Les Marianne des 40 ans du 1er timbre à Périgueux/Boulazac ont donc commencé à être vendues hier. J'ai craqué et j'ai acheté la feuille en typographie avec ses têtes-bêche (mais pas le trois autres feuilles de la série).
La vente qui devait se faire chaque jour du Salon du Timbre n'aura pas lieu, en tout cas la vente s'est déroulée toute la journée, avec un quota de quatre séries par personne (au lieu d'une seule série comme annoncé) et sans obligation d'acheter la série. Cela a permis aux associations et aux marchands d'acheter pour leurs membres et clients, au détriment des visiteurs de la semaine et du prochain weekend. La queue était maitrisée, de l'ordre d'une demi-heure d'attente. Il se serait déjà écoulé la moitié du stock.
La date indiquée du
15 juin 2010 ; (du 7 juin !!!) ne correspond pas à la date d'impression, les feuilles en taille-douce sont datées du 17 mai. Le 15 juin est l'anniversaire du premier jour de vente générale du 0,40 Marianne de Cheffer tenant à la vignette Périgueux. La vente anticipée avait eu lieu à Périgueux le 13 juin 1970 (image
Guide Philatélique). La date du 7 juin reste un mystère (premier jour de tirage du 0,40 ?).
Les scans de cet article ont été réalisés par Francis K (merci !) pour le site de la
SOCODAMI où vous trouverez des renseignements complémentaires (et plus encore dans la partie privée pour les adhérents), en particulier sur les Marianne du nouveau tarif du 1er juillet 2010 et mises en vente très anticipée sur le Salon.
La taille-douce. On note les larges marges, il y a
normalement 10 vignettes de large et non pas 8 sur la TD 205.
La sérigraphie (encre parfumée à la fraise)
sur l'impression en offset
L'héliogravure, décomposition de l'impression :
cyan, puis ajout du magenta, du jaune, et enfin du noir.
La typographie
En détail : la version héliogravée a fait l'objet d'un choix de couleur étonnant. La répartition des couleurs est aussi curieuse pour la Marianne de Beaujard : visage et bonnet ensembles, cheveux et chemise ensembles également. La Marianne de Cheffer s'en tire mieux avec l'utilisation de nuances de vert et de lilas proches des timbres d'origine. Le choix de la police et de la mise en page de la vignette du 40è anniversaire est malheureux, le 1 et l'accent du À sont dans le prolongement l'un de l'autre.
La version taille-douce de la Marianne de Cheffer a un fond uni très régulier (ce n'est celui d'origine) et les signatures Cheffer et Durens sont en couleur alors qu'à l'origine elles étaient en blanc.
L'autre tête-bêche est partiel : le timbre est à l'envers
mais la vignette à l'endroit.
C'est une surprise, en effet si on a appris l'existence d'un retirage pour redresser la faciale placé à l'endroit sur le timbre à l'envers, les vignettes devaient aussi être renversées.
Le résultat, c'est que 2 têtes-bêche de la feuille sont identifiables à l'unité, étant donné que le timbre et la vignette sont tête-bêche.
Si le tirage pour les abonnés (qui a été confirmé au micro, mais n'aurait pas été réalisé pour le moment) reprend la même mise en page que ces feuilles, un abonné sur 20 recevra un tête-bêche timbre/vignette. Ces 2 timbres pourraient faire l'objet d'un numéro à part entière dans les catalogues.
Présentés à l'envers (donc avec Marianne à l'endroit),
ces 2 timbres sont les plus intéressants du lot.
A propos des abonnés : ils sont 300 000 selon
Françoise Eslinger (chiffre vrai à quelques dizaines de milliers ?). Donc pour servir les abonnés avec la Marianne de Cheffer avec vignette et la Marianne de Beaujard avec vignette (pour chaque technique d'impression), il faut un tirage complémentaire de 15 000 feuilles, et de 60 000 feuilles pour 2 bandes complètes de la version héliogravée. Chaque tête-bêche timbre/vignette aurait donc un tirage total de 19 000 exemplaires. C'est beaucoup pour une variété mais peu pour un timbre. Si les catalogues suivaient la logique d'attribuer un numéro aux timbres-annonce pour chaque illustration, ils devraient attribuer un numéro (presque plein, avec une lettre majuscule) à ces 2 timbres. Bref, la prochaine pochette trimestrielle pourrait tenir lieu de pochette surprise. Il est également possible que le tirage soit différent et que ces timbres n'existent qu'à 4 000 exemplaires.
Marianne de Cheffer typographiée, le normal
Les Marianne de Cheffer tête-bêche présentent
également un décalage du centrage vers le haut (une fois retourné).
Le tirage étant limité, on peut supposé qu'il a été soigné et vérifié
et que les feuilles auront toutes un bon centrage : sur un isolé
ce critère permettrait donc d'identifier le timbre "à l'envers"
A suivre, les
Marianne de Cheffer...
Mise à jour 13/6 : les 3990 feuilles étaient vendues ce dimanche en cours de matinée. Reste les 10 dernières numérotés de 1 à 10 en vente aux enchères mercredi au profit de la Croix-Rouge
Mise à jour 13/06 : correction sur la date indiquée (7 juin au lieu de 15 juin), du coup je me demande à quoi correspond ce 7 juin ?