30 novembre 2005

La Poste va chronometrer les facteurs

Combien de temps faut-il pour enlever et remettre son casque ?

C'est une histoire belge ?

Oui !

Devant la recrudescence d'accidents, le port obligatoire du casque pendant la tournée a été décidé. Mais pour parler aux clients, il faut souvent l'enlever. Donc La Poste veut savoir de combien de temps la tournée du facteur va être allongée, dans le but de réduire l'ampleur géographique de cette tournée pour que cette mesure de sécurité n'entraîne pas un surplus de travail pour les facteurs.

Edicom

29 novembre 2005

Detournement de courrier en Angleterre

La condamnation de deux sous-traitants de La Poste anglaise vient de tomber. Chargés d'acheminer vers l'étranger certains courriers, ils ont préféré mener une vie luxueuse (maisons, voitures, ...) et... jeter le courrier confié ! La Royal Mail a mis plus d'un an à se rendre compte du problème, à la suite de plaintes de clients (en fait de magazines suite à des plaintes d'abonnés).

Verdict : 2 ans de prison et deux amendes de 500 000 livres et 400 000 livres.

Timesonline
BBC

28 novembre 2005

L'esprit de la Poste

L'esprit de la Poste, incomparablement au-dessus de l'esprit public, qui ne rapporte pas d'ailleurs autant, dépasse en invention l'esprit des plus habiles romanciers. Quand la Poste possède une lettre, valant pour elle de trois à dix sous, sans trouver immédiatement celui ou celle à qui elle doit la remettre, elle déploie une sollicitude financière dont l'analogue ne se rencontre que chez les créanciers les plus intrépides. La Poste va, vient, furète dans les 86 départements. Les difficultés surexcitent le génie des employés, qui souvent sont des gens de lettres, et qui se mettent alors à la recherche de l'inconnu avec l'ardeur des mathématiciens du Bureau des Longitudes : ils fouillent tout le royaume. A la moindre lueur d'espérance, les bureaux de Paris se remettent en mouvement. Souvent il vous arrive de rester stupéfait en reconnaissant les gribouillages qui zèbrent le dos et le ventre de la lettre, glorieuses attestations de la persistance administrative avec laquelle la Poste s'est remuée. Si un homme entreprenait ce que la Poste vient d'accomplir, il aurait perdu dix mille francs en voyages, en temps, en argent, pour recouvrer douze sous. La Poste a décidément plus d'esprit qu'elle n'en porte.

Honoré de Balzac, Pierette, 1839

Repris du blog "Les lectures de la bourique"

27 novembre 2005

Stanley Gibbons lance un fond d'investissement

Stanley Gibbons, entreprise anglaise bien connue (éditrice de catalogues et marchand) lance un fond d'investissement en timbres rares d'une durée de 5 ans : elle offre la possibilité d'investir dans le timbre sans y connaître quoi que ce soit, et promet une rentabilité à 2 chiffres par an ! En bref, l'investisseur apporte l'argent, Stanley Gibbons achète des timbres et les revend 5 ans plus tard avec un beau bénéfice.

Si le marché des timbres rares apparaît en bonne santé, le risque financier n'est pas nul et si ce fond échoue on risque de voir à nouveau tenir l'image de la philatélie. On peut régréter la démarche consistant à voir le timbre comme un objet spéculatif et non comme un objet de collection.

Annonce de Stanley Gibbons

26 novembre 2005

Type sur le TVP Marianne de Lamouche

Type I gravure mécanique : signatures fines
(le J de JUMELET est plus large et la boucle remonte haut)
TVP du carnet Marianne de Dulac

Type II gravure électro-mécanique : signatures épaisses


Détails sur le site du Cercle des Amis de Marianne

25 novembre 2005

La grippe espagnole de 1918 par la poste

Recréé en laboratoire, le virus de la grippe espagnole de 1918 qui a fait des millions de morts pourra voyager par La Poste entre laboratoires de recherche !

La pratique est habituelle, les laboratoires peuvent expédier de nombreux échantillons à condition d'utiliser des emballages spécifiques et un prestataire postal proposant un système de suivi.

Vu les dangers potentiels, on aurait pu penser que des circuits particuliers étaient en place !

La souche de 1918... par La Poste !

23 novembre 2005

Super-aristo du carnet Dulac/Lamouche

En vente sur Delcampe (prix de départ 300 euros, mais ça partira à plus !) un "super-aristo" sur le carnet Marianne de Dulac dont le tirage possible est de 23 exemplaires ! On appelle "super-aristo" un carnet combinant le RE (repère électronique rouge, ici à droite) et le carré noir (sur carnet n°99 ou n°100). Le "vrai" super-aristo est le carnet n°100 avec le RE à gauche (c'est le plus spectaculaire normalement).

Par ailleurs, on a identifié que le type de la Marianne de Lamouche était différent (signatures et en particulier le J de JUMELET plus large). En effet, c'est la première Marianne de Lamouche dont les cylindres ont été réalisés mécaniquement. Plus d'informations à suivre !

Carnet super-aristo Dulac sur Delcampe
Explications et exemple avec le carnet Marianne d'Alger
Explications des super-aristos sur Marianne de Briat

22 novembre 2005

Montreal en France

Il existe une ville de Montréal en France, dans l'Aude. Elle est jumelée avec Montreal en Allemagne et fait partie de l'association des Montréal de France (qui compte 7 membres !).

Cette lettre a fait le voyage de France vers Montréal au Québec (voir les marques d'indexation) et a ensuite été bien redirigée (mention manuelle France dans une couleur différente).

