé ECU 0,31.. était le dernier, mais il parait techniquement délicat - pour ne pas dire impossible) de surcharger à plat les bobines utilisées lors de la confection des carnets. Depuis, seules des feuilles et des carnets autocollants ont été surchargés, et rien ne prouve qu'autre chose que des surcharges à plat ont été effectuées.

Pour en savoir plus sur l'étude d'un timbre d'usage courant, parcourrez le site du 2,20 Liberté et en particulier cette page sur l'introduction des timbres surchargés à SPM et cette page sur les types des barres phosphorescentes. Pour la philatélie de Saint Pierre et Miquelon, 2 sites à visiter : le site officiel du bureau philatélique et celui d'un collectionneur très avancé.

17 décembre 2005

Bureau des Oblitérations Philatéliques

Le Bureau des Oblitérations Philatéliques (BOP) propose un service gratuit : l'apposition des oblitérations "Premier Jour" pendant une période de 8 semaines après l'émission du timbre. Cela permet de faire oblitérer ses propres souvenirs sans être obligé de se déplacer à chaque bureau temporaire. Le fonctionnement est simple : il faut adresser ses souvenirs déjà affranchis au BOP en fournissant une enveloppe timbrée pour le retour (les souvenirs ainsi oblitérés ne peuvent voyager, la date d'oblitération (et le lieu) ne correspondant pas à la réalité).

L'ancienne adresse :

Bureau des oblitérations philatéliques
61, rue de Douai
75436 PARIS CEDEX 09

La nouvelle :
Phil@poste
1er jour - Salons - Expositions
Immeuble Orsud
3-5 avenue Galliéni
94257 Gentilly cedex 
Tel: 0141874256

Mise à jour 2017 :

Phil@poste
Service des oblitération premier jour
21 av BENOIT FRACHON
BP 10106 BOULAZAC
24051 PERIGUEUX CEDEX 9

Oblitération spéciale du BOP, avec mention
"Premier Jour". Sans doute la seule oblitération avec
mention premier jour qui n'est pas un premier jour !

16 décembre 2005

Anneau-Lune

L'anneau-lune est un variété classique de la typographie : elle se produit quand un corps étranger vient se placer temporairement sur la planche ou le cylindre d'impression. Cela donne une zone unicolore entourée d'un halo blanc (la saillie de ce corps étranger fait que l'encrage ne s'effectue pas tout autour). Si la forme de ce corps n'est pas circulaire mais en longueur (un fil) on parlera de "chenille", si la forme est plus bizarre un terme plus ou moins descriptif sera choisi (ovni, ...).

Voici un bel exemple d'anneau-lune, il est remarquable par sa taille.

J'en profite pour vous signaler l'excellent site sur le 1F50 Bersier.

14 décembre 2005

0,30 Semeuse de Roty/Piel

La plupart des timbres-poste ont été émis pour l'affranchissement des lettres, il existe cependant 2 timbres en France où ce n'est pas le cas : le 25F Chenonceau était prévu pour l'affranchissement des télégrammes radio des troupes américaines à la fin de la guerre 39/45 (et a d'ailleurs servi au delà de la France) et le 0,30 Semeuse de Roty/Piel servait à matérialiser la taxe des avis de virement et de crédit. Ces 2 timbres ont été vendus dans les bureaux de poste et on aussi pu servir à l'affranchissement du courrier, mais ce n'était pas le but de leur émission.

Le 0,30 Semeuse de Roty/Piel a été émis spécifiquement pour son petit format : il tenait mieux que les autres possibilités offertes (une combinaison de 2 timbres petit format ou un double format en taille-douce).

Seul sur avis de crédit ou de virement, c'est le document caractéristique du 0,30 Semeuse et à ce titre il est recherché. Il s'agit de documents internes qui ont pu se retrouver sur le marché philatélique suite à des fuites ou plus simplement au fait que certaines archives ait été jetées sans être détruites.

Les Semeuse

13 décembre 2005

Le cadeau du Pere Noel

La Poste a encore récidivé cette année avec un prêt-à-poster spécial expédié par le Père Noël pour les lettres écrites par les enfants au Père Noël, que ce soit via le courrier normal ou via le site internet ouvert à cette occasion (http://www.laposte.fr/pere-noel/)

Pour les philatélistes, qui peuvent être de grands enfants, c'est l'occasion de recevoir un joli cadeau de la part du Père Noël et de La Poste !

