29 octobre 2005

Les emissions de timbres de La Poste

La politique actuelle des émissions philatéliques de La Poste est souvent critiquée. Que lui reproche-t-on ?

L'inflation des émissions

L'inflation des émissions existe, mais ça dépend du point de vue selon lequel on se place : si on compte en sujets ou même en timbre-type (c'est à dire sans tenir compte des différentes présentations), cela reste assez stable (mais en augmentation pour les timbres-type). Par contre la Poste multiplie les présentations :

  • Feuille
  • Carnet
  • Bloc-feuillet
  • Mini-feuille
  • Mini-feuille personnalisée
  • Livret
  • Souvenirs
    • Document philatélique officiel
    • Gravure
    • Notice premier jour
    • Enveloppes ou présentations premier jour diverses
Il fut un temps où seules les feuilles (et un bloc-feuillet de temps en temps pour les expositions philatéliques) étaient produites.

Mais les présentations se sont ajoutées sans jamais être supprimées.
  • 1952 : premier carnet Croix-Rouge
  • 1953 : carnet Croix-Rouge, 2 blocs de quatre de la paire Croix-Rouge
  • 1984 : nouvelle présentation du carnet Croix-Rouge à 10 timbres du tarif lettre
  • 1985 : carnet personnages célèbres, 6 timbres (sauf 1986)
  • 1986 : carnet journée du timbre, 6 timbres
  • 1993 : carnet journée du timbre, 7 timbres avec et sans surtaxe
  • 1998 : le timbre Rond est émis en feuille, en carnet de 10, et en bloc-feuillet ne comportant qu'un seul timbre et 9 vignettes (vendu au dessus de la faciale)
  • 1999 : un bloc-feuillet est rajouté à la série "journée du timbre"
  • 1999 : série Jeunesse en bloc-feuillet de 10 timbres différents
  • 1999 : premier carnet "coeurs" autocollant
  • 2000 : introduction des blocs-feuillet personnalisés de 10 timbres, vendus au double de la faciale pour financer la prestation
  • 2000 : introduction des blocs-feuillet "le siècle au fil du timbre" suivi de "la France à vivre" et "la France à voir"
  • 2000 : introduction du bloc-feuillet "nature"
  • 2001 : premier carnet "vacances"
  • 2001 : premier carnet "voeux"
  • 2003 : premier livret incluant des blocs-feuillets inédits ("la France à vivre", "la France à voir)
  • 2003 : premier carnet autocollant avec reprise d'un ancien timbre d'usage courant
  • 2003 : bloc Rouge-gorge, suivit d'autres
  • 2003 : première mini-feuille (avec inscriptions marginales) de 10 timbres de Poste Aérienne, en plus de la feuille normale de 40 timbres.
  • 2005 : premier carnet de 10 timbres "journée de la poste"
La politique d'émissions de La Poste vise à sortir le "beau" timbre de son ghetto philatélique.

Pour cela elle a adopté le timbre autocollant, plus pratique mais qui pose des difficultés aux philatélistes : comment extraire proprement un timbre d'un carnet, comment les décoller ?

Elle multiplie aussi les sujets plus proches du public, en ciblant différentes populations (les enfants, les femmes). Les timbres à message ("oui", "merci", ...), les sujets et formats synonymes pour les philatélistes des pays manquants de sérieux dans le domaine philatélique (la bande dessinée, les timbres ronds, en forme de coeur, ... ) rencontrent un écho mais ne sont guères appréciés des philatélistes.

La qualité des émissions

En dehors des choix des sujets, on reproche également à La Poste ses choix technologiques. La France a été (et reste encore) un pays qui utilise la taille-douce, un procédé d'impression qui a deux inconvénients majeurs : le manque de couleur et la difficulté à faire des à-plats.

Or il semble que le grand public soit plus sensible aux couleurs vives qu'à un timbre finement réalisé dont l'observation à la loupe permet d'apprécier pleinement.

Bien sûr, la taille-douce est également un procédé plus coûteux et les délais de réalisation sont plus longs.

La difficulté à suivre et à se procurer les émissions

De nombreuses présentations ne sont pas largement disponibles, y compris pour les collectionneurs abonnés aux nouveautés ou qui se rendent à un point philatélique. Parfois il faut commander au Service Philatélique de La Poste, parfois il faut se rendre à des salons ou commander sur internet. Un abonnement directement au SPP permet de se procurer la quasi-totalité des émissions (il y a plusieurs formules, attention à choisir la bonne !), mais pas toutes !

La faute aux éditeurs ?

Les éditeurs de catalogue et de feuilles d'album ont à mon avis une grande responsabilité en listant ou prévoyant des cases pour trop de choses ! Prenons l'exemple des carnets, ils ont longtemps été listé dans un catégorie à part ("fin de catalogue"), mais quand le carnet Personnages Célèbres est sortit en 1985 il a figuré dans la rubrique générale au motif qu'il s'agissait d'une "bande-carnet" (néologisme inventé pour l'occasion).

Les éditeurs ont aussi tendance à forcer les collectionneurs à casser les présentations : pour le carnet 150ème anniversaire du timbre-poste en 1999, au lieu de se contenter de mettre un case pour le carnet (ou bien pour 2 timbres du carnet), il faudra souvent avoir 3 carnets : un complet, un deuxième pour en extraire les 2 timbres isolés, et un troisième par la paire se-tenant ! Parfois c'est la dentelure ou un bord de feuille qui justifiera une autre case. Ce n'est pas nouveau, et ça explique la cote de certains blocs-feuillets (du premier par exemple), dont beaucoup ont été cassés ou raccourcis pour pouvoir remplir ces fameuses cases.

Au final, ce sont les collectionneurs "de base" qui ressentent un certain raz le bol, parce que d'une part leur budget augmente à priori, mais aussi à posteriori quand après avoir acheté leurs feuilles complémentaires ils doivent à nouveau dépenser - au prix fort - chez les négociants pour remplir ces cases. Et d'autre part ils aiment de moins en moins les sujets et la façon dont ils sont traités. Sans compter qu'il est de plus en plus connu - avec les discussions sur la démonétisation - qu'acheter les nouveautés à La Poste est souvent un très mauvais placement !

La solution paraît simple : arrêter de collectionner tout ce que La Poste et/ou les éditeurs proposent (car ce n'est qu'un proposition après tout, on n'est pas obligé de suivre !). Choisir des nouveautés et pas d'autres, remonter dans le temps, se diriger vers d'autres pays (un DOM ou un TOM pour rester en France !) ou pourquoi pas se lancer dans une collection spécialisée. Faites des choix !

28 octobre 2005

Y a (presque) plus marqué La Poste...

A lire, cet article dans Fakir ("presse alternative" d'Amiens) sur l'orientation résolument commerciale (et ses techniques de ventes modernes) de La Poste :

  1. Le nouvel esprit du service public
  2. La fabrique des bateleurs
  3. Une Poste pour riches ?
  4. Des petits détails au grand changement

La poste rue du Louvre à Paris

C'est la plus grande poste de Paris et de France. Elle est bien connue en particulier des retardataires pour les déclarations d'impôt car elle est ouverte toute la nuit : le "cachet de la poste faisant fois" sera donc à minuit pour les lettres déposées avant cette heure, alors qu'elle sera du lendemain dans la plupart des bureaux.

En pratique, elle ferme tous les jours... de 6 heures 30 à 7 heures ! Mais elle est ouverte tous les jours de l'année.

Ce bâtiment imposant de Gaudet a été ouvert en 1880, il a une superficie de 4 hectares et 4 étages ! Ce n'est donc pas étonnant que les guichets ouverts au public n'en représente qu'une faible part, le reste étant occupé par 2000 salariés au tri ou dans les bureaux.