Ce type d'homonymie est source d'erreurs, mais n'est pas si fréquente - même si de nombreuses villes existent en France ou dans le monde avec les mêmes noms) surtout depuis que l'automatisation du courrier se généralise (tant que le code postal lu par les machines est bon !).

Site officiel de la mairie de Montréal

21 novembre 2005

Ecrire au Pere-Noel

Comme chaque année, La Poste répond aux courriers adressés au Père-Noël mais aussi au demandes un site Web dédié http://www.laposte.fr/pere-noel/

Pour les philatélistes, un prêt-à-poster spécial de service est utilisé, donc écrire au Père-Noël permet de recevoir un joli cadeau - introuvable ailleurs - pour pas cher !

Vendre des timbres-poste en 1868


Un contributeur du forum fr.rec.philatelie m'a permis de reproduire cette correspondance traitant de la vente de timbres-poste en 1868.


(...) j'ai à votre disposition du Wurttenberg, 225 timbres d'enveloppes 3 Kreuzers rose, neufs, les timbres sont en bon état mais n'ont pas (de) très grandes marges de papier blanc, celle-ci varie entre 5mm et 1 centimètre (...)

Il s'agit donc d'entiers postaux découpés. Ces derniers ne sont guère collectionnés de nos jours, car un entier postal se doit... d'être entier ! Les précisions sur la taille de la marge me fait penser aux mêmes questions que l'ont voit régulièrement sur la conservation des flammes postales (qu'il faudrait aussi conserver en entier, sur la lettre).

Comme ce sont des timbres dont je veux me débarrasser au plûtot, je vous les donne à 25% de rabais (...) S'il même il fallait faire plus fort rabais je le ferais

La pratique des rabais était déjà dans la philatélie en 1868 ! Le vendeur ne me semble pas bon négociateur, il dit "vouloir se débarrasser" et accepte d'avance d'autres rabais ! D'un autre côté, il "donne" les timbres à ce prix, il ne le vend pas !
J'ai en outre
  • République Française, timbres oblitérés, 100 timbres 25c bleus, 40% 20c noir, le Cent 4f50c
  • Présidence, 200 timbres 25c bleus, le Cent 4f25c
  • Empire, 200 timbres 25c bleus, le Cent 5f00c
Ces timbres cotent (chez Dallay) respectivement 30, 50, 50 et 265 euros pièce ! À l'époque déjà, les
prix étaient différents avec une prime au le 25c Empire.

J'attends votre réponse à ces offres pour Lundi

La lettre est datée du 24 février (un mardi), l'expéditeur était donc confiant en la fiabilité des Postes et pensait qu'un aller-retour en moins de 6 jours (dont un weekend et le temps de répondre) était tout à fait raisonnable. En effet à l'époque, avec un traitement manuel du courrier, des distances parcourues optimisées (avec l'utilisation des ambulants), plusieurs levées dans la journée et deux distributions par jour (y compris les weekend), le transport du courrier marchait mieux en France qu'à l'heure actuelle (où les contraintes ne sont plus les mêmes) !

20 novembre 2005

Le Conseil de la concurrence condamne La Poste

Au niveau local, La Poste a pratiqué des tarifs préférentiels à de gros clients ou en faveur de sa filiale Dynapost.

La Poste s'est montrée compréhensive envers en accordant des dérogations sur les seuils (nombre de lettres minimum) et a accordé les tarifs d'envoi en nombre contrairement aux règles édictées, alors qu'au contraire elle appliquait strictement ses tarifs à d'autres endroits. Certains clients ont ainsi été défavorisés, perdant des contrats face à d'autres entreprises ayant bénéficié de conditions avantageuses.

De plus, elle a accordé des remises à sa filiale Dynapost, ou "oublié" de facturer certains services. Les autres entreprises de routage (qui se chargent de l'affranchissement, de la mise sous pli, ...) n'ont ainsi pas pu pratiquer des tarifs compétitifs.

La Poste disposant d'un monopole sur le service postal de base, l'affaire a été jugée grave. S'agissant par contre de pratiques locales et non d'une politique générale, et devant le fait que La Poste ait demandé - mollement cependant - d'appliquer strictement ses tarifs, des circonstances atténuantes ont été accordées.

Au final, (je cite) "la sanction a été limitée à un million d'euros".


Quelques remarques : les premières plaintes datent de 1998, que la justice est lente !

Le syndicat SNELPD (Syndicat national des entreprises de logistique de publicité directe) a été à l'origine des plaintes en 1998 et 2000. Ils ont sans doute peu apprécié l'attitude de La Poste dans cette affaire : déjà, La Poste en tant qu'interlocuteur obligatoire pour le courrier les concurrence directement via Dynapost (c'est naturellement qu'un postier va diriger les clients vers sa filiale...), elle a en plus abusé de sa position dominante. À l'heure où l'ouverture totale à la concurrence approche à grand pas, les routeurs vont certainement se souvenir de cet épisode...


Décision n° 05-D-63 du 17 novembre 2005

19 novembre 2005

Un timbre controversé

Le 1er septembre 2001, soit 10 jours avant les attentats ayant détruit le World Trade Center, la poste américaine a émise un timbre commémorant les fêtes musulmanes à 0,34 dollars.

Réémis en 2002 avec une faciale de 0,37 dollars, il est l'objet de lettres de haine envers les Musulmans et d'appels au boycott par les "bons" américains qui confondent terroristes et musulmans.

