27 juillet 2008

Timbre Pierre Soulages et photo de la maquette

Timbre en taille-douce de 1986 : oeuvre originale de
Pierre Soulages, gravure par Durrens.
Photographie noir et blanc.
Pour comparaison, timbre en niveaux de gris
Détail de la photographie.

En 1961, la première série artistique française (le "musée imaginaire") voit le jour, dans un format inusité (double des commémoratifs habituels) et imprimé par la presse taille-douce 6 couleurs qui vient de rentrer en service.

À partir de 1974, des artistes contemporains reconnus sont sollicités, et produisent le plus souvent des oeuvres originales qui sont la fierté du Musée de La Poste, qui y consacre - avec l'art postal - actuellement une exposition "La Poste inspire les artistes" jusqu'au 31 octobre 2008.

Le problème de faire appel à des artistes contemporains, c'est qu'ils s'impliquent dans la mise en page, dans la qualité de la reproduction, ... Au final, l'imprimerie des timbres-poste a eu parfois bien du mal (mais s'est donnée le mal !) de satisfaire au mieux les artistes. On lira à ce sujet l'histoire du timbre Hans Hartung ou celui du timbre Mozart de Philippe Favier.

L'oeuvre originale de Pierre Soulages a connu des ennuis similaires, dont je n'ai pas le détail (de mémoire, un premier tirage aurait été détruit, et l'héliogravure envisagée à un moment). Ses oeuvres sont souvent monochromatiques, ce sont les reliefs, les nuances qui sont importantes, autant de choses difficiles à reproduire.

J'aime beaucoup ce timbre en taille-douce, il s'agit sans doute du premier timbre français sans marge blanche complète autour du dessin ; cette option sera utilisée par la suite pour des timbres issus de bandes ou blocs (bloc déclaration des droits de l'homme en 1989 par exemple).

La photographie présentée, d'après le vendeur il s'agit de documents provenant d'un bureau de poste, sans doute un autre précurseur des affichettes de timbre, ne reproduit par le timbre mais sans doute la maquette.

On remarque l'absence de dentelure, le format horizontal plus grand (il comprend les bords masqués par la dentelure), la police de la légende plus fine, et l'absence de signature du graveur.

On peut comparer ainsi (mais en niveaux de gris) l'oeuvre orignale et le timbre définitif : le résultat est tout de même significativement différent dans le rendu des surfaces.
Issue de la même archive, ce document est une photographie sur fond gris du timbre émis (2,20 Liberté avec vignette annonce Philexfrance 89). On remarquera que le timbre n'est pas parfaitement posé à plat, on voit les ombres sous le timbre dans les coins nord-est et sud-ouest.

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