02 mai 2008

Piquage à cheval sur Marianne de Lamouche

Piquage à cheval sur 0,10 Marianne de Lamouche violet,
timbre coin de feuille inférieur droit de TD215.

Timbres Magazine sort ce mois ci un article sur les nombreuses variétés disponibles sur le marché qui n'ont pas vu le moindre bureau de poste. L'article est disponible sur le Web (pdf). Olivier sur le blog les News du Pho en parle à partir de sa collection.

Ce piquage à cheval fait partie de ces variétés signalées comme sorties directement de Phil@poste Boulazac pour se retrouver sur le marché. C'était une rumeur à l'époque de mon achat.

Il reste une vérité, c'est que la grande majorité des variétés sont trouvées dans les bureaux de poste : que ce soit par des clients ou des postiers. La profusion apparente de l'offre de certains marchands est juste due au fait qu'étant les plus gros vendeurs de variété, les découvreurs s'adressent naturellement à eux.

Il y a toujours eu des fuites, mais elles étaient plutôt exceptionnelles, alors qu'elles sont devenues très visibles et nombreuses depuis 1 an ou 2, et en particulier ces derniers mois où des pièces ,sans contestation possible, n'ont pu se retrouver dans les bureaux de poste (feuilles de roulettes du 0,60 Marianne de Lamouche, feuilles non-dentelées du 0,01 d'un tirage abandonné pour des questions techniques). J'ai des doutes sur certaines variétés, qui existent (aussi ?) trouvées dans les bureaux de poste.

Il faut savoir que les contrôles qualité, autrefois effectués par les "vérificatrices" qui regardaient chaque feuille ne sont plus systématiques : cela coutait trop cher, pour un résultat qui n'était pas parfais (il y a autant de variétés en Liberté que par la suite). Les postiers ont des instructions strictes pour retourner les variétés, un postier me racontait qu'il passait de l'autre côté du guichet pour les acheter, en devenant client il contournait la lettre de ces règlements, même s'il en trahissait l'esprit.

Par contre, une variété, pour avoir droit à ce qualificatif, doit avoir été vendue à la poste. Sinon, on parle plutôt de rebut (printer waste en anglais : déchet d'impression) et c'est moins intéressant. Les défauts d'impression, en particulier en début de mise en route, sont naturels le temps que les réglages puissent être effectués. Ils sont repérés en sortie de presse.

Il faut souligner que les Prêt-à-Poster, qui sont sous-traités à plusieurs fabricants privés, sont encore plus touchés, et depuis plus longtemps ! L'existence de PAP non confectionnés (c'est à dire en feuille, sans être plié pour former une enveloppe) prouve ces fuites, et rend douteuse une grande partie des variétés sur PAP !

Une des questions qui se pose au philatéliste est le risque qu'il prend, en toute connaissance, à acheter ce type de pièces (elle se pose aussi pour les faux pour servir neuf). La Poste n'a à ma connaissance jamais inquiété les philatélistes, qui il est vrai font très rarement usage de ces rebuts pour l'affranchissement (et donc ne nuisent pas à ses finances). Elle avait prévenu par voie de presse (philatélique) les voleurs du bloc Salon du Timbre 2006 sans dorure, avec succès semble-t-il.

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