Le texte arabe signifie "Eid mubarak", c'est à dire quelque chose comme "Bonnes fêtes" et concerne l'Eid al-Fitr et l'Eid al-Adha.

Sans parler du fond, on peut souligner encore une fois (voir aussi l'affaire du timbre avec des chrétiens hindous) qu'un timbre est quelque chose d'important qui fait toujours réagir.

Urban Legend : the muslim stamp
USPS : annonce de l'émission
USPS Shop

18 novembre 2005

La Marianne d'Excoffon

Cette superbe Marianne au look irréel est l'oeuvre de Roger Excoffon. Le traitement du sujet par point rendra malheureusement impossible l'émission de cette Marianne destinée à remplacer la Marianne de Bequet, et ce malgré plusieurs gravures et des essais en feuille qui ont révélé l'impossibilité technique de réaliser ce timbre en taille-douce.

C'est fort dommage, notons que l'héliogravure ou l'offset conviendraient à la réalisation d'un timbre ou d'un PAP avec cette Marianne !

17 novembre 2005

Anciens francs prolongés


Contrairement à la France métropolitaine, les départements d'Outre-mer (Martinique, Guadeloupe, Guyane) utilisant les timbres métropolitains ne sont passé au nouveau franc que le 1er janvier 1963 au lieu du 1er janvier 1960.

Une conséquence philatélique remarquable est l'existence de ce fait de tirages après 1960 de timbres en anciens francs (je cherche les coins datés !).

Ce pli est particulier car il est affranchi en nouveau franc : il s'agit d'une lettre préparée à la métropole à destination des collections de flammes postales et envoyée en Guadeloupe pour qu'y soit apposé l'oblitération mécanique. C'est donc philatélique, mais le cas est donc possible, il me reste à trouver une lettre "nature" similaire, où l'expéditeur aurait utilisé un timbre de métropole (par exemple un touriste ou un résident utilisant un "timbre pour la réponse").

16 novembre 2005

Contrepetrie

Kronenbourg à la Poste ...
Chronopost à la bourre...

Blog de sarahf1203

Georg Baselitz un peintre renversant

Cet artiste allemand a réalisé un timbre pour la France, comme la plupart de ses oeuvres depuis 1969, il a été peint à l'envers. Le timbre nous montre un tableau non-figuratif.

Mais retourné on voit deux fillettes.

Ce n'est pas une erreur de mise en page, c'est la façon de procéder de l'artiste qui cherche à unifier art figuratif et art non-figuratif !

Le monde à l'envers de Baselitz

15 novembre 2005

Chercher le coq fantome

À regarder sur les Orphelins reprenant la Marseillaise de Rude : un coq à gauche au dessus de la faciale. Présent sur les premières épreuves du poinçon en buis de Ruffé, il sera éliminé (imparfaitement) par la suite, on distingue encore la vague forme correspondante sur le timbre émis !

14 novembre 2005

Le bloc coupe Gordon Bennett


Ce bloc-feuillet d'un timbre, de la même catégorie que le fameux bloc Rouge-Gorge, fait actuellement l'objet d'une spéculation. Vendu 3 euros par le service philatélique de La Poste, il est depuis quelques temps épuisé. Une information parue dans Timbre Magazine donne un tirage de 55000, à comparer aux 50000 exemplaires du Rouge-gorge. Il se vend actuellement sur les sites d'enchères entre 30 et 50 euros alors qu'il ne partait pas à 5 euro fin octobre.

Cela amène plusieurs réflexions...

Tout d'abord le prix du bloc a commencé à décoller précisément après la publication de l'information sur le tirage. Il est curieux de voir que les collectionneurs ne se sont vraiment intéressés à ce bloc qu'à partir du moment où sa relative rareté a été mise en avant, et donc que la spéculation semble être la motivation de beaucoup d'acheteurs (ou tout au moins la prise de conscience que s'ils n'achètent pas immédiatement, il y a un risque de devoir le payer plus cher après !).

Vu les prix atteints pas le bloc Rouge-gorge (il se vend actuellement dans les 80 euros sur les sites d'enchère, alors que son prix est monté à 150 euros, mais il est couramment offert à 120 ou 150 euros en magasin), on peut penser au vu de son tirage que le bloc Gordon Bennett a une valeur similaire.

Attention cependant à ne pas tomber dans les pièges de la spéculation : il est trop tard pour faire la bonne affaire, et le soufflet risque de retomber vite comme il l'a fait pour le carnet Luquet/Semeuse ou le carnet personnage célèbre de 1985 (qui après avoir monté jusqu'à une centaine d'euro, ne vaux actuellement que 10 à 15 euros). Comme le Rouge-gorge, il semble que des gens bien informés (comment ?) ait fait des stocks qu'ils vont écouler rapidement sur le marché. Il y a fort à parier qu'à des prix entre 50 et 100 euros, la demande sera moindre que les stocks qui existent sur le marché. De plus, un retirage est encore possible ! On se souvient des Chanel autocollants, qui après avoir été proposé à plus de 800 euros la paire ne trouvent plus preneur même s'ils viennent effectivement du premier tirage.

Ensuite, on peut se demander pourquoi La Poste n'a tiré que 55000 exemplaires de ce bloc, alors que le tirage similaire du bloc Rouge-gorge avait été épuisé et provoqué une levée de bouclier d'une grande partie des philatélistes. A moins de penser que La Poste a volontairement fait un faible tirage pour relancer l'intérêt sur ses productions, on peut penser qu'il s'agissait simplement d'adapter le tirage aux ventes des précédents blocs (comme le bloc Meilleurs Voeux 2005).

