31 juillet 2008

Timbres Beijing 2008 et chances de médailles françaises ?

Le bloc JO Beijing 2008 suscite quelques controverses :

L'utilisation de Beijing au lieu de Pékin.

Claude Jamet nous alerte sur cet usage.

La commission nationale de toponymie a tranché : il faut utiliser Pékin, l'usage prime. Beijing est la traduction phonétique en écriture latine du Mandarin (système pinyin).

On voit de plus en plus utiliser Beijing au lieu de Pékin, il s'agit sans doute de faire plaisir aux chinois, peut-être aussi l'influence américaine qui a adopté l'orthographe chinoise.

J'ai cherché sans trouver une obligation de marque commerciale ou contractuelle : pour illustrer les jeux olympiques de Pékin 2008, il serait obligatoire d'utiliser l'orthographe pinyin.

On notera également la présence de la mention Olympex 2008 sur un timbre, il s'agit de l'exposition philatélique qui se tiendra aux JO avec comme thème les JO.

La pâleur des athlètes.

Bernard Le Lann s'étonne du manque de couleurs des athlètes sur ce bloc pourtant très coloré.

Pour tout dire, le politiquement correct, ce n'est pas ma tasse de thé (Earl Gray, hot).

On pourrait également regretter l'absence de parité homme/femme, l'absence d'émission sur les jeux paralympiques, l'absence de l'athlétisme, ...

Par contre, j'aurais bien vu un timbre sur le Tibet !

Le communiqué de La poste sur cette émission précise :

Bloc timbres : D'après photos PressSports – L'Equipe
Timbre tennis marche : F. Fablet
Timbre équitation cyclisme : Mao
Timbre judo escrime : Francotte, Martin
Timbre natation aviron : De Martignac, Martin
Ces timbres sont donc réalisés d'après photo, il y a donc des chances (ou pas) qu'il s'agisse des athlètes pressentis pour la sélection à l'époque de la réalisation du timbre ; et ayant de bonnes chances de médaille. Mais en fait, c'est une hypothèse totalement gratuite, il n'est pas du tout évident que le choix des photos ait été fait ainsi, il peut avoir été fait en fonction de la photo (du geste) plutôt que du participant !

Les photographies ayant été traitées (et les couleurs peut-être altérées), il n'est pas possible d'être certain de l'athlète représenté ; à moins de tomber sur les photos originales que la silhouette permet de relier aux timbres.

Le choix des sujets ne reflète donc pas la diversité de l'olympisme et de ses participants (même français), mais plus des chances de médailles aux JO de Pékin.

En effet, les disciplines représentées ont de bonnes chances de médaille :
- Tennis féminin : Amélie Mauresmo n'a finalement pas été sélectionnée en simple.
- Marche : Yohan Diniz !
- Équitation : peut-être Amélie Cazé en pentathlon moderne ?
- Cyclisme : Jeannie Longo ?
- Judo : Teddy Riner (c'est un black pourtant !) ?
- Escrime : Brice Guyard ?
- Natation : Hugues Duboscq ?
- Aviron : Quatre sans barreur poids léger ; Jean-Christophe Bette/Franck Solforosi/Guillaume Raineau/Fabien Tillet ?

Sources : Sortiraparis, Eurosport, Myfreesport.

3 commentaires:

Anonyme a dit…

Bonjour. Avant toutes choses; on pourrait reprocher à ce bloc son caractère niais. Le kitsch de sa forme, de ses couleurs, de son design. Quand fera-t-on appel à des graphistes de talent? Ils sont pourtant nombreux.Il serait enfin temps de donner aux timbres poste français une qualité, une signature et une exigence perdues de vue depuis trop longtemps.

Bernard

Anonyme a dit…

pourquoi tous les personnes dessinées sur ces timbres sont ils tous de couleur blanche???bizzare....

Anonyme a dit…

Bonjour,


Toutes les personnes qui liront ce post n'ayant pas forcement appris une langue chinoise, je fais part de ma petite experience dans ce domaine.
Le mandarin s'écrit en sinogrammes et non grace à un alphabet ! Il a donc fallu, pour nous Occidentaux, trouver une transcription alphabétique et chacun en est allé de la sienne... au début du XX° siècle, divers écoles ont cherché à uniformiser tout cela et les romanisation les plus connues sont celle de Wades & Giles (anglo-saxon), de l'EFEO (France) ou celle des Postes Chinoises. Toutefois, dans les archives françaises d'époque, vous trouvez écrit Shanghai de diverses manières
Shang-Hai, Shang-haï, Changhaï, ....
La France a choisi de reconnaître la RPC et le "chinois" enseigné est donc le mandarin avec sa transcription alphabétique, le pinyin. Il est possible d'appeler la capitale chinoise "Pékin", "Péking" ou "Beijing" (en pinyin). Celà dépend du bon vouloir du locuteur et traduit la difficulté à s'accorder sur une translittération alphabétique de ces sinogrammes.
Ceci dit, je ne suis plus très jeune mais déjà de mon temps, sur les cartes de géographie de mon collège, la graphie utilisée était "Beijing" et ce bien avant que j'y apprenne le mandarin. Aujourd'hui, ce terme s'impose en France quelques soit les écrits et sans qu'il y ai une volonté du gouvernement chinois à imposer quoi que ce soit. Moi même, dans mon dernier écrit (revue de l'Académie de philatélie), j'ai utilisé le pinyin naturellement car c'est la translittération la plus utilisée de par le monde pour le mandarin (y compris en France).
La comparaison donnée avec l'anglais et London est donc - vous l'avez compris - impossible.

Quant au bloc, il est sans goût et sans saveur. Le visuel est horrible et sans recherche. Je note l'absence de tout logo ou marque officielle (certainement pas voulu payer pour celà) ... encore un bloc impossible à utiliser normalement sur une enveloppe pour nous forcer à acheter le tout ou rien.... un exemple de vignette dentelée et gommée sortie rapidement pour faire acheter du vide aux collectionneurs bouche-trou. Une énorme déception pendant ce salon de Vincennes !


TAN