Marianne de Loewy (Durrens)
Après une première Marianne de Durrens invendue à 3000 euros chez Cérès, on commence à voir ses petites soeurs avec des exemplaires choisis et à priori unique (une seule feuille sur le marché) : le coin daté du 12.5.75 (départ 15 000 euros), et un exemplaire bord de feuille T.D.6-1 (départ 2750). Il s'agit donc bien de taille-douce.
Par contre, comme le remarquait Olivier, Claude Durrens est le graveur mais pas le dessinateur : JF. Decaux dans Timbre Magazine parle de Raymond Loewy. Comme l'auteur a été chercher ses informations à la bonne Adresse, et malgré l'absence du nom du dessinateur sur le timbre, je vois peu de raisons de douter de cette information.
Raymond Loewy (né en 1893 à Paris, décédé en 1986 à Monaco) était un designer industriel et un graphiste franco-américain. A l'époque du timbre, il s'occupe de l'aménagement intérieur (et des plateaux-repas) de Concorde et de la décoration intérieure de la première station spatiale américaine Skylab.
Il est l'auteur de nombreux logos encore en usage (LU, Shell, Lucky Strike, New Man...)
Il va créer le logo "Aigle" suite à la réforme qui transforme la poste américaine (U.S. Post Office Department) en l'USPS (United States Postal Service). Ce logo figurera sur un timbre à 8 cents émis pour l'occasion.
Timbre dessiné par Raymond Loewy en 1964 : John Kennedy. Il reprend la flamme du souvenir qui brûle sur la tombe du président au cimetière d'Arlington, une photographie de 1958 par Bill Murphy et un citation tout autour : "...And the glow from that fire can truly light the world" (et la lueur de ce feu peut vraiment éclairer le monde). Il est dans la couleur choisie par Kennedy pour l'aménagement intérieur d'Air Force One, qui avait été confié à Loewy.
A noter que la tradition américaine est de ne pas faire figurer les auteurs (dessin/gravure) sur les timbres, ce qui peut expliquer l'absence du dessinateur sur la Marianne de Loewy.
2 commentaires:
Le prix de ces timbres qui devraient être au Musée de La Poste est irréaliste.
Nous voyons beaucoup d'offres en VO mais très rarement d'achats se qui prouve qu'il n'y a pas réellement de marché pour ce type de pièce surtout au prix proposé.
Sur les 100 timbres disponibles (une feuille entière) beaucoup devraient rester des années dans les stocks des négociants...
Pour rappel les variétés répertoriées à environ 100 exemplaires se négocient généralement largement en dessous de 1000€. Nous sommes très loin des 3000€ de Cérès et des 15000€ du coin daté!!
Seules les pièces d'exception (CD et n° presse) auront peut-être un acquéreur.
Je connais peu de personnes pouvant être intéressées par ces pièces (se comptent sur les doigts de la main!) prêtent à débourser de telles sommes...
Olivier
Par quelles magouilles et quels réseaux de complicités de tels essais se retrouvent-ils sur le marché ?
Bernard
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