Ce qui signifie que les ventes des précédents blocs n'étaient pas bonnes, et qu'ils sont peut-être aussi peu courant que les blocs spéculés.

Mais alors pourquoi une spéculation sur ce bloc ? Comment a-t-elle été organisée ?

Car il est possible que la pénurie actuelle soit organisée ! En effet, si le chiffre de tirage était connu de certaines personnes, celles-ci ont pu risquer à plusieurs quelques milliers d'euros chacun (il "suffit" après tout de 30 000 euros pour obtenir 1/5 du tirage), et provoquer ainsi l'épuisement de la production de la Poste. Une brève dans les journaux philatéliques (indiquant le tirage et le fait que le produit n'est plus disponible), et le mouvement est lancé !

13 novembre 2005

PAP distribue par les buralistes

Je suis à la recherche de toute information sur ce PAP "Les buralistes de la Vienne, un réseau de proximité à votre service".

Avec la baisse de la consommation de tabac, les buralistes sont à la recherche de nouvelles sources de revenu : vendre des timbres est déjà une obligation, mais le pourcentage versé est de seulement 2% et ne rémunère pas l'acte de vente. D'où sans doute l'idée de vendre des PAP, ce qui est déjà un moyen pour la Poste de vendre plus cher le timbre (le prix de l'enveloppe est élevé !), a été adopté par les buralistes. Quel est ce prix ? Existe-t-il des conditionnements spécifiques comme c'est le cas pour les supermarchés où les PAP sont vendus - plus chers - par 15 ? D'autres buralistes ont-ils fait la même opération ?

Cette opération fait écho au buraliste de Longuyon qui en 2004 avait décidé de vendre 10 centimes plus cher les timbres-poste, il avait du revenir en arrière.

France Info, rémunération des buralistes
L'Hummanité, brève sur l'augmentation de 10c des timbres

12 novembre 2005

Une épreuve d'art


Épreuve d'artiste du timbre Widal de 1957
gravure de Jean Pheuplin

Le timbre émis

La surprise vient de l'épreuve de ce timbre : seul le portrait est imprimé, il s'agirait donc d'une épreuve d'état (donc une épreuve du poinçon non terminé). Mais en fait, la totalité du timbre semble gravée car on distingue en impression à sec les autres parties du timbre, d'ailleurs le haut de la faciale et de Widal est (très) partiellement encré !

Donc il ne s'agit pas d'une épreuve d'état, mais d'une véritable épreuve d'art où le graveur a souhaité restituer uniquement le portrait en masquant ce qui faisait partie du timbre !

Le cas n'est sans doute pas unique.

Des CTO en France

CTO est un sigle qui désigne les timbres "Canceled to order", les timbres vendus oblitérés par la poste, généralement avec un rabais sur la valeur faciale. Cette pratique a commencé pour écouler des stocks d'invendus auprès des philatélistes, elle est devenue industrielle dans certains pays où l'oblitération est imprimée en même temps que le timbre.


La France s'est tenue à l'écart de cette pratique peu appréciée des philatélistes, sauf à une occasion : le premier numéro de Timbroloisir. Ce magazine aujourd'hui disparu (il a fusionné avec Timbroscopie et le Monde des Philatélistes pour former Timbres Magazine) proposait à l'origine une pochette de timbres livrée avec le magazine. Il s'agissait de timbres français avec une particularité remarquable : ils étaient gommés et oblitérés avec un cachet "Imprimerie des timbres-poste - Périgueux" particulièrement net d'octobre 1988 (signe qu'ils ont été oblitérés avec une machine, sans doute celle qui sert pour les Documents Philatéliques Officiels).

Sans connaître les détails de la transaction, l'éditeur a sans doute bénéficié d'un prix réduit pour plus de 50 000 séries (à la louche, cela devait être le tirage de lancement du magazine).

Ces timbres ne sont pas rares, l'intérêt des CTO est généralement faible, mais comme il s'agit à ma connaissance d'un cas unique en France, ces timbres ont une place particulière dans la philatélie française : des timbres normalement oblitérés et avec gomme !

11 novembre 2005

Affranchissement selon la taille

La Royal Mail du Royaume Unis prévoit d'instaurer un tarif que ne dépend plus seulement du poids et de la destination, mais aussi de la taille de l'envoi : le "Pricing in Proportion".

La poste anglaise a fait le constat que les grandes lettres constituaient une faible portion du total, mais entraînait un traitement particulier que ce soit à l'oblitération (souvent manuelle), au traitement automatisé (où elles ne passent pas), et à la distribution (où elles prennent plus de place). Elle a donc décidé de pénaliser ces grand formats, pour une épaisseur maximum de 2,5 centimètres prévue pour les CD et DVD puissent bénéficier du tarif lettre.

  1. jusqu'au demi-A4, prix normal
  2. jusqu'au A4, prix supérieur
  3. plus grand, tarif des colis
Cette complexification inquiète les usagers, c'est une première depuis la réforme de 1840 en Angleterre dont le but était justement de simplifier un système autrefois basé sur la distance entre le bureau expéditeur et le bureau destinataire.

La mesure s'accompagne d'un nombre d'échelons de poids moins importants, les lettres simples peuvent aller jusqu'à 100g.

