Cartes maximun Marianne
La maximaphilie (la collection des cartes maximum) est une branche à part de la philatélie : à 2 éléments philatéliques (le timbre et l'oblitération) est associée une carte postale.
C'est une discipline sympathique (en particulier à pratiquer soi-même !), malgré son côté très "fabriqué". Cependant ces fabrications sont soumises à des règles strictes et il n'est pas toujours facile de savoir si l'on a affaire à une carte maximum ou à un simple souvenir philatélique.
Il y a beaucoup de confusion sur le marché : la très grande majorité de ce qui est vendu sous le vocable "carte maximum" n'en est tout simplement pas !
D'après le règlement de la Fédération Internationale de Philatélie (FIP), trouvé sur le site des Maximaphiles Français :
Les cartes-maximum doivent être conformes aux principes de la concordance maximum entre :
a) le timbre-poste,
b) l'illustration de la carte postale,
c) l'oblitération postale.
3.1 : Le timbre-poste (voir également les directives)
Doit avoir une validité postale (pouvoir d'affranchissement) et être apposé uniquement sur le côté vue sur la carte postale (les timbres-taxe, les préoblitérés, les timbres fiscaux, les timbres émis en violation du "code d'éthique de l'U.P.U." ne sont pas admis ainsi que les timbres de service, à l'exception de ceux mis à la disposition du public : Nations-Unies, UNESCO, Conseil de l'Europe etc).
3.2. La carte postale (voir également les directives)
Son format doit correspondre aux dimensions acceptées par la convention postale universelle. Toutefois peuvent être tolérés les formats carrés ou les 12x17 qui ont tendance à se généraliser, mais on ne doit absolument pas mutiler une carte postale pour en diminuer le format. A l'exception des cartes postales anciennes antérieures à 1940, l'illustration doit occuper au moins 75% de la superficie et présenter la meilleure concordance possible avec le sujet du timbre ou avec l'un d'entre eux s'il en a plusieurs. Toutes les cartes reproduisant les timbres dans leur intégralité sont interdites.
3.3. Oblitération postale et date (voir également les directives)
Pour une oblitération postale, l'illustration et/ou le texte l'accompagnant, ainsi que le lieu d'oblitération (nom du bureau de poste) doivent se rapporter de façon directe au sujet du timbre et de la carte postale illustrée, ceci pendant la durée de validité du timbre et à une date qui soit la plus proche possible de sa date d'émission. Les oblitérations ordinaires, qui sont sans illustration, sont valables à condition que la concordance de lieu soit respectée.
La carte postale illustrée doit se trouver, autant que possible, dans le commerce avant l'émission du timbre-poste ou, si elle a été éditée spécialement, elle doit reproduire un document préexistant. Ne peuvent être utilisés pour la réalisation d'une carte-maximum : des collages, des découpages, des photographies privées sur papier, des photocopies couleurs ou en noir et blanc, des montages, des dessins et documents conçus spécialement pour l'émission du timbre-poste et imprimés de façon privée avec l'ordinateur sur papier spécial pour la photographie.À mon avis, les cartes qui se trouvaient dans le commerce avant l'émission du timbre ont un intérêt bien supérieur. La plupart des cartes postales ont été éditées pour en faire une carte maximum (en particulier par les éditeurs d'enveloppes premier jour), l'illustration est souvent faite spécialement et il ne s'agit donc pas de cartes maximum ! Les cartes modernes ont un gros défaut : elles sont sur du papier glacé sur lequel l'oblitération n'adhère pas. La solution est de gratter la carte à l'endroit où l'oblitération doit être apposée : si c'est le cas, il y a de très bonnes chances que la carte n'a pas été faite spécialement et de bonnes chances qu'il s'agisse d'une vraie carte maximum !
A titre personnel, j'aime ajouter un 4è critère de concordance : celui du tarif ! Une carte maximum dont l'affranchissement correspond à celui de la carte postale (écopli ou lettre de moins de 20g) donne un "plus" à une carte maximum !
Les cartes maximum ont une classe compétitive spéciale, elles sont acceptées en classe thématique mais je n'en ai jamais vu en philatélie traditionnelle et il semble que ce ne soit pas bien vu : il s'agit de documents "fabriqués" ayant très rarement voyagé (encore qu'il existe des précurseurs "natures", les cartes "timbrées côté vue"). Et pourtant, je trouve que ces cartes sont des illustrations utiles, en particulier quand le timbre est tiré d'un tableau !
oblitération premier jour illustrée de Paris,
carte montrant un détail du tableau.
Gandon a retravaillé l'orignal dont la tête penchait.
Le tableau de David s'intitule "Les Sabines"
ou "l'Intervention des Sabines".
Il existe un tableau de Poussin
"L'enlèvement des Sabines", dont
le titre est parfois incorrectement
repris pour décrire le timbre.
oblitération "premier jour" illustrée de Paris,
carte postale montrant un détail du tableau
"La Liberté guidant le peuple" de Delacroix.
La Marianne a été "corrigée" par Gandon,
en particulier le nez et le regard.
oblitération reprenant une Marianne à la Nef
et un 2,10 Liberté (existant aussi sous forme de flamme).
Dommage que le timbre utilisé soit le 1,60 vert et
non le 2,10 rouge ! A noter que les règles de la maximaphilie
interdisent d'utiliser une carte représentant le timbre,
mais que cette restriction n'existe pas pour l'oblitération.
L'oblitération n'est pas un "premier jour", ce n'est pas
obligatoire en maximaphilie.
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