L'oblitération bien inutile est directement imprimée cette année.


Le dos illustré avec l'indication de la validité du PAP vers le monde entier.

S'il s'agit bien d'un PAP, ce n'est en aucun cas un entier postal, la figurine est juste là pour faire joli. A noter que ce type de document est parfois proposé fort cher (entre 5 et 30 euros), alors n'hésitez pas à profiter de la générosité de La Poste (sans en abuser, ce service gratuit est unique au monde et tout à l'honneur de cette entreprise publique !).

Ecrire au Père Noël en 2001

12 décembre 2005

Timbre euro

C'est le timbre annonce de la monnaie européenne, le premier timbre utilisant le franc et l'euro.

Ce timbre présente un bord de feuille que d'aucuns élimineraient rapidement pour que ce timbre ne déborde pas par rapport à ses congénères.

Il y a fort peu de chance que ce bord de feuille se traduise un jour par une plus-value appréciable... Et pourtant il est significatif et intéressant !

Jugez donc :

  • Il n'y a qu'un timbre sur 100 succeptible de présenter ce bord de feuille particulier, il n'en reste qu'un faible pourcentage toujours attenant à ce bord de feuille.
  • L'indicatif de presse (TD6-5) est à l'envers. En fait, c'est le timbre qui est imprimé à l'envers afin d'optimiser l'essuyage (afin d'éviter un mélange entre le bleu et le rouge).
  • Le petit point rouge est un indicatif qui sert à la confection des feuillets gommés non-dentelés (les successeurs des épreuves de luxe).

11 décembre 2005

Carte maximum Marianne de Dulac

La maximaphilie est une branche un peu à part de la philatélie, parce qu'elle intègre un élément non postal (malgré son nom !) : la carte postale.

Une carte maximum doit répondre à des règles bien précises, ce qui fait que parfois il n'est tout simplement pas possible de réaliser un carte maximum :

  1. Le timbre : il doit être utilisé pendant qu'il était en vente à la poste.
  2. L'oblitération : elle doit avoir un rapport avec le timbre, en particulier la concordance de lieu doit être respectée. La concordance d'idée est aussi importante (une illustration similaire ne suffit pas si elle représente quelque chose de différent).
  3. La carte postale : elle doit être conforme à la règlementation postale, présenter le maximum de concordance possible avec le timbre sans jamais reproduire la totalité de ce timbre. Si des cartes postales spécialement éditées sont acceptables (à titre personnel, je trouve que "c'est de la triche") l'illustration doit être antérieure à l'émission du timbre et donc ne pas avoir été faite spécialement. L'utilisation d'une carte postale ancienne, même ayant voyagée est acceptée même si l'utilisation d'une carte de la même période est plus satisfaisante.
La plupart des cartes maximums proposées ne le sont donc pas ! En fait, il est même parfois difficile de savoir si on a une "bonne" carte maximum, les règlements me semblant difficile à interpréter pour les sujets plus symboliques que représentatif d'une chose, d'une personne ou d'un animal.

En tout cas, ce n'est pas simple de trouver la bonne carte (d'autant plus que les cartes postales modernes sur papier glacé s'oblitèrent mal), ou la bonne oblitération même si dans ce dernier cas La Poste facilite la tâche en proposant une oblitération premier jour (mais la encore, j'ai tendance à préférer une oblitération que ne soit pas FDC). Mais si c'était facile et que tout était permis, où se trouverait l'intérêt ?

Bref, j'étais content d'avoir trouvé cette carte postale reprenant la couverture du catalogue Marianne (jamais égalé à mon avis, c'est toujours le catalogue papier que j'utilise !) qui cette année là (1984, la dernière pour le Marianne dans son format encyclopédique) reprenait justement la Marianne de Dulac !

Un article du règlement maximaphile dit :
Toutes les cartes reproduisant les timbres dans leur intégralité sont interdites.

Je ne suis pas certain que cette carte ne tombe pas dans cette catégorie, en effet si le timbre n'est pas reproduit dans son intégralité (juste la Marianne), cette carte n'en demeure pas moins une reproduction partielle du timbre (en fait, c'est la couverture reproduite sur la carte qui reproduit le timbre...).

Donc difficile d'affirmer avec certitude qu'il s'agit d'une carte maximum et non pas d'un souvenir philatélique.