En France, j'ai lu des témoignages que le tarif lettre est souvent refusé pour des envois d'objets plats au tarif lettre (plus avantageux quand le poids est faible). La définition de ce qui peux voyager au tarif lettre n'est pas claire, on peut penser que des précisions officielles à la destination du grand public viendront à terme (l'envoi d'objet dans des lettres pose des problèmes aux machines qui traitent ces lettres, de même que le passage dans ces machines a tendance à provoquer de la casse).

http://www.royalmail.com/ Princing in Proportion

Philatelie & Numismatique

La numismatique (collection des pièces de monnaies, des billets et des médailles) est sans doute la première - au sens chronologique - collection : les monnaies existent depuis des millénaires là où les timbres ne sont présents que depuis moins de deux centenaires. C'est donc une collection qui a atteint une certaine maturité. La lecture du Bulletin Numismatique (inscription gratuite sur http://www.cgb.fr/bn/inscription_bn.html) est instructive pour le philatéliste car les problématiques sont souvent les mêmes qu'en philatélie, et peut apporter un autre point de vue. Je vais citer ici le dernier bulletin (N°15 de novembre 2005).

La sortie du FRANC VI nous a permis d'utiliser des FRANC V invendus et nous avons offert 150 exemplaires à l'Académie de Poitiers pour distribuer aux bibliothèques des collèges et lycées : une nouvelle approche de l'Histoire de France !

L'éditeur du BN édite aussi des catalogues. Il faut noter que ces catalogues ont supplanté les catalogues, comme quoi la venue d'un nouvel entrant peut être un succès total. Cette action visant à rendre plus facile l'accès à la numismatique doit être saluée, et pourrait donner des idées à nos éditeurs !
La mise en vente en VSO représente des coûts fixes de l'ordre de 40 euros par pièce tout compris. Vendre une pièce de moins de 200 euros (20% de 200 euros font 40 euros) représente une perte sèche qui doit être compensée par la présence dans le dépôt d'autres monnaies de valeurs largement supérieures.

C'est la première fois que je vois les coûts engendrés par un catalogue de Vente Sur Offre (on utilise plus volontiers le sigle VO en philatélie). Il est possible que ce catalogue ait un prix de revient nettement supérieur à la moyenne des catalogues de VO, notamment si chaque pièce est photographiée (étant donné qu'une pièce n'est pas plate, il faut sans doute la photographier avec un éclairage adéquat, et non pas la scanner) et reproduite. Mais ça donne quand même une idée de ce que coûte un catalogue de Vente sur Offre ! Et tout l'intérêt des ventes aux enchères sur le net, où les coûts de mise en vente sont nettement plus réduits (et logiquement le pourcentage que prend le site est loin des 20% !). A noter également que lors de la publication des résulats des VO, le nombre d'enchérisseurs et l'enchère maximale sont données, ce qui est instructif même si en temps qu'acheteur je ne serais pas sûr d'apprécier !
La vraie réponse est : n'achetez jamais des monnaies banales en état banal, que tout le monde a déjà en collection, sauf à vil prix. N'achetez jamais de monnaies sans intérêt, en particulier, pour simplement boucher un trou.

Ce qui est vrai pour la numismatique l'est aussi pour la philatélie : quand on dépense du "vrai argent" (pour reprendre une expression anglaise, "real money"), ce doit être pour des documents rares et - dans la limite de ce qui existe - en très bon état ! La notion d'état est très importante en numismatique, une pièce FDC (Fleur de Coin) doit non seulement ne pas porter la moindre trace de coup (même à la loupe) ni même de manipulation, mais doit avoir été particulièrement bien frappée à l'aide d'une matrice neuve qui restitue tous les reliefs. L'équivalent en philatélie serait de donner une plus value encore plus importante à un timbre centré parfaitement, mais aussi particulièrement bien imprimé et de couleurs vives (et sans charnière je suppose). L'exigence de qualité fait qu'en pratique il est actuellement quasiment impossible de trouver dans des rouleaux neufs une pièce FDC, dans les conditions normales de fabrication les chocs sont la norme, ce qui fait que seules les pièces vendues en coffret FDC (avec un surcoût) par la Monnaie de Paris sont susceptibles de répondre aux critères stricts de qualité.

La notion de qualité est normée en numismatique, il existe différents niveaux : B, TB, TTB, SUP, FDC avec des niveaux intermédiaires signifiés par les nombres. Des certificats peuvent être délivrés. Pour avoir l'équivalent en philatélie, il faudrait un grand nombre de colonnes, par exemple pour les neufs sans charnières :
  1. B (Beau) : timbre décentré ou présentant des dents courtes ou un défaut de gomme
  2. TB (Très Beau) : timbre décentré, dentelure sans dents courtes
  3. TTB (Très Très Beau) : centrage moyen à bon, impression standard
  4. SUP (Superbe) : très bon centrage, impression et couleurs de très bonnes qualités
  5. FDC (Fleur De Coin) : centrage parfait, aucun défaut d'impression et couleurs fraîches
Une telle classification semble irréaliste, mais pourtant elle est appliquée dans les faits pour certaines émissions, en particulier dans les classiques : une dentelure et un centrage parfait (ou de grandes marges équilibrées pour un non-dentelé), une bonne qualité d'impression (premiers jours de tirage avant l'usure des planches), des couleurs vives, mais aussi un bord (ou coin) de feuille avec ou sans inscription sont tous des critères qui valorisent un timbre. Et la prime à la qualité peut atteindre des sommets, entre un 40c Bordeaux "standard" coté 450 neuf avec charnière chez Dallay, et un exemplaire jaune citron (coté 11 000 euros neuf avec charnière) ou rouge-sans foncé (coté 5850 euros), mais qui en plus présenterait une impression nette (les planches lithographiées s'usaient vite !), de larges marges, une gomme intacte, la cote serait sans doute nettement dépassée (si un tel timbre existe !).

