Du service des postes et de la taxation des lettres au moyen d'un timbre
Publié en 1838, "Du service des postes et de la taxation des lettres au moyen d'un timbre" par M. Piron, sous directeur des postes, est un essai sur l'introduction d'un tarif unique en France tel qu'il sera appliqué en 1849 en France.
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L'essentiel du texte porte sur la création d'entiers postaux : feuilles ou enveloppes où un timbre est apposé.
Mais il y est fait également mention du timbre mobile :
M. Hill propose un autre moyen de suppléer, dans l'occasion, aux enveloppes timbrées, moyen très-simple et qui pourrait être adopté dans beaucoup de cas ; il consisterait à frapper le timbre de taxe sur de petits morceaux de papier très-minces et de forme ronde, et ces timbres, semblables à ceux dont on se sert chez les notaires ou aux chancelleries, seraient collés sur les lettres au moyen d'une substance glutineuse, et déchirés ensuite dans le bureau d'arrivée par l'employé chargé de la distribution.
Si ces petits morceaux de papier timbrés étaient mis en usage, ils pourraient être débités par paquets, et appliqués sur la lettre par les particuliers eux-mêmes ou par les agents des postes. Les particuliers, surtout en province, qui seraient en doute sur le poids de la lettre qu'ils auraient écrite, pourraient la présenter aux bureaux de poste et payer immédiatement le prix du timbre, lequel serait collé sur leur lettre, en leur présence.
On a échappé (pas totalement en fait !) à la déchirure comme moyen d'annuler les timbres, c'est efficace mais le sort de la collection de timbres en aurait sans doute été changé ! L'utilisation d'une oblitération (tampon sur le timbre) a échappé à l'auteur, comme quoi le timbre-poste n'était pas une idée si évidente !
Voici les spécimens proposés pour les timbres : si le dessin est très simple, mais il comporte à la fois la valeur faciale et l'indication tarifaire, dans un esprit pédagogique. L'idée de timbres avec la mention de son usage est déjà là ; les postes le font de plus en plus au lieu de mettre une valeur faciale.
Publié dans les annexes, ce billet de port payé serait daté de 1653 et serait le premier "timbre-poste" (sous forme d'entier postal). J'avais déjà évoqué le sujet à travers une carte postale Semeuse. La source ne semble pas complètement fiable (recueil de lettres recopié puis annoté) :
Il est vraisemblable que dans quelques années on ne saura plus ce que c'estoit que la boeste des billets. M. de Velayer, maistre des requestes, avoit imaginé un moïen pour faire porter des billets d'un quartier de Paris à l'autre en mettant des boestes aux coins des principales rues. Il avoit obtenu un privilège ou don du roi pour pouvoir seul establir ces boestes, et avoit ensuitte establi un bureau au Palais, où on vendoit pour un sou pièce, certains billets impriméz et marquez d'une marque qui lui estoit particulière. Ces billets ne contenoient autre chose sinon port payé le jour de l'an mil six cent cinquante-trois ou cinquante-quatre. Pour s'en servir il falloit remplir le blanc de la datte du jour et du mois auquel vous escriviez, et après cela vous n'aviez qu'à entortiller ce billet autour de celuy que vous escriviez à votre ami et les faire jetter ensemble dans la boeste. Il y avoit des gens qui avoient ordre de l'ouvrir trois fois par jour, et de porter les billets où ils s'adressoient.Il est possible que cette annexe soit là pour des raisons d'égo français, la réforme étant une idée anglaise.
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