28 juin 2010

Françoise Eslinger au Congrès de la FFAP

Bernard Le Lann, dynamique webmestre du site de la FFAP, nous propose ses désormais traditionnelles albums photo et vidéos permettant aux adhérents des associations membres de la FFAP d'être au courant de ce qui s'est passé. J'apprécie tout particulièrement le One Woman show de Françoise Eslinger !
Quelques citations : "L'événement, c'est quoi, c'est le timbre gommé philatélique qui commémore les événements du passé (...) il célèbre aussi l'actualité, il a célébré - excusez-moi du choix - la coupe du monde de football..." 

Quand je disais One Woman Show, c'est exactement ça...
S'adressant aux membres présents (bénévoles et souvent présidents d'association) : "le MonTimbraMoi ou l'IDTimbre que vous avez beaucoup utilisés", "ce qui m'a beaucoup étonné c'est que vous vous êtes emparés de l'IDTimbre", "le nombre de fois où je vais dans quelque manifestation où vous vendez de l'IDTimbre", "que vous vous soyez approprié ce produit je trouve ça extrêmement bien".

L'attitude sur le terrain des associations sur MonTimbraMoi tranche avec le rejet affiché pendant les Etats Généraux de la Philatélie ou dans les discours. Il met aussi en contradiction les réclamations sur "trop d'émissions de timbres" avec le fait que les associations "émettent" leur propres timbres.
"Vous trouvez que les timbres ne sont pas très bien découpés" ; "Ils sont découpés à Boulazac avec une machine qui ne coupe pas le timbre mais (geste) qui les tire ; ça permet d'avoir toujours les petites barbichettes du timbre, on aime bien". "Dans quelques mois, nous allons revenir à un découpage manuel" ; "la main de de la femme est plus philatélique que la machine".
Si je lis entre les lignes (je fais ça trop souvent) je comprend que le découpage machine pose des problèmes au service après-vente (quand il faut gérer les retours, les collectionneurs mécontent et les philatélistes qui se désabonnent). La solution est de revenir au manuel. 

Or le manuel était gérable en France quand les bureaux de poste s'occupaient de faire les pochettes, quand une personne découpait sans doute une feuille ou deux maximum dans la quasi totalité des bureaux de poste, bref quand le temps n'était pas compté. Mais comment faire avec 300 000 timbres à découper ? Je doute que compte-tenu des coûts de main d'œuvre et de l'aspect totalement inintéressant de l'opération cela soit possible en France. L'offshoring paraît la solution industrielle, en tout cas c'est ce que je vis dans l'informatique. Découpage en Inde, en Chine, ou dans les anciennes colonies ? Je ne sais pas si on saura la vérité... Et encore, heureusement qu'il s'agit de timbres dentelés gommés, l'opération est bien moins facile quand on découpe des autocollants.

À noter toutefois une subtilité sur les dents arrachées (et non coupées net), c'est vrai que ça fait partie de "l'expérience" des timbres dentelés ! J'aime bien aussi !
"Nous avons un gros problème lié aux bureaux de poste" dû à la transformation de bureaux de poste en agences postales et point-poste chez les commerçants, "au détriment de la philatélie". "1ere piste", transformer les abonnements dans les bureaux (où il faut aller chercher les réservations) par des abonnements par correspondance directement auprès de Phil@poste. Sans obligation pour le moment. "2ème chose", "A partir du 1er trimestre 2011, nous allons mensualiser les collections. Vous recevrez votre collection tous les mois et non plus de façon trimestrielle". "3ème chose", le service après-vente est assuré par "une charmante jeune femme, qui fait de la boxe et du rugby, c'est pour ça qu'on l'a choisie". Ce service n'est disponible que pour les abonnés, plus au fait de la philatélie que les bureaux de poste. 2ème 3ème chose, La Poste va faire un club (qui ne va pas adhérer à la fédération) dans le type club total qui va distribuer des points, des cadeaux, ...
Phil@poste va décourager les abonnements dans les bureaux pour centraliser à Phil@poste Boulazac. C'est logique depuis que la confection des pochettes est centralisée, pourquoi expédier dans les bureaux alors que l'expédition directe chez les clients est plus simple. Le choix laissé pourrait ne pas rester longtemps un choix.

Je croyais que La Poste avait déjà fait un club "Timbre Plus" (c'est vrai qu'on en a plus, des timbres), il passe à la vitesse supérieure en offrant des cadeaux, sans doute des exclusivités qui vont du coup être difficile à se procurer pour les clients qui ne rentrent pas dans le moule de La Poste.
"La culture de la philatélie se perd de plus en plus parmi les jeunes guichetiers qui arrivent". La question posée par Françoise : "qu'est-ce que c'est pour vous qu'un point philatélie".
Il semble qu'une relance des points philatélie, dont l'espace privilégié (parfois un petit bureau avec une chaise) a été conquis par la Banque Postale, soit à l'ordre du jour. Globalement le Carré d'Encre est un maxi-point philatélie, à l'époque ce que j'appréciais dans les points philatélie c'était l'accueil, les guichetiers étaient souvent philatélistes ou au moins comprenaient les philatélistes. Ca a été pour moi le moyen d'avoir des coins datés Saint Pierre et Miquelon, de pouvoir découper des paires au milieux des feuilles, de récupérer des bandes de garde de roulette, d'avoir le 3,70 Liberté avec une seule barre pho qui au lieu d'être détruit avait fait l'objet d'une livraison d'office aux points philatélie, ... Mes points philatélie préférés étaient eux qui assuraient la vente "en gros" de timbres, ça permettait d'avoir accès à un stock de timbres qui tournait.

En conclusion, Françoise flatte l'assemblée sous les applaudissements.

Bernard, merci pour télé FFAP, on attend la suite (les questions/réponses) et pourquoi pas aussi les comptes de la FFAP ! C'est déjà fait pour les questions/réponses.

À lire également, sur le même sujet, le billet de Sébastien.

2 commentaires:

Anonyme a dit…

Merci pour ce compte-rendu et les commentaires pertinents qui ne laissent aucune ambiguïté sur la politique de rentabilité de la Banque Postale, La Poste étant devenue une simple direction parmi d'autres.

Olivier

Anonyme a dit…

bien jolie tout cela ,
ET le petit philatéliste de base ?
on en veut plus , c'est tout.
cela fera comme beaucoup de chose dans quelques années ce ne sera qu'un souvenir engendré par des grands esprits claivoyants