Les philatélistes la connaissent bien, les oblitérations "Paris RP", "Paris Départ" ou "Paris rue du Louvre" figurent dans beaucoup de collections (car ce sont les plus courantes, au au contraire parce que certaines sont recherchées car des tests - en particulier d'oblitérations mécaniques - se sont souvent déroulés dans ce bureau. Le cachet à date spécial "Paris RP - Philatélie" a également permis la confection d'enveloppes "premier jour" pour les émissions qui ne disposaient pas de cachet spécifique. Il y a un point philatélique bien fourni à l'étage, et les guichets débitants beaucoup de timbres sont le terrain de chasse de beaucoup de "variétistes" (ce terme désigne les collectionneurs de variétés).

Journée du timbre 1979 : intérieur de l'Hotel des Postes (1908)

La Poste
52 rue du Louvre
75001 Paris
Tel : 01 40 28 20 00

Photographies du bureau actuel

27 octobre 2005

Nouveau timbre Marianne de Dulac


Toujours pas d'illustration sur les sites de La Poste du carnet Marianne de Dulac émis au salon d'automne, mais voilà l'oblitération premier jour reprise depuis la dernière newsletter de la Boutique du Timbre. Le carnet devrait reprendre le format des carnets Semeuse et Marianne d'Alger, c'est à dire celui de carnet de guichet autocollant, avec un timbre sur 2 au type de la Marianne en cours (donc la Marianne de Lamouche cette fois-ci).

A lire les 2 articles précédents sur ce blog au sujet de la Marianne de Dulac : photographie de la Marianne de Dulac et usages de l'effigie de la Marianne de Dulac.

Le courrier escargot "snailmail"

Le site Worth1000 m'a aimablement donné l'autorisation de poster un exemple de leur galerie de faux timbres. En parcourant ces illustrations, j'ai choisit ce timbre en particulier parce qu'il appelle quelques commentaires.

L'escargot (snail), symbole de la lenteur, est maintenant un adjectif qu'on colle à courrier (mail) pour désigner ce qui est acheminé par la poste ! Le transport d'un courrier par la poste est en effet particulièrement lent, parce qu'il impose de nombreuses manipulations (écrire ou imprimer puis mettre sous enveloppe, affranchir et poster) et qu'il met un temps fou à arriver (parfois plusieurs milliers de minutes !).

C'est un renversement de l'acception courante du mot courrier (mail), qui désigne en fait le courrier électronique (email) par défaut, surtout quand on en fait mention en ligne. Le débat autour du néologisme email (par la perte du tiret dans e-mail) risque de tourner court !

A noter que les anglophones mentionnent souvent que email existe déjà... en français ! Il s'agit de l'émail, ça me surprend à chaque fois car en l'absence de l'accent, je ne fais pas le rapport avec ce mot dont le sens n'a rien à voir.

Pour les francophones, il y a une certaine tendance à utiliser email ou mail (prononcé à l'américaine avec un fort accent !). Le premier terme a pour inconvénients d'une part d'exister en français, et d'autre part d'avoir une prononciation plus compliquée (le premier e se dit i). Mail par contre n'a pas l'ambiguïté qui existe en anglais.

Les différents remplaçant proposés ne sont pas beaucoup utilisés au quotidien. Courriel (contraction de courrier électronique) a un certain succès au Québec. L'Académie Française avait proposé mél (en reprenant phonétiquement le mot anglais), il est maintenant recommandé d'utiliser courriel dans l'administration française.

Le mail, c'est bien mais il y a beaucoup de problèmes !

D'abord le spam qui encombre nos boîtes aux lettres électroniques. Mais c'est aussi le cas de nos boîtes aux lettres physiques, où on a parfois du mal à retrouver notre courrier enfouis au milieux des publicités diverses !

Ensuite les problèmes de sécurité (impossible de savoir si le mail a été bien reçu, s'il n'a pas été lu par quelqu'un d'autre) ! Ils existent aussi sur le courrier postal : lettres perdues ou déposés dans la mauvaise boîte, mais à un degré moindre il est vrai.

Mais surtout, le mail menace le timbre !

C'est peut-être vrai, mais c'est un reproche qu'on peut faire au téléphone ou au fax. Et le timbre existe toujours ! Le mail peut se muer en courrier postal, La Poste propose par exemple d'envoyer via internet des cartes de voeux ou des recommandés qu'elle se charge d'imprimer, de mettre sous plis et d'expédier !

Et n'oublions pas que le mail n'est qu'une solution d'envoi d'informations, alors que le courrier est aussi une solution d'envoi d'objets, que ce soit un message écrit d'une belle plume ou un objet... acheté sur internet !

26 octobre 2005

Liste des graveurs de timbres des PTT

Dans le très beau livre "impressions-expression" que La Poste a édité, il y a (en plus du fameux bloc Kandisky qui a suscité un début de spéculation) plein de belles illustrations et des informations intéressantes.

J'ai relevé en particulier une plaque (en cuivre d'après la couleur) de la liste des graveurs employés par les PTT depuis l'origine (les années indiquées correspondent aux années d'activité à l'imprimerie)

  1. Clamagiran 1880-1889
  2. Lhomme 1895-1916
  3. Barberolle 1890-1919
  4. Henriot 1903-1903
  5. Guillemain 1904-1928
  6. Chevet 1919-1940
  7. Tilman 1920-1944
  8. Frères 1928-1966
  9. Fenneteaux 1943-1971
  10. Miermont 1944-1973
  11. Jumelet 1967
  12. Cuedron 1973-1977
  13. Larrivière 1972
Ne figure pas sur cette liste le dernier graveur embauché en 2004 dont je ne parviens par à retrouver le nom. De plus, la retraite est proche pour Jumelet et Larrivière qui selon mes informations ne devraient plus travailler à l'ITVF l'année prochaine (s'ils y travaillent encore), ce qui ne signifie pas qu'on ne verra plus de timbres signés par eux.

Parmi cette liste de noms, on retrouve des signatures connues des philatélistes et curieusement certaines qui ne le sont pas. La gravure à l'imprimerie ne concerne pas que les timbres-poste de France, et ils ont pu travailler sur des timbres d'autres pays ou sur d'autres productions (comme des timbres fiscaux). Il est également possible qu'ils aient fait surtout du travail de retouche (c'est le cas de Lhomme, Chevet et Guillemain sur Semeuse), notamment de gravure de valeurs faciales. Fenneteaux et Miermont ont gravés chacun une Marianne d'usage courant (respectivement les versions typographiées de la Marianne de Cheffer et de la Marianne de Béquet) mais sans signer ces oeuvres, qui vu la technique d'impression souffrent en effet de la comparaison avec les mêmes Marianne en taille-douce.

Finalement, on ne trouve sur les timbres de France la signature de Frères, Fenneteaux, Miermont, Jumelet et Larrivière (liens directs sur Philatelix des productions de ces graveurs).

Mise à jour :
Un quatorzième nom, Elsa Catelin devrait y figurer maintenant, ainsi que Pierre Bara !

25 octobre 2005

Tout passe comme une lettre à la poste !

Un trafic de cocaïne entre l'île de Saint Martin dans les antilles françaises et la région de Montpellier, et à l'intérieur de cette région, vient d'être démantelé.

Les trafiquants utilisaient tout simplement des colis ou même des enveloppes pour les petites quantités, plus de 100kg de drogue auraient ainsi transité.

C'est l'arrestation d'un consommateur qui a permis de dévoiler ce trafic.