Pour en savoir plus : Les Maximaphiles Français


L'autre côté de la carte postale, elle a voyagé !

09 décembre 2005

Premier jour TVP

Le TVP, Timbre à Validité Permanente a été émis en premier jour le 19/4/1993. Le cachet FDC porte la mention "Le Nouveau Timbre" et souligne ainsi l'aspect révolutionnaire de cette émission : plus de valeur faciale et un timbre qui pourra servir indéfiniment à affranchir les lettres simples intérieures.

Ce timbre a fait l'objet d'une présentation à la presse le 16 avril 1993 au Musée de La Poste. Quelques timbres ont été distribués aux journalistes, parmi lesquels des journalistes de la presse philatélique qui ont profité de l'occasion pour réaliser des souvenirs en faisant oblitérer ces TVP Marianne de Briat par le cachet illustré du Musée de La Poste. Résultat : des enveloppes datées d'avant la sortie officielle du timbre !

08 décembre 2005

Un nouveau velo pour les facteurs

La Poste va fournir un nouveau vélo plus ergonomique pour les facteurs à partir de décembre. Pas d'annonce sur une version électrique, en même temps les mollets c'est plus écologique et ça maintient en forme !

http://www.laposte.fr/articlepopup.php3?id_article=1487

Timbre de franchise militaire pour colis

Bon pour un paquet en Franchise Militaire oblitéré (en bas à gauche), normalement conservé par le bureau expéditeur. L'étiquette a été détachée pour être collée sur le colis.

Fragment de colis postal avec la vignette de franchise militaire oblitérée (séparée de son talon, la vignette ne peut plus servir à affranchir, elle n'a donc pas toujours été oblitérée).
Le timbre neuf est composé de 2 parties, il en était fourni aux militaires bénéficiant de la Franchise qui ont pu l'utiliser ou le conserver au profit des philatélistes. Le talon était conservé par le bureau de poste expéditeur (à usage interne, il ne devrait normalement pas figurer dans les collections) ; la vignette était collé sur le colis (elle n'est pas très jolie, et les emballages de colis ne sont de toute façon guère conservés par les philatélistes, ce qui fait que ce type de document est peu courant).

Certains catalogues cotent ces timbres de franchise militaire en oblitéré : de quelle partie s'agit-il ?

Les timbres de franchise militaire pour colis sur Phila-colmar.org

07 décembre 2005

Decolleuse à vapeur pour timbres

Cet objet insolite serait une décolleuse à vapeur pour timbres des années 1950 : un réchaud à alcool, un peu d'eau en haut, et la vapeur sort !

Décoller les timbres à la vapeur est sans doute une méthode plus douce que de tremper les timbres dans l'eau tiède, mais c'est beaucoup plus long, ça n'enlève pas efficacement la gomme (ce qui est un inconvénient pour les oblitérés, le timbre a plus tendance à se gondoler et est plus réceptif à la rouille).

Vendu sur eBay

Lettre ou colis ?

Une lettre se définit pas son poids maximum et ses dimensions : 3kg, minimun 14*19 sur sa face la plus grande, 60cm de longueur maximum et un total hauteur+longueur+largeur ne pouvant dépasser 100cm.

Mais elle se définit aussi par son contenu :

L'article D9 du code des PTT :
"La lettre correspond à tout envoi à découvert ou sous enveloppe contenant de la correspondance ou des papiers pouvant en tenir lieu."
L'Instruction Générale des Postes, fascicule III :
"On entend par correspondance, tout support manuscrit, imprimé ou obtenu à l'aide d'un moyen quelconque et ayant pour l'expéditeur et le destinataire, ou pour l'un d'entre eux, un caractère de correspondance actuelle et personnelle."

Donc en toute rigueur une lettre ne devrait pas contenir autre chose que de la correspondance, donc pas d'objet (y compris des timbres, des pins, des cédéroms, des cartes postales de collection, ...). Pour tenir compte de l'évolution technique, les cédéroms ou DVD ayant caractère de correspondance devraient rentrer dans ce cadre (un support papier n'est pas imposé).

