30 mai 2010

Socota : Catalogue des timbres personnalisés 2010, le "Cordina"

Le catalogue des timbres personnalisé 2010 est paru, il est édité par la Socota et son auteur est Alain Cordina, c'est la première édition.

La Socota est la petite association - non fédérée et fonctionnant en bonne partie par internet) qui monte, elle s'occupe des timbres autocollants du monde avec une vision spécialisée sur les timbres français.

Alain Cordina est secrétaire et membre fondateur de l'association, il tient une rubrique mensuelle sur les timbres autocollants dans l'Écho de la Timbrologie.

Le catalogue est disponible pour les adhérents au prix de 26 euros plus port 3 euros (affranchi avec un IDTimbre 250g réalisé pour l'occasion). Le tirage total est de 50 exemplaires numérotés. Quelques exemplaires sont disponibles pour les non-adhérents, mais c'est un peu plus cher (contactez associationsocota@wanadoo.fr)

J'ai participé à la conception de ce catalogue et je vois Alain régulièrement, donc ce qui va suivre n'est pas dénué de biais...

Les timbres personnalisés de type MonTimbraMoi/IDTimbre/Collectors sont l'objet de ce catalogue, depuis le début en octobre 2007 jusqu'à la fin de l'année 2009 : en un peu de plus de 2 ans, c'est déjà 100 pages qui sont nécessaires, on s'attend à 200 pages dans un an !

Voici ce que nous dit Alain pour comprendre ce qui est listé dans ce catalogue :
L’étude des timbres personnalisés dépasse la recherche exhaustive des différents visuels beaucoup trop diversifiés pour être répertoriés (Ce travail, qui n’est pas l’objectif de ce catalogue, serait sans fin et ne présenterait que peu d’intérêt).
En revanche, la collection peut être abordée par l'étude :
- des caractéristiques techniques qui sont des éléments constants : modes d’impression, indications de service ;
- des modes de distribution, présentations et usages spécifiques.
MonTimbraMoi standard utilisé localement par 
La Poste pour l'ouverture (?) de la 
plateforme industrielle courrier (PIC) de Paris Sud Wissous.
Le référence est 806 6, en bas à droite.
(numéro MTAM 16C1)

La recherche des visuels concerne cependant les timbres émis par La Poste, que ce soit nationalement ou localement. Il en manque sans doute... Toutes les présentations sont listées : couvertures de carnet ; couleur et impression du cadre ; format en mini-bloc échantillon, carnet de 4 ou 10, feuilles de 30 ; faciales ; mais aussi particularités selon le mode de commande (échantillons gratuits, salon du timbre ou des maires, commandes par internet selon le client - grand compte ou particulier - ou par un commercial, ...).

Le catalogue se divise en 4 grandes parties :
1) Introduction, historique, caractéristiques techniques
2) Les MonTimbraMoi
3) Les IDTimbre
4) Les Collectors

La différentiation entre les MonTimbraMoi et les IDTimbre se fait sur le micro-texte (MonTimbraMoi pour les premiers, Phil@poste pour les seconds). Les Collectors correspondent aux carnets vendus par La Poste sur son site (et localement), ils sont normalement avec micro-texte MonTimbraMoi.

La Poste n'a pas toujours été très cohérente dans sa manière d'utiliser le micro-texte, en effet il existe un IDTimbre qui a le texte MonTimbraMoi (Girondins de Bordeaux, version en vente par le club), des MonTimbraMoi avec le micro-texte Phil@poste (les feuilles de 30 du Carré d'Encre), et un Collector avec le micro-texte IDTimbre (Johnny Halliday version vendue par La Poste), sans compter les IDTimbre précurseurs (qui tout en ayant les conditions de vente des IDTimbre, ont été lancé avant la mise en place des feuilles avec micro-texte Phil@poste). Bref, ce n'est pas toujours simple mais le fait de se tenir au micro-texte facilite le référencement.