Cela ne concerne que les classiques me direz vous ! C'est pourtant aussi le cas pour les semi-modernes, mais c'est vrai qu'il n'y a guère de plus value pour les timbres plus récents ou moins rares. Profitez en pour choisir vos exemplaires : très bon centrage, dentelure parfaite (rejeter le timbre si une dent est un peu courte), et timbre frais (couleurs et papier) et très bonne impression (rejeter les petits manques d'encrage, les couleurs pas tout à fait alignées). Un bémol : si la pièce est intéressante au delà de son aspect (par exemple une lettre ou une variété), ou si elle n'existe pas en qualité exceptionnelle, rester réalistes ! D'ailleurs l'éditeur du Franc s'est lancé dans un travail de recensement pour déterminer les meilleures qualités existantes pour les pièces (La Collection Idéale), et ainsi ne plus coter des pièces quand ces dernières n'existent tout simplement pas dans les meilleures qualités (au lieu de systématiquement coter les pièces en FDC par exemple).
(...) le cas des commémoratives non circulantes en francs, retirées faute de place du FRANC VI...

En plus des monnaies "d'usage courant", sont émises (0, 1 ou 2 par an en général) des monnaies commémoratives à leur valeur d'usage, mais aussi des monnaies ayant cours légal mais vendues à des prix bien supérieurs à cette valeur, que les numismates appellent monnaies "non-circulantes". L'inflation des émissions de ces monnaies souvent d'un intérêt artistique ou technique indiscutable a lassé les éditeurs qui vont jusqu'au retrait (ou l'absence d'illustrations pour le Gadoury) de ces pièces de leurs catalogues ! Si la situation des monnaies commémoratives non-circulantes n'est pas tout à fait similaire à celle des timbres commémoratifs, elle est proche et même parfois identique dans le cas de certaines présentations spéciales que la Poste vend à un prix bien supérieur - sans atteindre le niveau de la Monnaie de Paris - au pouvoir d'affranchissement : citons le bloc Rouge-Gorge et ses successeurs, les carnets de voyage, ... Alors que "l'affaire du Rouge-Gorge" a pu être présentée comme une bonne chose pour la philatélie (au motif qu'elle relançait l'intérêt pour les nouveautés), en numismatique les collectionneurs ont préféré jeter l'éponge, mouvement compris par les éditeurs de catalogue qui accompagnent plus qu'ils ne précèdent la tendance. Un parallèle peut être fait entre les clients de commémoratives non-circulantes de la Monnaie de Paris et les abonnés aux nouveautés des timbres-poste : ce sont souvent des particuliers mal informés qui pensent faire un investissement sans risque, or dans les deux cas ils auront des difficultés à simplement récupérer l'argent dépensé (sans parler de l'inflation).

Cette intérêt quasi-exclusif pour les pièces circulantes me satisfait quelque part, je défends en effet le timbre-poste d'usage courant et toutes ses variantes et fautées (en philatélie, on dirait présentations et variétés), à mon avis bien plus intéressantes que les émissions faites pour les philatélistes. Et c'est comme cela que pratiquent les numismates !

Je ne sais pas à quel point cette revue gratuite (et le négociant-éditeur qui l'édite) est représentative de la numismatique en général, mais il faut saluer la démarche en tout cas :
  • promotion à travers des dons de livres et la mise en place de sites Web ;
  • rigueur dans la description de la qualité ;
  • rigueur également dans la rédaction des catalogues avec la volonté de remise à plat au lieu de se contenter de copier son catalogue ou le catalogue des confrères ;
  • la mise en avant sans langue de bois des problèmes (que ce soit la politique d'émission de la Monnaie de Paris, les pièges à éviter lors des achats, ...).

10 novembre 2005

Dessin de la Marianne de Lamouche


Au feutre, un des dessins préparatoires (maquette)
de Thierry Lamouche, proche du résultat final (sur feuille A4)

09 novembre 2005

Une affichette affranchie

Cette affichette plastifiée est un à-côté de la collection des roulettes, elle était placée sur un distributeur de roulette pour en expliquer l'usage. Cette machine distribuait des paires (donc les timbres issus de cette machine sont massicotés sur 3 côtés : les 2 verticaux lors de la confection, 1 horizontal par le distributeur). Les 2 timbres de cette affichette sont issus de feuille.

En plus des timbres émis en 1960 et remplacés 6 mois plus tard, le vocabulaire employé permet de dater ce document de 1960 :

  • Mention NF (nouveau franc) utilisé jusqu'en 1962 (date à laquelle on n'ajoute plus le "nouveau" alors qu'on dit "ancien franc").
  • Mention d'une pièce de 50F (et non pas 50 centimes).
Je ne connais pas d'exemple similaire sur d'autres timbres de roulette.

08 novembre 2005

Une découpe à cheval


Vendu souvent comme "piquages à cheval", ce type de variété n'est pas une variété de piquage mais une variété de confection : la version la plus courante est le "dentelé 3 côtés" (où le massicot enlève les dents sur un côté, voir les timbres de droite). Il ne s'agit pas de la variété "dentelé 3 côtés" provoquée par un problème à la perforation.