La Poste a longtemps privilégié les seules dimensions (poids et taille) et n'a pas pris en compte le contenu. Elle y est encouragée par son obligation de secret des correspondances, qu'elle ne peut pas violer. Or rien ne permet par exemple à La Poste de différencier entre un cédérom de correspondance et un CD de musique ou de jeux sans ouvrir la lettre voire sans lire son contenu. Donc contrôler une lettre s'avère difficile en pratique, seul peut être pris en compte ce qui est perceptible au toucher (encore que d'une certaine manière il s'agit de remettre en cause l'inviolabilité des correspondances).

Des directives plus ou moins appliquées sont venues rappeler qu'une lettre doit contenir exclusivement de la correspondance. Cet aspect aléatoire des refus d'appliquer la tarif lettre est mal ressenti par le public qui ne comprend pas qu'on lui refuse ce qui a été accepté dans le passé et ce qui est encore accepté ailleurs. Et ce d'autant plus que les clients professionnels bénéficient souvent d'un tarif lettre. Sans oublier que la documentation commerciale accessible au grand public ne fait aucune mention de restriction sur le contenu des lettres !

Il faut savoir que le tarif colis a une première tranche de poids de 0 à 500g (5,00 euros en collisimo, 4,00 euros en coliéco) ce qui représente un affranchissement nettement plus cher que les 2,76 euros d'une lettre de moins de 500g ! D'autant plus qu'un cédérom suivant l'emballage peut avoir un poids inférieur à 100g (1,22 euro) voire 50g (0,82 euros).

D'autre part, les circuits empreintés par les lettres et les colis sont différents. Je ne sais pas lequel respectera mieux l'intégrité physique de l'envoi (les colis sont plutôt maltraités), mais les lettres passent par des machines pour l'oblitération et le tri qui ne sont pas prévues pour des contenus solides : résultat, le contenu peut être cassé (et donc les clients se plaignent sans possibilité de remboursement), les machines peuvent être abimées (d'où des coûts pour La Poste et des retards dans le traitement du courrier si la machine cesse de remplir son usage même temporairement).

Il devient donc urgent que les choses changent et soient clarifiées de ce point de vue, La Poste y travaille apparemment. La poste anglaise a choisi un affranchissement selon la taille des lettres, mais qui permet spécifiquement l'envoi de DVD au tarif lettre.

La plupart des informations viennent du blog d'un client particulièrement en colère (il a créé ce blog suite à un refus d'application du tarif lettre !)
http://vivelaposte.blogspot.com/

06 décembre 2005

La Poste : nouveau logo

PAP montrant l'évolution du logo "LA POSTE"
On note que l'oiseau stylisé a été adopté en 1960 et
le logo actuel en 1990.

Avant
Maintenant

Communiqué de presse du 5 décembre 2005 (pdf)
Dossier de presse du 5 décembre 2005 (pdf) : partie 1 et partie 2

Colleur de timbres

A voir sur touchatout : le dur métier de colleur de timbres ! (petite vidéo au format wmv de 237 KO).

05 décembre 2005

Timbre de Franchise Militaire 13A chez Yvert

Eacute;tiquette "DAGUET armées" apposée sur un pli "nature" au départ du BPM 641 (Hufuf, Arabie Saoudite) L'oblitération mécanique BPM 641 a été peu utilisée à cause de problèmes d'alimentation électrique de la tente dans laquelle était logé ce Bureau Postal Militaire. En l'absence des autres moyens possibles d'indiquer la franchise et à cause de la marque provoquée par l'oblitération, on peut raisonnablement (mais pas certainement !) penser que cette vignette a effectivement été collée au départ.

Yvert & Tellier a ajouté un timbre de Franchise Militaire, le n°13A : il s'agit de la vignette autocollante "DAGUET Armée", qui a effectivement pu servir à matérialiser la Franchise.

Quand à savoir s'il s'agit d'un timbre, j'émets quelques réserves. Tout d'abord, la vignette n'était pas à oblitérer et ce n'est qu'accidentellement suivant son emplacement sur la lettre que l'oblitération mécanique pouvait porter sur la vignette. Ce n'est pas un argument déterminant, car de même qu'une oblitération ne fait pas un timbre, l'absence d'oblitération ne fait pas forcément d'un timbre une vignette. Il y a un précédent aux USA, où un timbre autocollant (et prédécoupé pour rendre encore plus difficile le décollage) n'avait pas à être oblitéré.

Cette vignette a été créée à l'origine pour distinguer les plis envoyés par les familles (en Franchise) à destination des militaires dans le Golfe. En effet, il y avait un courrier volumineux mais moins urgent (soutiens anonymes ou... philatélistes !) qui pouvait être traité dans un deuxième temps.