Le Figaro

Concours de dessins de timbres-poste

Le site américain Worth100 organise, auprès d'internautes utilisateurs d'un logiciel de retouche d'images, des concours pour réaliser des timbres "comme des vrais".

Au final de belles réalisations, souvent improbables, parfois liées à l'actualité américaine et incompréhensibles. Les timbres simulent parfois à merveille ce que fait ou a été fait par la poste américaine.

La galerie "Going Postal"

24 octobre 2005

Les cartes telephoniques et la philatelie

Vous ne vous en souvenez sans doute pas, mais au début des émissions de télécartes il y a eu un débat : s'agissait-il de philatélie ou pas ?

2 arguments en faveur du oui :

  1. Les timbres téléphones font partis de la philatélie, et ils correspondent aussi au paiement d'une taxe téléphonique.
  2. A l'époque, il n'y avait pas de séparation entre La Poste et France Télécom, c'était les P&T.
Le débat a tourné court et les instances (thématiques en particulier) ont décidé que ce n'était pas de la philatélie.

Mais pour rendre compte de cette époque passée (il n'y a plus guère de cabines téléphoniques, supplantées par les téléphones portables), voici une illustration doublement philatélique, à travers une télécarte reprennant une illustration d'un timbre dessiné par Michel Durand-Mégré, cette télécarte se trouvant reproduite au dos d'une enveloppe de service de La Poste pour les relevés bancaires !


23 octobre 2005

Lettres par la valise diplomatique

Pour continuer (1 et 2) sur le voyage des lettres avant d'être confiées à la poste, voici 2 exemples de lettres ayant utilisé la valise diplomatique.

Tout d'abord, c'est quoi la valise diplomatique ? C'est un moyen pour les ambassades (n'oublions pas qu'une ambassade est une enclave de son pays d'origine où les lois du pays où elle est installée ne s'appliquent pas) d'envoyer et recevoir des courriers et colis avec son pays d'origine sans ce ces objets soient contrôlés par le pays où elle est installée.

Le cheminement est donc le suivant : courrier remis au consulat, expédié au pays d'origine par des voies diplomatiques (personnel de l'ambassade) ou commerciale (par transport aérien direct dans des sacs scellés), le pays d'origine réceptionne les sacs et remet la plupart des plis dans le service normal. La situation inverse existe aussi.

Un gros avantage pour le courrier normal des ambassades ou des employés, c'est que le tarif à payer est celui du pays d'origine, c'est donc particulièrement économique - et souvent plus rapide - que de faire appel à la poste locale. A noter que le courrier officiel est le plus intéressant pour un philatéliste, mais que d'autre part il peut parfois circuler en franchise ce qui en réduit l'intérêt pour un collectionneur de timbre.

Comment reconnaître ces lettres pour la France ? Une enveloppe à entête d'une ambassade, une oblitération de Paris (07 généralement), et parfois une mention "valise" au départ et/ou une griffe du ministère des affaires étrangères (utilisée habituellement pour marquer la franchise) à l'arrivée.

Lettre partie du consulat du Tulear à Madagascar, griffe caractéristique du Ministère des Affaires Etrangères et oblitération Paris 07 rue Cler.
Lettre avec un affranchissement mixte France-Burundi, mention manuscrite "Par La Valise". Il semble que l'expéditeur ait prévu d'utiliser la poste de Burundi dans un premier temps mais ait voulu profiter d'un départ de la valise diplomatique pour gagner du temps.

Interview d'un responsable de la Valise Diplomatique des Nations Unies

22 octobre 2005

La technique du mur

Les vendeurs sur les sites de vente aux enchères sont souvent mis en cause, mais il existe aussi des techniques de triche pour les acheteurs.

La technique du mur est efficace mais très facilement détectable par les sites d'enchère qui luttent activement contre ce genre de pratique.

Elle nécessite pas moins de 3 pseudonymes pour un même acheteur :
- le pseudo A
- le pseudo B
- le pseudo C

Le pseudo A enchérit immédiatement au prix de départ.

Les pseudos B et C se battent à coup de sur-enchères pour faire monter artificiellement le prix au delà du raisonnable. Les autres acheteurs potentiels renoncent à enchérir car le prix est trop élevé. C'est alors qu'au dernier moment possible (souvent 24 heures avant la fin de la vente), les pseudos B et C retirent leurs offres. Le pseudo A est donc meilleur enchérisseur à bas prix, et peut le rester si aucun acheteur ne remarque que les prix sont redevenus raisonnables !

C'est de cette acumulation d'enchères entre B et C que vient le nom de cette technique du "mur".

Je vous déconseille d'essayer, d'abord c'est malhonnête et ensuite il y a quand même peu de chance que vous ne vous fassiez pas repérer !

La Poste "donne" 2 milliards d'euros à l'état

Il ne s'agit pas d'un cadeau que La Poste fait contrainte et forcée à l'état. Il s'agit de compenser l'intégration des salariés de La Poste dans le régime général.

Donc en résumé (et en gros) :

  • La Poste n'aura plus à supporter le déficit de sa branche retraite.
  • L'état gagne 2 milliards d'euros pour diminuer son déficit 2006.
  • Les salariés du secteur privé compensent le déficit des retraites des postiers (et d'EDF, de la SNCF, ...) alors que le régime du privé est moins avantageux...
Lire à ce sujet
Français, si vous saviez compter
Sauvegarde retraites (cette association a édité des PAP Réponse)

Code de deontologie philatelique de l'UPU

Le code de déontologie philatélique de l'UPU de 1999 est une lecture intéressante.

2 articles ont particulièrement retenu mon attention.

Article 4
Pour chaque émission, les Administrations doivent s'assurer de l'impression d'une quantité suffisante de timbres-poste pour répondre à la demande potentielle des services et aux besoins philatéliques prévisibles. (...)

Article 7
Les Administrations postales ne doivent pas produire de timbres-poste ou de produits philatéliques destinés à exploiter des clients.


Collectionner les timbres c'est faire des choix : depuis qu'il est impossible de collectionner la totalité des émissions de timbres, beaucoup de collectionneurs se limitent à leur pays voire à des collections spécialisées.

Et même à l'intérieur de ce choix, on peut encore faire des choix et ces deux articles me paraissent deux bons principes :

  1. L'article 4 encourage à ne pas collectionner les timbres qui n'ont pas été émis à un nombre suffisant d'exemplaires. En France, on peut citer le bloc Rouge-Gorge qui avec un tirage de seulement 50 000 exemplaires ne pouvait satisfaire la demande l'ensemble des philatélistes (le bloc Philexfrance 1989 a été vendu à près d'1,5 millions d'exemplaires)
  2. L'article 7 encourage à ne choisir les timbres destinés à une certaine catégorie de clients : les philatélistes. On peut l'interpréter en ne choisissant que les timbres dont la valeur de vente à la poste correspond à la valeur d'affranchissement (avec une tolérance pour les surtaxes caritatives ou finançant une exposition philatélique ou un musée du timbre). Mais on peut aussi décider de rejeter tous les timbres qui n'existeraient s'il n'y avait pas de philatélistes : les timbres d'usage courant !

Decouverte d'un non-emis du 8F Guadeloupe ?


J'ai trouvé sur des épreuves d'artiste du timbre 8F Guadeloupe de 1957 une différence dans le nom de la rivière : SENO au lieu de SENS !

A ma connaissance cette particularité n'a jamais été signalée.

S'agit-il d'un timbre non-émis ?

