Retour sur la Marianne de Briat
D'après ce XML (trouvé lors de la rédaction de l'article d'hier), voici ce que disait le Monde en janvier 1990, au sujet la la Marianne de Briat :
Traditionnellement, la mise en service d'un nouveau timbre d'usage courant suscite d'abondants commentaires, parfois véhéments. La " Marianne " de Briat n'échappe pas à la règle. En voici quelques exemples.
Roger Loustaud signale que la " Marianne " du Bicentenaire, " pour la première fois regarde de face. La " Liberté " regardait sur sa droite, la " Sabine " sur sa gauche. La nouvelle " Marianne " a le regard flou ".
Roland Joseph et G. Vialla posent tous deux la question : " Qui a pu choisir cet emblème pour la République ? "... évoquant ensuite la figurine " aux yeux vides, aux lèvres amères, qui présente un visage entre deux bandes (...) évocatrices de barreaux ".Je n'ai pas retrouvé le brevet en question qui a du être rejeté, l'auteur a quand même un brevet (FR19880016361 19881213) sur un rasoir jetable avec du produit à raser dans le manche.
Mr Fillère et J. Laurent retiennent son aspect moderne et son " style de chevelure, qui lui confère même un certain chic ", précisant que le timbre présenté agrandi dans la presse déforme son image, qui doit être appréciée à sa dimension.
L'Association philatélique rhodanienne met l'accent sur les difficultés à collectionner le nouveau timbre autocollant oblitéré, nécessairement sur fragment, tandis que d'autres s'inquiètent, à propos de la conservation de ces timbres, qui vieillissent mal - la matière autocollante jaunissant, se dégradant jusqu'à altérer le support papier.
Le mot de la fin revient à l'auteur, Louis Briat, qui déclare avoir voulu représenter " une femme actuelle, d'un âge moyen, mais qui travaille, dynamique. Sans tomber dans l'anecdote, c'est-à-dire montrer des yeux, des cils... Montrer moins pour dire plus ".
Dernière polémique : Eric Cavaillé, un chômeur âgé de vingt-deux ans, habitant l'Hérault, revendique la paternité du timbre autocollant. Il envisageait d'intenter une action contre le vol de son idée.
" Dégoûté parce qu'un employé des postes lui avait remis un timbre à coller après s'être gratté le nez ", il décide d'inventer le " timbre hygiénique ", autocollant. Il dépose son idée à l'Institut national de la protection industrielle le 2 décembre 1987, et fait protéger son idée au niveau européen en la déposant à Genève, en décembre 1988.
Le " hic ", c'est que les timbres autocollants existent depuis longtemps, certains pays ayant eu recourt à ce procédé pour contrer les effets de l'humidité ambiante, néfaste à la gomme traditionnelle... Le mérite de la poste est d'avoir réussi à réduire les contraintes techniques liées à l'impression de carnets de timbres autocollants en taille-douce, en adaptant un matériel existant à ces nouvelles nécessités. Sans surcoût pour l'acheteur.
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