07 mai 2006

Les poincons de l'histoire

Le Musée de La Poste a édité une série (5 selon mes informations) d'ouvrages de luxe en tirage limité. Ces livres sont en 2 parties : une première partie de texte et d'illustrations (en particulier de maquettes de timbres), la seconde partie est un ensemble de feuillets 21*29,7 sur papier fort (de même fabrication que les documents philatéliques officiels) sur lesquels sont imprimés des blocs de quatre. Ces timbres sont fabriqués pour la plupart à partir de copies des poinçons originaux conservés au Musée. Il s'agit donc de ré-impressions officielles.

Les tirages vont de 3000 à 5000 exemplaires, ces feuillets ne sont donc pas si communs sans être rare, à comparer aux 300/400 exemplaires des "épreuves de luxe", qui sont aussi des documents sans valeur d'affranchissement.

Ces feuillets sont souvent malheureusement découpés pour essayer de les faire passer pour de rares épreuves (au tirages de quelques dizaines). Parfois, le Musée disposait d'un poinçon sans valeur faciale, ce qui renforce l'idée qu'il s'agit d'une épreuve d'état. Si le premier ouvrage reprennait les timbres dans leurs couleurs originales, les suivant (pour des raisons d'économie) étaient en noir, ce qui renforce l'impression que l'on a affaire à de vraies épreuves...
Parfois présenté sous la forme d'un timbre coin de feuille.
Le plus souvent découpé sous forme de bloc de quatre avec petite marge autour
Une planche complète, avec ici 2 blocs de quatre : la Marianne de Cheffer est une version typographique (contrairement au texte, le timbre servait pour les plis de moins de 20g et a été gravé par Fennetaux), la Marianne de Bequet est en taille-douce.

Si une planche complète peut être intéressante, une découpure est pour moi un document abimé sans intérêt. Si la découpure est à bas prix, cela permet cependant de boucher des cases dans ses albums avec des réimpressions officielles (c'est mieux que des faux ou des découpes de catalogues de vente sur offres !), comme par exemple avec un 1F Vermillon ou un 5F Napoléon (sans la faciale, le poinçon de la faciale n'étant pas au Musée). Dans ce cas on peut bien mettre 5 euros (mais guère plus) dans un timbre découpé d'un feuillet si le mal est déjà fait.

Cependant, si l'on veux inclure en tant que tel ce type de document dans sa collection, c'est sous sa forme complète qu'il faut le faire. Dans ce cas, il ne faut savoir rester raisonnable, un livre complet se vend entre 30 et 200 euros (pour le premier en couleur), ce qui ramené à la planche ne fait que 2 à 5 euros. Il n'est cependant pas déraisonnable de mettre 5 ou 10 euros, voir parfois plus de 30 euros dans une planche si une seule vous intéresse, en particulier s'il s'agit d'un timbre recherché (rareté, non-émis ou timbre d'usage courant).

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