La définition du Dr Joany dans le glossaire philatélique et postal est

  • Non émis : qualifie les timbres officiels préparés mais non mis en service pour une raison ou une autre.
Il s'agit d'un non-émis si l'erreur est involontaire et a été corrigée sur un poinçon secondaire.

Mais j'ai une autre hypothèse un peu capillotractée ! En effet, ce timbre sensé représenter la rivière Sens ne montre... aucune rivière ! L'artiste Raoul Serres est parti d'un photographie sur laquelle la rivière était à sec.

Or SENO peut se lire phonétiquement par Sans Eau !

21 octobre 2005

Connaitre et decouvrir la philatelie

"Connaître et découvrir la philatélie", un ouvrage de Serge Renaudeau et Pierre Kohler vient de paraître (ISBN : 2830707907).

Je ne l'ai pas lu, il en est question dans la rubrique de Pierre Julien du journal "Le Monde".

http://www.lemonde.fr/
http://www.amazon.fr/

Une marguerite pour une Marianne (par Thierry Lamouche)

Nombreux sont les collectionneurs d'entiers postaux qui regrettent la quasi-disparition de la Marianne de Lamouche sur les entiers postaux !

J'ai trouvé la parfaite illustration de ce changement : un PAP personnalisé (le dessin a été commandé par la poste et vendu dans ses bureaux) qui montre à la fois une "marque d'affranchissement" (c'est la nom de la vignette bleue) et une Marianne de Lamouche !

Je ne vois pas la Marianne de Lamouche me direz-vous. Et vous avez raison, mais vous m'avez mal lu, j'ai dit une Marianne de Lamouche et non pas la Marianne de Lamouche.

Car cette marguerite sous-titrée "une marguerite pour une Marianne" est une oeuvre de Thierry Lamouche ! Qui plus est, c'est un des premiers jets - mis en couleur - de ce qui allait donner la Marianne de Lamouche ! L'idée est déjà la : une fleur (avec un visage) et le ciel pour représenter l'environnement, une cocarde pour la France. C'est bien une Marianne qui a été dessinée.

On a pu admirer au Musée de La Poste une présentation de différents projets pour la Marianne, et c'est cette marguerite qui va évoluer vers la Marianne que nous connaissons tous maintenant.


Thierry Lamouche a d'ailleurs édité à titre privé un superbe encart "Naissance d'une Marianne" reprenant 4 étapes clef, dont la marguerite de ce PAP.

Site officiel de Thierry Lamouche : http://www.thierrylamouche.com/

Les pousses-enchere

Le terme "pousse-enchère" désigne un vendeur qui fait en sorte d'enchérir sur ses propres lots pour faire monter les prix.

C'est une technique qui s'est particulièrement développée sur les sites d'enchères en ligne, où un complice n'est pas nécessaire (il suffit de prendre en deuxième pseudonyme !). Si le vendeur pousse trop, il risque de remporter le lot ! Heureusement pour lui, il peut toujours proposer au deuxième meilleur enchérisseur d'acheter le lot, en prétextant d'en avoir plusieurs ou une défaillance de l'acheteur ! Ce processus est même automatisé sur certains sites d'enchères, il est vrai qu'il peut être utile pour des raisons légitimes, mais son utilisation par les pousses-enchère en fait quelque chose de suspect.

Comment détecter un pousse-enchère ? Quand on voit un acheteur (avec un profil souvent récent et/ou n'ayant remporté que peu d'enchères) qui surenchérit systématiquement, il faut se méfier. Il faut en particulier regarder ses évaluations et vérifier si elles ne se font pas le plus souvent avec le vendeur du lot en question ! Ce n'est pas une preuve absolue, mais c'est une indication.

De même, les vendeurs qui pratiquent des ventes "privées" (c'est à dire sans que les enchérisseurs soient visibles), ou avec des profils de notation "privés" (c'est à dire que l'on ne peut pas voir quels lots il a vendus à qui) sont à regarder avec méfiance, parce que c'est un moyen de cacher que l'on pratique la pousse-enchère !

A noter que comme il est facile de créer différents pseudonymes, c'est parfois plusieurs faux enchérisseurs qui semblent se battre pour un lot !

Au final, on n'est jamais certain. Mais dans tous les cas, il faut savoir se fixer un prix maximal sans se laisser entraîner par les enchères et sur-enchères !

Le "Gesheidle"

Kurt Gscheidle était ministre des transports et postes en 1980. Il recevait une feuille de chaque timbre en souvenir. Or l'émission consacrée aux jeux olympiques de Moscou a été annulée, à cause du boycott par l'Allemagne (entre autres). Le ministre s'est donc retrouvé avec une feuille de ce timbre. Il l'a emporté à la fin de son ministère sans y prêter attention.

Sa famille n'a rien remarqué non plus, et a utilisé ces timbres pour leur courrier personnel ! Retrouvés par des philatélistes, ces non-émis ont fait sensation quand ils se sont aperçus que les expéditeurs étaient la femme et le fils du ministre.

Ces timbres non-émis des JO de Moscou sont passés à la postérité philatélique sous le nom de "Gesheidle", il se vendent autour de 13 000 euros pièce !

http://www.postgeschichte-hochheim.de/seiten/gscheidle.html

20 octobre 2005

Achats en ligne : peut-on faire confiance à La Poste ?

O1Net propose un dossier sur ce thème :
http://www.01net.com/article/292638.html

Il en ressort que le taux de pertes ou de casse n'est pas négligeable (de l'ordre d'un pour cent), et que certaines précautions élémentaires sont à prendre :

  1. Un bon emballage solide et adapté au contenu.
  2. Un emballage discret, avec l'exemple d'une entreprise de vente de matériel informatique qui utilise une fausse entête de laboratoire d'analyses médicales !
  3. L'utilisation (mais c'est payant) du recommandé ou du suivi.
Rien en ce qui concerne spécifiquement les achats de timbres, mais à mon avis des recommandations similaires s'appliquent :
  1. Un timbre (ou un document) est très fragile et la moindre altération peut lui enlever toute valeur. Vu les différents stress qu'une enveloppe peut subir (machine à oblitérer, écritures au stylo bille, humidité, manipulations diverses), il faut bien protéger les envois, ce que ne font malheureusement que peu de vendeurs ! Je recommande le triple-emballage : un premier emballage - pochette, carte d'échange - pour protéger l'objet , un deuxième emballage de préférence étanche d'une taille légèrement supérieure à l'objet, et enfin un troisième emballage renforcé (d'une taille légèrement supérieure au deuxième emballage). Le but est d'empêcher les pliages, que les coups au coins n'abîment le contenu, et que la pression exercée par le matériel d'oblitération ou un stylo ne marque pas l'objet.
  2. L'adresse de l'expéditeur ne doit pas signaler le contenu. Il faut absolument éviter l'utilisation de timbres-poste en francs qui ne sont employés que par les philatélistes. Les mentions "ne pas plier" ou "fragile" semblent contre-productives : au mieux elles ne sont pas lues, au pire c'est un défi à relever ! Il est préférable de choisir un bon emballage.
  3. A partir d'un certain montant (il faut se poser la question : combien acceptez-vous de perdre !), le recommandé est préférable : il offre des possibilités d'indemnisation (choisissez le R2 au minimum, le R1 n'offre que 8 euros !). Le suivi a un attrait uniquement psychologique et n'offre aucune indemnisation. Attention, une fois le recommandé ouvert il n'y a plus de possibilité d'indemnisation, donc il faut demander conseil à son guichetier si on a un doute (et toujours vérifier l'état extérieur de l'objet).

Mort de Jean Michel Folon

L'artiste belge est décédé jeudi 20 octobre 2005 à Monaco à l'age de 71 ans, des suites d'une longue maladie.