Ce type de variété existe aussi sur les carnets fermés en taille-douce, elle n'a d'intérêt que dans un carnet complet (il est facile de reproduire ce type de défaut avec des timbres de feuilles) ou au moins dans un bloc qui prouve l'origine sans discussion. Ici, la présence du bord de feuille inférieur est caractéristique : il sert à coller les timbres, ces derniers sont imprimés couchés et en conséquence le bord de feuille n'est pas dentelé ! Par ailleurs, les timbres sont au type II des carnets de huit, donc dans ce cas un isolé suffit.

07 novembre 2005

La 40c Ceres aux 4 retouches

La variété des "4 retouchés" des 40c Cérès est une des plus connues de France. Elle concernent 2 cases, la 146 et la 147 du timbre émis en 1849, de la version dentelée du Siège de Paris et de la version non-dentelée des colonies.

Que s'est-t-il passé ? Par erreur, 2 clichés du 20c ont été insérés à la place des 40c à ces 2 cases. Plutôt que de refaire la matrice, ces 2 clichés ont été manuellement et les 2 transformés en 4, avec plus ou moins de succès sur les 4 faciales (pour 2 timbres) concernées : les 4 de droite sont mieux réussi c'est pourquoi on regarde ceux de gauche. D'ailleurs, il serait plus juste de parler de la variété des "2 retouchés", car c'est ces chiffres qui ont été retouchés pour en faire des 4.

Les circonstances de cette retouche expliquent le grand intérêt de cette belle variété de case qu'il est parfois difficile de repérer (l'oblitération ou l'éventuelle dentelure ont tendance à rendre la tâche ardue !) mais qu'on a des chances non négligeables de trouver surtout sur la version Siège.

A noter que s'agissant du cliché du 20c, il est aussi intéressant de comparer les lèvres de la Cérès entre le 40c et le 20c, elles sont différentes sauf bien sûr sur ces 2 cases !

Case 146
Case 147
Bande 3 (case 145, 146 et 147) avec le timbre normal à gauche

Source : newsgroup fr.rec.philatelie, illustrations de la collection Lafayette.

La Marianne de Dulac à Paris


La Marianne de Dulac est une réussite esthétique mais aussi technique de l'imprimerie Delarue à Londres (c'est pourquoi on l'appelle aussi la Marianne de Londres). En comparaison, les timbres d'usage courant imprimés en typographie rotative (la Marianne de Gandon en particulier) font pâle figure. À tel point que les compétences de l'Atelier de Fabrication des Timbres-Poste ont été mises en question ! L'imprimerie parisienne était tout à fait capable de produire de très beaux timbres en taille-douce, les versions gravées de la Marianne de Gandon en sont un bel exemple. Mais elle n'arrivait pas à produire suffisamment (et pour un coût acceptable) toute la Marianne de Gandon en taille-douce, y compris le timbre destiné à la lettre simple intérieure. Elle a procédé à des essais en 1948, sous la forme d'une Marianne de Dulac. Le poinçon original de la Marianne de Dulac étant conservé à Londres, un poinçon spécifique (sans aucune indication : ni valeur faciale, ni pays, ni "POSTES",...) a été gravé pour l'occasion dont voici une épreuve.

Le passage à une impression taille-douce pour le timbre de la lettre sera sans cesse repoussé et il faudra attendre la Marianne de Cheffer à la fin des années 1960 pour que ce projet se réalise.

06 novembre 2005

Un Marianne de Luquet fantome


L'enveloppe normale présente une personnalisation privée d'une entreprise Electricité Générale.

La variété ne présente aucune impression postale (ni timbre, ni barres phosphorescentes, ni précasage ou numéro de lot).

Par contre, on voit l'intérieur de l'enveloppe à travers la fenêtre, il y est imprimé "LA POSTE". De plus, au dos il y a le support autocollant Dites le avec des "Prêt-à-Poster"... et à l'intérieur un numéro D/16 B 0604 (ce qui signifierait une impression en juin 2004). Il s'agit donc bien d'une enveloppe prévue pour un prêt-à-poster mais qui n'a pas été imprimée (problème à l'impression ou pas de passage du tout à l'impression ?).

Il faut quand même signaler qu'il existe sur le marché philatélique en provenance d'une imprimerie privée de l'est - qui imprime des PAP pour La Poste - des rebuts et autres essais, et en particulier des enveloppes vierges comme celle-ci... On ne peut donc totalement écarter l'hypothèse d'une fabrication par l'ajout de la personnalisation pour faire croire à une variété vendue à La Poste, bien plus intéressante qu'un essai, la présence de l'enveloppe normale ayant le même numéro intérieur (et la crédibilité du vendeur) plaidant en faveur d'une variété.

Quand à la question "les variétés ont-elles pouvoir d'affranchissement ?", il y a fort à parier que la réponse serait négative si on essayait d'utiliser cette enveloppe.

05 novembre 2005

Marianne de Dulac pour le Tresor Central


Extrait de la première vente Dallay, cette bande verticale de 4 -sans doute unique - est celle d'une vignette (la Marianne de Dulac du Trésor Central) qui ressemble à un timbre-poste mais n'en est pas un.