Ci dessous, quelques exemples de timbres que le "Cordina" a permis d'identifier plus précisément :

MonTimbraMoi MTAM 13A : sans numéro de série et 
avec une illustration d'un logo de mairie, 
il s'agit sans doute d'exemplaires distribués au
Salon des Maires de France 2008.
MTAM 16D : IDTimbre précurseur : Renault Cléon.
Le numéro à droite (905 1) indique qu'il s'agit d'une
commande "grand compte" ou d'un "IDTimbre précurseur",
il faut avoir vu le carnet pour être certain ou consulter le catalogue !
Il est fort probable que tout n'ait pas été découvert sur le sujet.
MTAM 16B : timbre de démonstration,
le numéro de série (904) est sur
3 chiffres uniquement (année sur un chiffre, moi sur 2).
Normalement imprimé sur quelque(s) carnet(s) par un commercial
de Phil@poste, quelques illustrations existent à un nombre
trop important d'exemplaires pour que ce soit le cas
(il faudra les lister dans le prochain catalogue !). 
Ce visuel existe également avec cadre jaune.
IDTLP 1A1 : gros tirage avec personnalisation en offset
pour la congrégation des petites soeurs des pauvres.
Ce timbre illustre une difficulté de la collection des
timbres autocollants : les dents sont souvent pliées
au décollage ou à l'oblitération :-(
IDTLP 13B : avec point après le g, 
commandes grands comptes
IDTLP 14A1 : IDTimbre 50g sans référence utilisé sur un mailing 
de Phil@poste pour promouvoir l'IDTimbre.
"Echantillon", timbre sur petit feuillet : fourni dans une enveloppe
similaire à la précédente mais à destination des entreprises de luxe.
ECH 7 (je jure d'avoir envoyé cette illustration pourtant !)
Une  bonne partie du catalogue illustre 
les Collectors émis par La Poste. Ici la version
corrigée du port de Barfleur (la version originale
était avec la même image le nom était Honfleur). Les collectors
ne comportent pas de numéro sur le timbre.
numéroté COL 9 bis.

Je ne suis pas fan des Collectors, qui à mon avis ne relèvent pas vraiment des timbres personnalisés (il n'y a pas de personnalisation). J'hésite à les collectionner en fonction du format (c'est à dire comme les MTAM et IDT, sans tenir compte des illustrations mais en tenant compte de la mise en page générale et des faciales) ou pas du tout (c'est plutôt la seconde manière qui semble s'imposer). 38 Collectors sont listés dans cette édition, et chaque visuel est illustré.

Le gros problème du catalogue est à mon avis les cotes, qui hésitent entre la manière habituelle (où une remise est attendue) et un vrai prix de vente. Disons que pour les grosses cotes (50 euros unitaire) c'est plutôt un prix et pour les petites plutôt une "cote". Les cotes des oblitérés, quasiment uniformément à 1 euro, ne sont pas assez précises, la cote des lettres est également peut discriminée (alors que sur lettre, on trouvera principalement des Lettre Prioritaire 20g, quelques Lettre Prioritaire 50g, alors que le reste des faciales en particulier pour l'étranger sont quasi introuvables). Cependant, on peut se servir de la cote comme d'un indice (moins de 5 euros => courant, plus de 5 euros => pas commun, 50 euros => difficile à trouver). Ceci dit, les cotes sont difficiles à déterminer, étant donné que l'offre est assez faible et que le marché est également très étroit, et que le recul nécessaire est loin d'être atteint.

1 commentaire:

Alain CORDINA a dit…

Salut Dominique,

Je termine la lecture de ton article qui résume parfaitement le catalogue avec ses plus et ses moins.
Je te remercie aussi d'avoir évoqué les difficultés de la démarche (en particulier concernant l'établissement d'une cotation ou d'un prix) dans un domaine encore jeune et dans lequel on en découvre pratiquement tous les jours (je suis déjà en train de mettre à jour chaque chapitre!)
En tous cas j'espère que le catalogue sera utile à ceux qui se sont lancés dans cette collection et dont les commmentaires ou observations sont bien évidemment les bienvenus pour faire avancer les choses.

Bien amicalement
AC