Il aura dessiné 5 timbres-poste pour la France.

Tryptique reprenant le logo de Philexfrance 1982 sur le thème
"La poste et les hommes" et "la poste et les techniques"

Son oeuvre philatélique emblématique :
Ce timbre à 2,20 est émis le 1er janvier 1989
dans les recettes principales de chaque département
pour ouvrir les célébrations
du Bicentenaire de la Révolution Française.
Ce dessin sera repris par
des administrations postales étrangères.

A nouveau un oiseau pour les jeux paralympiques de 1992 à Tignes.

Son dernier timbre : les élections au parlement européen le 18 juin 1999.

Site officiel de Jean Michel Folon
Timbres Europa 1991 d'Angleterre

Timbre-poste non-émis célébrant Audrey Hepburn

Cet exemplaire a été vendu 135 000 euros (sans les frais) chez Felzmann en Allemagne. Cet timbre coin de feuille serait le plus bel exemplaire connu (et on en connait une poignée seulement). L'émission reprend une photo de son rôle de Holly Golightly dans le film Breakfast at Tiffany?s. Il aurait été refusé par un des fils d'Audrey Hepburn car sa mère est morte d'un cancer de la gorge. Des feuilles de 10 timbres avaient été distribués au dessinateur Antonia Graschberger, au président du conseil philatélique Karl Oskar Blasi et au ministère de l'industrie (3 feuilles). Ce dernier n'a pas retrouvé les timbres, et a considéré que ce n'était pas un problème. Et en effet, les timbres manquaient car ils ont tout simplement été utilisés sur du courrier... Des exemplaires ont été retrouvés dans des "kiloware", terme désignant les timbres sur fragment vendus au kilo !

En France, ce problème de cigarette a été résolu en retouchant l'image, par exemple sur ce timbre sur André Malraux gravé selon une célèbre photographie !




Virtual Stamp Club
http://www.glenstephens.com/snaugust05.html
Westmoreland County Philatelic Society - February 2005

Stanley Gibbons fete son 150e anniversaire

Stanley Gibbons est un peu l'équivalent anglais d'Yvert et Tellier : non seulement il édite un catalogue mondial et un mensuel, mais il fait du commerce philatélique (pour tous les niveaux de collectionneurs avec un tarif courant, des ventes à prix nets et des ventes aux enchères).

Son influence et sa taille sont bien plus grandes par contre, le fait que ses catalogues soient édités en anglais et en Europe en fait la source d'information naturelle pour les européens et les anglophones, en particulier pour tout ce qui concerne le îles britanniques et les anciennes colonies anglaises (or Amériques où Scott domine le marché).

Pour l'occasion Stanley Gibbons édite un numéro spécial avec une sélection de 150 timbres décris ainsi qu'un historique de Stanley Gibbons et de la société.

http://www.stanleygibbons.com/

Enchère record pour l'"Inverted Jenny"

Ca y est, le marteau est tombé à 2,7 millions de dollars (plus les frais, soit 2,97 millions de dollars) ! J'avais déjà annoncé la vente.



En comparaison la variété vedette de France (et qui concerne le timbre vedette de France) , le bloc de 4 neuf du 1F Vermillon avec tête-bêche n'a réalisé qu'un "petit" 820 000 euros (924 000 avec les frais). Le tête-bêche est un peu une spécialité française qui par son aspect spectaculaire est le pendant des "centres retournés" aux USA.

Or selon toute logique l'"Inverted Jenny" est à peine rare (100 exemplaires existaient, il en reste encore une bonne partie) même si ce bloc de quatre avec numéro de planche est unique. De plus c'est un semi-moderne (1922) qui ne cote en neuf que 150$ pour l'exemplaire de base.

Quand au 1F Vermillon neuf en bel état il en existe sans doute moins de 100 exemplaires, c'est un classique émis le 2 janvier 1849 qui cote 30 000 euros en neuf sans gomme (ce qui est le cas du bloc avec tête-bêche).

Mais voilà, tout est question d'offre et de demande et il y a bien plus de collectionneurs américains fortunés que de collectionneurs français fortunés, et les philatélistes ont souvent une tendance naturelle à collectionner leur pays ! Le bloc de quatre du 1F Vermillon a été vendu par un collectionneur américain qui s'intéressait aux têtes-bêche de France (j'ignore où il est en ce moment !).

19 octobre 2005

Gravure de la Semeuse de Roty/Jumelet

Contrairement au timbre mobile dont la virole d'impression a été confectionnée suivant la méthode classique (par molettage), la virole de la gravure et du document philatélique officiel a été réalisée par transfert électromécaniqe (dite gravure "numérique").

Celà a déjà été dit dans Timbres Magazine, mais quelques précisions peuvent être apportées.

Tout d'abord, où regarder en priorité ? Au niveau des signatures ! Pour des raisons de droits d'auteur (ou plutôt pour limiter leur portée) les poinçons originaux ne présentent pas les signatures du graveur ou du dessinateur. Les épreuves d'atelier avec marque à sec de l'imprimerie ne présentent plus de signature depuis 1959. On sait que la numérisation nécessaire à la gravure électromécanique se fait sur une épreuve d'atelier ou directement avec le poinçon encré, donc sans signature. Donc les signatures de la gravure classique sont gravés sur le poinçon, alors qu'elles sont ajoutées sur l'image informatique pour la gravure électromécanique.

Voici le bas des 3 Semeuse :

  1. L'épreuve d'atelier
  2. Le timbre émis en carnet
  3. La gravure
On note des différences significatives dans les lettres des signatures : en particulier le J de JUMELET est plus large. Dans le cas du timbre émis la signature est une opération manuelle, donc d'une part les lettres sont moins régulières mais d'autre part elle occupe mieux l'espace dans les cartouches. Dans le cas de la gravure la retouche informatique a été sans doute faite en utilisant des polices de caractère informatiques, d'ou la régularité des lettres.

D'autres différences apparaissent.

On note que les rayons du soleil à droite d'arrêtent à la marge sur le timbre de carnet alors qu'ils continuent (un peu) après la marge pour la gravure. De plus, le L et de A de LA POSTE se rejoignent dans le premier cas alors que ces lettres sont disjointes dans le second.

Comment l'expliquer ? Par des retouches ayant eu lieu sur l'image informatique. Mon hypothèse est que l'image est vectorisée : c'est une opération qui consiste à passer d'un tableau de points à un ensemble de formes géométriques. Par exemple une ligne n'est plus définie par un ensemble de points mais par une direction, une longueur et une épaisseur. La vectorisation d'une image est un technologie imparfaite, il est tout à fait possible que les rayons de soleils légèrement plus long soit un résultat de cette opération. L'avantage de la vectorisation est de présenter un dessin plus net car cela revient à lisser le dessin.

A noter aussi que la différence entre les lignes horizontales (le fond "azuré") du haut et du bas ne sont pas aussi prononcées sur la gravure : on peut penser que à un manque de précision de la gravure électromécanique, mais il n'est pas exclu que la qualité du papaier (et en particulier la porosité de la surface) joue en rôle peut-être supérieur.

La suite : Semeuse de Roty/Jumelet non-émise ?

18 octobre 2005

La Philatelie commence là où s'arrête le catalogue !

J'aime bien cette citation (mais je ne sais plus où je l'ai lue) et je suis d'accord avec elle : la philatélie n'est jamais plus passionnante que quand elle sort des sentiers battus.

Or le chemin balisé, c'est d'acheter un catalogue (et un album de timbre) et d'essayer d'être complet (selon les limites temporelles et/ou financières qu'on s'est fixé ou que notre portefeuille a fixé pour nous) en remplissant les cases.