Le but de cette vignette était... d'affranchir des billets de banque de 100F présentant la même effigie ! Pourquoi ? Il semble que ce soit pour marquer les vrais billets, le billet Dulac de 100F étant victime de contrefaçons ! Toujours est-il que cette vignette n'a pas été émise, elle n'est ni fiscale ni postale mais il existe d'autres précédents en philatélie où une vignette reprenant l'effigie d'un timbre est considérée comme faisant partie intégrante de la philatélie malgré le fait que cette effigie ne représente pas un affranchissement : par exemple les mandats comportant un type Sage ou Semeuse (et plus encore les 2 effigies) sont des pièces de choix de la collection des entiers postaux alors que ces mandants n'en sont pas, la figurine ayant un usage similaire : décourager les faussaires !

04 novembre 2005

Timbres Plus

La Poste change sa gestion des abonnements aux nouveautés à partir de janvier 2006. Alors qu'il existe une certaine souplesse actuellement (le philatéliste réservataire peut retirer ses timbres à tout moment), le client ne pourra prendre ses timbres qu'à chaque trimestre.

La Poste y gagne avec moins de gestion à faire, la possibilité de centraliser la confection des pochettes trimestrielles (donc au final des coûts moindres). Les philatélistes y gagneraient une présentation plus agréable (en feuille de classeur ?) et une garantie accrue d'avoir tous les timbres (il est parfois arrivé des manques ou des oublis).

La nouvelle offre " Timbres Plus " dont la promotion est assurée entre autre par la dernière couverture du carnet Marianne de Lamouche, comprend 3 options :

  1. Tous les timbres, les blocs et les carnets gommés
  2. Tous les carnets autocollants
  3. Tous les carnets autocollants Marianne
Il faut souscrire aux trois options pour pouvoir remplir (mais pas complètement) ses albums de timbres.

Quelques sont les conséquences pour le philatéliste de cette nouvelle formule ?
  1. Il doit se poser la question de l'intérêt de continuer à s'abonner auprès de son bureau de Poste : faire appel directement au Service Philatélique de La Poste (SPP) paraît une bonne idée comme il pratique déjà la livraison trimestrielle, d'autant plus qu'il permet plus d'options comme l'abonnement aux préoblitérés, aux blocs spéciaux type Rouge-Gorge, aux timbres de L'Unesco ou du Conseil de l'Europe, aux PAP, ... De plus, il est complété par un catalogue trimestriel, et certains produits ne sont disponibles que par ce moyen, internet ou un déplacement à certaines manifestations.
  2. Il y a un risque commercial important que beaucoup de réservataires ne passent pas à la nouvelle formule et arrêtent leur abonnement à cette occasion, d'autant plus que le passage n'est pas automatique.
  3. On peut craindre pour la diffusion des beaux timbres et leur disponibilité dans tous les bureaux. Quel va être l'avenir des points philatélie qui offrent plus que ces abonnements (préoblitérés,...) ? Si les bureaux ayant actuellement au moins un réservataire devaient obligatoirement commander au moins une feuille de chaque timbre, ce ne sera plus le cas. Il est également douteux que les points-poste (commerçants offrant des prestations postales, concept ancien et remis au goût du jour pour conserver une présence postale sur le territoire tout en fermant des petits bureaux de poste) offrent la totalité des émissions.
  4. Cela va poser problème aux philatélistes qui utilisent les timbres de leur abonnement sur du courrier. Il s'agit il est vrai d'une minorité.
  5. La présentation plus agréable annoncée risque de rentrer en concurrence avec les solutions (pages annuelles d'album) proposées par les éditeurs, et réduire ainsi les ventes par les négociants et les associations. Cela risque de menacer encore plus l'information - et la possibilité de collectionner autre chose - auprès des philatélistes qu'apportent marchands et club à cette occasion.
Source : newsgroup fr.rec.philatelie
Actu timbré par le SPP

03 novembre 2005

Un échange de timbres !

L'Inverted Jenny en bloc de quatre avec numéro de planche vendu récemment près de 3 millions de dollars n'est pas resté longtemps chez son acheteur, qui viend de l'échanger contre un "un cent de 1868 avec grille Z". Ce timbre américain n'est connu qu'à 2 exemplaires, dont un seul dans les collections privées : seul un collectionneur peut donc être "complet" sur la collection des USA. A priori, l'échange est à l'avantage de l'ancien possesseur du "un cent grille Z", qui avait acheté son timbre un petit million de dollars en 1998, mais il suffit d'avoir de l'argent pour acquérir un exemplaire du "Inverted Jenny" qui est régulièrement proposé à la vente.





Une grille ("grill" en anglais) est un procédé anti-fraude utilisé aux USA : il consiste à casser les fibres du papier au moyen d'un poinçon en faisant passer le timbre imprimé sous un presse à forte pression ; l'oblitération rentre dans le papier et devient très difficile à effacer. La grille est l'empreinte de ce poinçon, elle se regarde au dos du timbre. La grille Z est la première grille utilisée sur des timbres émis.

http://news.bbc.co.uk/2/hi/americas/4402810.stm
http://www.stamps.net/newswr21.htm
http://www.siegelauctions.com/enc/zgrill.htm
http://www.siegelauctions.com/enc/census/85a/85a.htm

01 novembre 2005

Polemique sur le timbre de Noel anglais


La Royal Mail a émis un timbre de Noël reprenant un tableau hindou du XVIIème siècle figurant un classique de l'art religieux chrétien : une nativité. Marie et Joseph portent une marque hindoue sur le front (respectivement le kumkum et le tilak), signes qu'ils ne sont pas chrétiens.

Certains Hindous ont protesté contre cette atteinte à leur religion, la poste anglaise s'est excusée pour cette offense non intentionnelle mais n'a pas accepté de retirer le timbre de la vente.

Daijiworld