Timbré
On connait l'expression française : "il est timbré".
Quoiqu'on pense de l'état mental des philatélistes et des collectionneurs en général, cette expression ne fait pas référence aux timbres-poste.
LittréOn constate donc l'emploi de cette expression dans ce sens bien avant l'invention du timbre-poste. D'après cette page l'origne de l'expression "timbré' vient du fou du Roi, un bouffon attaché à la cour qui portait un bonnet (aussi appelé toque) orné de clochettes (aussi appelées... timbres). D'où les expressions "toqué" et "timbré".
Fig. et familièrement. Une cervelle, une tête, un cerveau mal timbré, ou qui n'est pas bien timbré, un écervelé, un fou (locution qui vient de l'emploi métaphorique de timbre fêlé pour raison dérangée).
Le premier président de Bordeaux est amoureux d'elle [Mme de Brissac] comme un fou ; il est vrai que ce n'est pas d'ailleurs une tête bien timbrée, Mme DE LA FAYETTE, dans SÉV. t. III, p. 204, éd. RÉGNIER.
La vie de la duchesse de Montbazon fut obscure, et ses moeurs et sa tête mal timbrée avaient beaucoup fait parler d'elle, SAINT-SIMON, 260, 109.
On dit dans le même sens : une personne timbrée, une cervelle, une tête timbrée.
Je suis bien aise que vous ayez en main toutes les pièces sur lesquelles vous pourrez juger à loisir si je suis timbré ou non, J. J. ROUSS. Corresp. du Peyrou, t. III, p. 251, dans POUGENS.
Il y a déjà quelque temps que je m'aperçois qu'il est un peu timbré, GENLIS, Th. d'éduc. le Magistrat, II, 3.
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