Les collectionneurs spécialisés remplissent eux aussi des cases en fait. Par exemple un collectionneur de timbres d'usage courant cherche un certain nombre de pièces qui, si elles ne sont pas forcément dans les catalogues (ou dans les ouvrages spécialisés qui relèvent de son sujet), n'en sont pas moins connues de lui : ce sont bien des cases (même si elles n'existe que dans son esprit !) qu'il cherche à remplir. Mais de nouvelles pièces apparaissent régulièrement ; même sur une émission dont on pourrait penser qu'une étude "définitive" a fait le tour.

Il est vrai que cette citation est élitiste dans son essence. C'est vrai dans le sens où elle exclue une majorité de collectionneurs qui ne vont pas plus loin que le catalogue ! Mais c'est aussi faux car on peut faire de magnifiques collections spécialisées sans dépenser plus qu'un "boucheur de case" : on fait très rarement de bonnes affaires quand le matériel philatélique est répertorié. C'est en se spécialisant (et en se documentant) que l'on peut mettre en lumière tout l'intérêt d'une pièce à priori banale, et donc en fait mieux dépenser son argent !

Bien sûr, la philatélie est un loisir que chacun pratique comme il le souhaite (tant qu'il ne participe pas à des expositions compétitives), c'est un choix personnel. Dans ce cas, pourquoi ne pas choisir une collection vraiment personnelle : j'ai choisi quelques timbres d'usage courant, d'autres collectionnent les oblitérations ou un thème. Et d'autres n'abandonnent pas leur collection de France, tout en explorant d'autres possibilités de la philatélie !

16 octobre 2005

Le repostage

Le repostage est un détournement d'un des principes forts de l'Union Postale Universelle : la libre circulation du courrier à travers le monde.

Pour celà un système d'échange a été mis en place pour les relations entre 2 pays : le pays de destination prend en charge gratuitement le transport des courriers du pays expéditeur. Comme toute lettre se devait d'avoir une réponse, les coûts devaient s'équilibrer. Ce n'est pas le cas donc des systèmes de compensation ont été mis en place. Mais ces systèmes marchand principalement au poids, le coût d'une lettre simple est très inférieur à son coût réel, voire très inférieur au tarif des envois en nombre d'une lettre dans le régime intérieur.

Cette brêche, partiellement comblée maintenant par une révision des tarifs et des règles, a permis à certaines Postes de proposer à des clients étrangers des tarifs particulièrement avantageux pour les envois de publicités adressées dans le pays de ces clients.

Pour prendre un exemple

  • Une entreprise française veux expédier un mailing à ses clients français.
  • Elle fait réaliser son publipostage (impression et mise sous pli) aux Pays-Bas.
  • L'affranchissement payé à la Poste des Pays-Bas est très inférieur au meilleur tarif que propose la Poste française, et même très inférieur à son meilleur tarif intérieur.
  • La Poste des Pays-Bas réceptionne par sacs le mailing, et le transmet à la Poste française sans réel travail (pas de gestion de milliers de lettres, juste la gestion de quelques sacs)
  • La Poste française est dans l'obligation d'accepter ces lettres, mais supporte l'essentiel des coûts (tri et distribution) alors qu'elle ne reçoie qu'une faible indemnité.
Et un second exemple
  • Des vignettes sont vendues dans des lieux touristiques très fréquentés, des boites aux lettres (souvente de simples cartons) sont disposées dans les points de vente (magasins de souvenir).
  • Régulièrement (mais pas trop !) les boites sont relevées par une poste étrangère.
  • Cette dernière achemine des sacs dans son pays par ses propres moyens.
  • Les courriers (pincipalement des cartes postales) rentrent dans son circuit normal, ce qui lui est particulièrement profitable quand le destinataire est dans un pays qui bénéficie déjà d'un fort traffic.
On reconnait ces plis à une adresse d'expédition locale alors que l'affranchissement (sous forme d'empreinte de machine à affranchir le plus souvent, mais aussi dans de vignette) est d'un pays étranger. Ces plis ne sont pas à négliger (la plupart ont terminé à la poubelle !), ils intéressents les amateurs d'histoire postale moderne et éventuellement les thématistes.

A lire à ce sujet :
http://www.emarketing.fr/
http://www.senat.fr/

Lettres d'Algerie expédiées via la Poste française

Je viens de lire cet article :
http://www.afrik.com/article6651.html

En substance, pour le courrier international important la fiabilité d'Algérie-Poste ne convainc pas tous ses clients qui préfèrent faire appel à des "trabendistes".

J'ai cherché la définition de ce mot, il semble désigner des particuliers faisant de l'import de produits d'occasion depuis l'europe : fripes, voitures, téléphones, ... Ces personnes faisant des allers-retour réguliers avec la France (et voyagent "à vide" à l'aller), elles emportent dans leurs bagages des plis qui leur ont été confiés en Algérie qu'elles postent à leur arrivée, moyennant une commission (un TVP rouge français serait vendu 65 dinars, soit 0,74 euro).

Il semble que ce service soit assez bien organisé (même s'il ne l'est pas officiellement) ; on peut donc presque parler de service de poste privée.

Cette pratique n'est pas inconnue des philatélistes, c'est ce qu'on appelle des "acheminés" : des lettres expédiées d'un pays vers un autre (via des particuliers ou même d'entreprises) où elles rejoignent le circuit postal officiel. Les buts étaient déjà à l'époque de faire voyager les lettres le plus rapidement possible et parfois d'économiser de l'argent. Elle a disparue dans sa forme organisée quand les Postes ont fait valoir leur monopole. Pour les identifier, on se base sur une adresse d'expéditeur (d'un pays différent de celui de l'affranchissement) et sur les éventuels cachets des agences spécialisées dans ces acheminements.

Quelque chose de similaire est apparu il y a quelques années, c'est le "repostage" qui fait l'objet d'un article à suivre.

N'hésitez pas à me faire part de vos témoignages (je cherche une telle lettre d'Algérie !) sur cette pratique.

Les postiers sont-ils assez payes ?


Si j'en crois ce chèque pour un mois de salaire, je dirais que non !

http://www.eponges.net/modules/news/article.php?storyid=90

Un pret-a-poster Marianne de Lamouche


Si les PAP utilitaires ont maintenant une marque d'affranchissement au lieu d'une Marianne, quelques PAP commandés par des entreprises ou des administrations (le tirage minimum est sauf exception de 50 000 exemplaires) utilisent la Marianne de Lamouche. La Caisse d'Epargne de Basse Normandie est apparemment la première à avoir utilisé des enveloppes Marianne de Lamouche.

Nouvelle charte graphique

L'avantage d'un blog est de ne pas avoir à se préoccuper de l'aspect technique !

Cependant une mise en page reflétant le sujet du blog m'a semblé une bonne idée, j'ai donc ajouté quelques éléments philatéliques pour agrémenter l'apparence de ce blog :
- Les guillochis en titre : ils proviennent d'un bord de feuille d'un timbre taille-douce. La présence de ces entrelacements géométriques et réguliers sur les bords de feuille vise à empêcher l'utilisation de ces bords de feuilles vierges et au format du timbre comme support à des contrefaçons. Or il faut savoir que le papier et la dentelure sont parmis les éléments les plus difficiles à reproduire correctement pour un faussaire, la reproduction de l'effigie pose moins de problèmes !
- La dentelure dans le titre des messages provient d'un prêt-à-poster.
- Enfin, les lignes ondulées de séparation à droite sont une "vague" d'une oblitération mécanique.