Après quelques essais pour matérialiser la franchise militaire au départ du Golfe (au moyen de timbres mobiles, d'empreintes de machine à affranchir, de cachet à date Port Payé, ou bien de la fameuse vignette), l'apposition d'un cachet "FORCES FRANÇAISES EN ARABIE SAOUDITE * OPÉRATION DAGUET" a fait office de marque de franchise. Le fait que ce cachet circulaire et la vignette Daguet remplissent le même office me fait penser que cette vignette n'est pas un timbre.

De toute façon, seule l'utilisation sur lettre est réellement intéressante (à destination ou en provenance du Golfe sans autre affranchissement).

Il ne s'agit pas à proprement parler de Franchise Militaire, en effet la franchise était accordée par l'Armée qui payait les affranchissements à La Poste (il faudrait donc parler de dispense d'affranchissement pour être plus juste).

Lire la suite...

Pour en savoir plus (je recommande chaudement !)
La Franchise Militaire de la Guerre du Golfe (APMC)
Courrier du Golfe (franchise) (Marcophile Militaire Moderne)
Le BPM 641 (APMC)
Une "vignette" de Franchise Militaire

04 décembre 2005

Flamme postale Marianne à la Nef


Parmi les à-côtés des collections monographiques consacrées à un timbre ou une série, il y a les reproductions de l'effigie ou du timbre sur les oblitérations.

Il n'est pas rare qu'à l'occasion d'une manifestation philatélique les cachets temporaires ou flammes postales s'illustrent d'un timbre. Ici, l'UPEP (Union Philatélique de l'Est Parisien) fêtait ses 25 ans en mai 1985 : le 0,25 Marianne à la Nef, en service en mai 1960 et le 2,10 Liberté en service en mai 1985 sont repris sur cette flamme.

Il s'agit ici d'une empreinte SPECIMEN (voir la couronne) de type SECAP (c'est le nom de la société qui produit ces machines à oblitérer). Ce carton "SPECIMEN" était envoyé à la presse philatélique pour publication (sans doute le Monde des Philatélistes ici).

A priori, c'est la seule oblitération qui comporte une Marianne à la Nef.

03 décembre 2005

Un timbre-poste autocollant

En France, la collection des timbres-poste autocollants neufs est difficile : comme le montre cet exemple de Lituanie, ce n'est pas une fatalité. Ce timbre est en effet doublement "dentelé" : un première prédécoupe en forme de dent concerne le timbre, il est isolé de ses voisins par une marge et se détache facilement au moyen du perçage en ligne qui traverse le support.

De nombreux pays ont aussi utilisé un support double : une couche autocollante pour utiliser facilement le timbre, mais une seconde couche gommée permet de détacher facilement à l'eau le timbre oblitéré. Je récapitule, on a une couche papier autocollante, sur laquelle est collée le timbre gommé !

En France, les émissions autocollantes ne sont pas destinées aux collectionneurs car ce sont des carnets de timbres d'usage courant ou semi-permanents. Mais une prise en compte par La Poste des contraintes des philatélistes serait la bienvenue !

Mise à jour : La Poste s'est décidée à agir, les derniers timbres autocollants (dont le carnet Sourire de Geluck) se décollent simplement à l'eau !

01 décembre 2005

Marge inferieure blanche

Les carnets de 8 timbres typographiés (25F Marianne de Muller, 0,25 Marianne à la Nef, 0,25 Marianne de Decaris) se présentent sous la forme d'un bloc de 8 timbres (2 de large, 4 de haut) et sont fixés sur la couverture par la marge inférieure (il n'y a pas d'autre marge sur ces carnets).

Cette marge, en plus d'être blanche, a la particularité de ne pas être dentelée. En effet, il ne s'agit pas d'une marge inférieure en fait, mais de la marge droite (les timbres sont imprimés couchés).

Ce type de pièce n'est pas cotée oblitéré, en effet il est très peu probable qu'un usager conserve le bord de feuille qui rappelons-le est fixé sur le carnet. La pièce présentée est donc sans doute d'origine philatélique, mais reste une pièce sympathique de ma collection sur la Marianne à la Nef, et c'est le seul exemplaire que j'ai jamais vu (quelque soit le carnet concerné d'ailleurs).