Disparition du courrier economique ?

C'est en Suisse que la fin du courrier B (l'équivalent de l'écopli en France) est envisagée.

Pas pour les entreprises, mais uniquement pour les particuliers. Ces derniers utilisent de plus en plus ce service introduit le 1er février 1991. Les délais étant globalement très bien tenus par la poste, c'est à dire le lendemain pour le courrier A et dans les 3 jours pour le courrier B, les Suisses préfèrent économiser 15 centimes (0,85 franc suisse au lieu de 1,00 franc suisse, soit 0,54 euro au lieu de 0,63, soit 9 centimes d'euro d'écart) malgré le léger délai supplémentaire.

Mais la discrimination du courrier coûte cher, et de plus la en la poste est organisée entre le courrier d'entreprise et le courrier privé : le premier représente la plus grosse part du courrier, le tri préalable est déjà effectué et les adresses sont imprimées (donc les machines de tri arrivent à les lire là où les adresses manuscrites posent beaucoup plus de problèmes).

Même si ça se passe en Suisse et non pas en France, même si la notion de courrier urgent/économique est beaucoup plus récente en Suisse (en France, c'est le 13 janvier 1969 que le courrier "à 2 vitesses" a été introduit), les problématiques des postes européennes sont les mêmes :

1. Libéralisation : la mise en concurrence totale approche à grand pas.
2. Automatisation du tri (avec la discrimination entre les objets mécanisables et ceux qui ne le sont pas, voir par exemple la tarification à la taille en Angleterre, la poste suisse a déjà des tarifs spéciaux pour les formats inhabituels)
   
3. Traitement particulier des marchés concurrentiels (c'est à dire les entreprises) à travers des offres spécifiques.

Déjà La Poste Française a supprimé le colis économique (le coliéco), une suppression à terme de l'écopli ne serait pas une surprise !