15 octobre 2005

Le timbre électronique

A lire : un article sur le timbre électronique sur le blog de Jérôme Plantevin de Montréal.

Du point de vue du collectionneur de timbre, il s'agit la plupart du temps d'une évolution des machines à affranchir plutôt que de vrais timbres.

Actuellement les entreprises qui veulent affranchir au moyen d'une machine à affranchir doivent la louer à un prestataire privé certifiée par La Poste. Les machines à affranchir sont scellées pour empêcher les fraudes, elles fournissent un décompte des affranchissements effectués.

L'idée est d'utiliser ici par un logiciel utilisable sur la plupart des micro-ordinateurs, et d'imprimer son affranchissement directement sur l'enveloppe avec son imprimante. Le contrôle est fait en assignant un numéro unique - sous forme d'un tableau de petits carrés imprimé sur l'empreinte - à chaque timbre. Ce code barre est lu par la Poste qui contrôle que cet affranchissement n'a pas déjà été utilisé, il contient également des informations sur le destinataire (comme le code postal). Les utilisateurs qui imprimeraient l'empreinte plusieurs fois seraient repérés, et un chiffrement permet d'empêcher la génération par un autre moyen de ce tableau de points.

Ce système devrait se développer car il présente un intérêt pour les utilisateurs (c'est pratique et moins coûteux qu'une machine à affranchir) et La Poste (les timbres électroniques facilitent le tri et le contrôle des affranchissements, ils permettent de gagner de nouveaux clients qui n'avaient pas l'usage d'une machine dédiée).

Ce sont en tout cas des documents postaux intéressants, surtout que l'ajout par l'utilisateur d'illustrations personnalisées - parfois en couleur - est possible.

Photostamp I Blog

Un timbre-poste des USA sur les Blogs ? Pas tout à fait, il s'agit d'un PhotoStamp, l'équivalent des timbres personnalisés français. Le code à droite permet à la Poste d'identifier la commande (c'est une sorte de code barre, mais au lieu de barres on a des points ce qui permet de mettre plus d'informations sur la même surface). Il ne s'agit donc en aucun cas d'un timbre "blog" officiel, n'importe qui peut mettre (à peu près) n'importe quoi comme illustration.

I blog stamps ?
PhotoStamps

Epreuve de luxe avec remarque


Il existe des "épreuves de luxe" (principalement celles incluses dans des livrets distribués à des personnalités à l'occasion d'événements philatéliques) qui présentent une remarque : il s'agit d'une illustration supplémentaire (en taille-douce ici). Elles sont généralement moins nombreuses que les épreuves de luxe normales, et surtout elles concernent un nombre limité de timbres.

14 octobre 2005

Le 24c "inverted Jenny" de Poste Aérienne

Une des variétés vedette des USA est à vendre ce mois ci dans une présentation unique : un bloc de quatre avec n° de planche du 24 cents "Jenny" avec centre renversé.

Sur les quatre planches produites une seule a été retrouvée, soit 100 exemplaires. L'estimation de ce "plate block" va de 2 500 000 à 3 500 000 dollars.

http://www.siegelauctions.com/2005/901/s901.htm

Un premier PAP reponse à fenetre sur Marianne de Lamouche


Les PAP réponse sont utilisés comme enveloppe retour dans des mailings. Généralement donc l'adresse de l'expéditeur de ce mailing y est imprimée. Mais il y a des cas où une enveloppe est dotée d'une fenêtre : quand un mailing doit recevoir les réponses à différentes destinations (par région par exemple). Alors il est plus simple - et automatisable - d'imprimer l'adresse de retour sur un formulaire en même temps que d'autres informations personnailisées selon le destinaire du mailing (comme son adresse par exemple). Ce PAP réponse Marianne de Lamouche est le premier du genre que je rencontre.

A noter la présence de la mention "Ne pas affranchir", la présente de la vignette Marianne de Lamouche ne suffirait-donc pas ?

Mise à jour : d'après la revue de l'ACEP (association des collectionneurs d'entiers postaux), c'est un fait le premier PAP réponse à fenêtre toute émission confondue !

13 octobre 2005

La nuit blanche au Musee de La Poste

Déjà en 2004, le Musée de La Poste à Paris avait distribué un entier postal spécial (en fait une série timbrée avec la Marianne de Luquet, dont la cote s'est envolée car chaque modèle de carte n'était tirée qu'à 500 exemplaires). Le Musée a récidivé cette année avec une (et une seule) carte spéciale dont le tirage annoncé est de 30 000 exemplaires. Cette carte ne devrait donc pas connaître le succès philatélique de la série de 2004, d'autant plus que les philatélistes n'ont pas été surpris cette année.


La vignette utilisée est l'Arc de Triomphe de nuit issue d'une série "La France à Voir".
L'illustration est à base d'encre phophorescente du plus bel effet dans le noir et éclairée par une lampe ultra-violet.

Mise à jour : cette carte postale est (a été) en vente 1,50 euro dans certains bureaux parisiens et auprès du service philatélique de la Poste.

Comment économiser de l'argent en affranchissant avec des timbres en francs

Le tarif de la lettre est actuellement de 0,53 euro, en convertissant ça donne 3,48 francs.

Mais si on prend le problème dans l'autre sens, il suffit d'affranchir à 3,45 francs pour faire toujours 0,53 euros ! On peut également n'ajouter que 0,04 francs à un affranchissement à 0,52 euros.

Si on est généreux, on peut affranchir à 3,50 francs, ça donne encore 0,53 euros.

Donc en affranchissant au plus juste en francs, on peut gagner 0,03 centimes de francs (soit 0,00 euros !) par lettre. Ce qui représente un affranchissement gratuit au bout de... 115 lettres !

Bien sûr, ce n'est pas à ce petit calcul que se livrent les personnes qui utilisent des timbres en franc : on peut se procurer des timbres neufs en lot avec une remise significative sur la faciale (20% ou plus), dans ce cas l'équation est bien plus rentable.

A titre personnel, je ne le fais pas et j'utilise des timbres en vente à La Poste, pour 2 raisons :
- Je n'envoie pas assez de lettres pour justifier le temps passé à réaliser des économies de boût de chandelles. Composer des affranchissements à l'aide d'un lot hétérogène de neufs n'est pas des plus faciles (ce qui justifie en partie la remise que l'on peut obtenir sur des timbres neufs) !
- Je trouve un intérêt philatélique aux lettres correctement affranchies - au tarif - avec des timbres en vente à La Poste au moment de l'expédition. J'apprécie donc ce type de lettre que je range parfois dans ma collection, j'envoie donc à mes correspondants le type de plis que j'apprécie de recevoir.

La vengeance du Chat

A l'occasion de la sortie du carnet "Sourires", je me suis rappelé d'un strip issu de "La Vengeance du Chat" (publié en 2000) :

Il faut croire que le TVP (Timbre à Validité Permanente), une catégorie de timbre NVI (No Value Indicator) dont la valeur d'affranchissement change avec le tarif n'était pas connu à l'époque en Belgique !

Ce n'est pas le seul strip de Geluck qui concernait le timbre, voir le blog d'Alliance

Page officielle de Philippe Geluck : http://www.geluck.com/
Le NVI Club : http://www.sciences.univ-nantes.fr/asso/NVIClub/

12 octobre 2005

Semeuse de roty décapitée

Cette "Semeuse décapitée" pourrait aussi être désignée comme une "impression partielle". Aucune de ces dénominations (imagée ou descriptive) ne rend cependant compte de la nature de cette variété : il s'agit d'une impression sur raccord.

Les impressions sur raccord sont généralement collectionnées en neuf et en paire verticale, on a donc assez peu souvent l'occasion de constater comment est effectué un raccord (c'est le cas général, les raccords modernes par exemple sont différents) :
- les 2 bouts à raccordés sont coupés droit ou légèrement de biais
- la fixation se fait en collant sur le bout inférieur le bout supérieur

Il y a donc une double épaisseur à l'endroit du raccord sur laquelle l'impression (puis la dentelure) sont effectuées. Donc sous le bout supérieur, le bout inférieur n'est pas imprimé, comme on le voit sur cet exemplaire oblitéré.

C'est le critère essentiel pour savoir si on n'a pas affaire à une vraie variété ou une fausse. Malheureusement, on ne peut sans risque d'abimer la pièce vérifier cette absence d'impression. Heureusement, il existe d'autres critères comme l'impression lourde à l'endroit de la sur-épaisseur, mais l'avis d'un expert est recommandé.

08 octobre 2005

Variete sur Marianne de Luquet ;-)

J'empreinte cette image sur un site d'enchère, l'aspect inhabituel vient du timbre qui a bougé pendant la numérisation !

A noter que certains s'amusent à faire ce genre de chose volontairement, ça permet des effets amusants !

Valeurs d'un timbre

On parle souvent de la "valeur d'un timbre", mais il s'agit d'une notion toute relative.

C'est pourtant simple, la valeur d'un timbre est le prix qu'est prêt à mettre l'acheteur. Bien sûr les acheteurs sont nombreux et plus ou moins bien informés et disposent de plus ou moins de sources pour acheter un timbre. Le timbre en tant qu'objet de collection est un produit de luxe : il n'a pas de valeur intrinsèque autre que celle de servir à affranchir. La valeur dépend de l'offre et de la demande : si plus personne ne collectionne les timbres, la valeur d'un timbre sera nulle. Si un timbre existe en quantité moindre que la demande, sa valeur va augmenter pour s'équilibrer rapidement (parce que la demande baisse au fur et à mesure que les prix montent, parce que les timbres d'un certain montant sont proposés à la vente plus facilement, ...).

La première valeur d'un timbre est sa valeur faciale, c'est le prix indiqué sur le timbre. C'est important pour le philatéliste car c'est une caractéristique descriptive du timbre.

La deuxième valeur est le prix d'achat à la poste. C'est souvent la valeur faciale, mais il existe des timbres sans valeur faciale. Le prix d'achat peut être plus élevé que la valeur faciale (si le prix comporte une surtaxe caritative, si la vente est couplée à autre chose : billet d'entrée à une exposition philatélique, présentation particulière - c'est le cas des premiers carnets de timbres français ou pour les timbres personnalisés par exemple)

La troisième valeur est la valeur d'affranchissement souvent identique à la valeur faciale. Pour les timbres à surtaxe, il ne faut pas compter la surtaxe. Pour un timbre à validité permanente, prenons comme exemple le TVP Briat : il est passé à 2,50 francs, 2,80 francs, 3,00 francs, puis 0,46 euros (soit 3,02 francs), puis 0,50 et actuellement 0,53. Les timbres démonétisés et les timbres oblitérés n'ont plus de valeur d'affranchissement. La valeur d'affranchissement est la seule valeur intrinsèque d'un timbre.

La quatrième valeur est la valeur d'achat. C'est le prix quand on veut acheter ce timbre à l'unité. Selon les vendeurs (particuliers, professionnels) et les circuits (en magasin, en vente à prix net, en vente sur offre, en vente aux enchères classiques ou sur internet, ...) elle peut varier considérablement !

La cinquième valeur est la valeur de vente. A priori cela se rapproche de la valeur d'achat (qui a pu évoluer avec le temps), mais encore faut-il choisir le bon circuit : si on achète à un professionnel le prix est forcément plus élevé (des frais divers sont inclus dans ce prix : local, salaires, taxes, ...). Si on revend à un professionnel celui-ci va évaluer le prix à lequel il va le vendre à ses clients (s'il a des clients susceptibles d'acheter ce timbre rapidement et qu'il n'a pas de stock suffisant), puis appliquer un coefficient (mettons 0,50 soit une division par 2 pour donner un ordre d'idée).

Une sixième valeur concerne les timbres trop courants pour vraiment avoir une valeur comme objet de collection : c'est la valeur de service. Il n'est pas anormal qu'un timbre très commun se vende (ou s'achète) à un prix minimal pour rémunérer le temps passé (comprenant la gestion des stocks, l'acte de vente). Le prix minimal d'un timbre à l'unité ne devrait de ce point de vue pas descendre en dessous de 0,10 euros chez un professionnel. Si vous achetez un timbre par correspondance, il faudra ajouter les éventuel frais de paiement (envoi d'un chèque par la poste, voire frais au prorata de la cotisation carte bancaire, ...) et les frais d'envoi (affranchissement et emballage).

La septième valeur est la valeur catalogue ou cote. C'est un indicateur mais il ne correspond pas à grand chose en terme de valeur de vente ou d'achat.

La huitième valeur est une valeur d'échange. La manière la plus simple de procéder est d'échanger timbre contre timbre, sans tenir compte de la cote. Plus utile est d'échanger 100 timbres différents contre 100 timbres différents, en mettant un restriction (cote minimum ou absence de timbres d'usage courant) pour éviter que les mêmes timbres composent toujours ces lots.

Mais quelle est la valeur d'un timbre ?

Difficile à dire !

Au minimum c'est la valeur de service, pour les neufs la valeur d'affranchissement (et encore, il faut que le timbre puisse raisonnablement servir à affranchir, donc d'une certaine valeur faciale). La valeur la plus courante est de la moitié de la cote pour les neufs et du tiers pour les oblitérés (mais de meilleurs prix ne sont pas inhabituels).

Mais il s'agit la d'une valeur pour un timbre, les collections s'évaluent différemment (en particulier la valeur de service est à la charge de l'acheteur et pas du vendeur dans ce cas).

(Ce texte que je pensais original a en fait été fortement inspiré - pour ne pas dire plagié - d'un message posté sur le forum fr.rec.philatelie : http://groups.google.com/group/fr.rec.philatelie/msg/8184004d94ebed15)

07 octobre 2005

La collection de timbres de John Lennon

La collection de timbres de John Lennon vient d'être achetée par le Musée Postal Nationnal (ouvert au public par la Smithsonian Institution en 1993) de Washington DC et est exposée au public.

La collection ne referme pas de trésor, c'est le philatéliste - et les mentions autographes par un John Lennon enfant - qui ici fait la valeur de l'ensemble (le prix n'a pas communiqué par le Musée, un prix de vente de près de 30 000 livres était annoncé à la vente en Angleterre et il aurait atteint 53 000 $ aux enchères).

Il s'agit sans doute pour le Musée d'élargir son audience et de promouvoir la philatélie comme un loisir qui n'est pas ringard !

http://permanent.nouvelobs.com/culture/20051006.FAP7107.html?1016
http://www.postalmuseum.si.edu/collection/3a2i_acquis2005.html
http://news.bbc.co.uk/1/hi/england/merseyside/4544113.stm
http://www.washingtonpost.com/

03 octobre 2005

Un philateliste obtient une license de psychologie au bout de 34 ans

Incrit à l'université libre d'Amstredam, ce néerlandais a expliqué la durée de ces études par le temps que lui prenait son travail (2 jours par semaine dans un supermarché), le sport, le violon et... la philatélie !

Souhaitons lui bonne chance pour sa recherche d'emploi.

http://www.romandie.com/sport/news.asp?ID=62660