13 juin 2010

Anneau-lune sur Marianne de Cheffer des 40 ans

Découverte par FM, cet anneau-lune situé sur le timbre - présenté retourné - du tête-bêche complet (sous le cou au dessus de POSTES).

C'est une variété typique de la typographie (même si on voit des choses similaires en offset et hélio). L'anneau-lune se produit quand une particule vient s'interposer entre le cylindre d'impression et le papier : la particule est encrée et l'impression est unie sur la feuille à cet endroit et est entourée d'un halo blanc.

Dire que je n'ai pas encore trouvé d'anneau-lune sur Marianne à la Nef !

Marianne de Cheffer : Durrens ou Albuisson ?

La Poste n'avait pas émis de timbre en typographie depuis le 0,80 Marianne de Bequet vert, retiré en 1978.

C'est donc logique que la typographie de la feuille spéciale des 40 ans de timbre à Périgueux/Boulazac soit bien différente de celle de l'époque.

D'après un employé de Phil@poste Boulazac, la fabrication des planches d'impression est numérique : comme pour la taille-douce numérique, l'offset et l'héliogravure une des premières étapes de la fabrication commence sur ordinateur : mise en page de la feuille d'impression avec timbres et inscriptions en marge. Cette image servira à impressionner une plaque de polymère tendre (les parties insolées se durcissent, permettant de creuser chimiquement les parties molles). On obtient donc des reliefs aux endroits impressionnés. Je n'ai pas pu interroger sur la suite du processus, mais je suppose que la plaque polymère est recouverte d'une couche métallique permettant d'obtenir le résultat final.


Le résultat obtenu est assez fin, le papier utilisé est glacé et il n'y a pas de foulage au dos. Le résultat est étonnement meilleur que l'offset.

Comme pour la plupart des images de ce site, 
cliquer dessus permet d'obtenir une 
image de plus grand format.

Les 4 timbres étant issus de gravure numérique, il aurait été logique que l'image des 4 Marianne de Beaujard aient une même origine virtuelle : ce n'est pas le cas.

La version héliogravure part d'une photographie du timbre en taille-douce d'origine.

Il semble que ce soit aussi le cas pour la version taille-douce, avec un nettoyage numérique et le remplacement du fond et des inscriptions (les signatures sont en blanc alors qu'à l'origine elles étaient en couleur).

Par contre, les Marianne de Cheffer en typographie et en offset semble tirées de la Marianne de Cheffer gravée par Albuisson en 2007 pour le carnet mixte Lamouche/Cheffer des quarante ans de la Marianne de Cheffer. En effet, la forme des ombres sur le front, le visage et le cou ressemblent davantage à la Marianne gravée par Albuisson. Je en suis pas affirmatif à 100% cependant, les différences peuvent s'expliquer par une modification pour tenir compte des contraintes techniques (manque de finesse en offset et typo par rapport à la taille-douce).

Marianne de Cheffer et Beaujard des quarante ans de l'imprimerie

Les Marianne des 40 ans du 1er timbre à Périgueux/Boulazac ont donc commencé à être vendues hier. J'ai craqué et j'ai acheté la feuille en typographie avec ses têtes-bêche (mais pas le trois autres feuilles de la série).

La vente qui devait se faire chaque jour du Salon du Timbre n'aura pas lieu, en tout cas la vente s'est déroulée toute la journée, avec un quota de quatre séries par personne (au lieu d'une seule série comme annoncé) et sans obligation d'acheter la série. Cela a permis aux associations et aux marchands d'acheter pour leurs membres et clients, au détriment des visiteurs de la semaine et du prochain weekend. La queue était maitrisée, de l'ordre d'une demi-heure d'attente. Il se serait déjà écoulé la moitié du stock.


La date indiquée du 15 juin 2010 ; (du 7 juin !!!) ne correspond pas à la date d'impression, les feuilles en taille-douce sont datées du 17 mai. Le 15 juin est l'anniversaire du premier jour de vente générale du 0,40 Marianne de Cheffer tenant à la vignette Périgueux. La vente anticipée avait eu lieu à Périgueux le 13 juin 1970 (image Guide Philatélique). La date du 7 juin reste un mystère (premier jour de tirage du 0,40 ?).

Les scans de cet article ont été réalisés par Francis K (merci !) pour le site de la SOCODAMI où vous trouverez des renseignements complémentaires (et plus encore dans la partie privée pour les adhérents), en particulier sur les Marianne du nouveau tarif du 1er juillet 2010 et mises en vente très anticipée sur le Salon.

La taille-douce. On note les larges marges, il y a
normalement 10 vignettes de large et non pas 8 sur la TD 205.
La sérigraphie (encre parfumée à la fraise) 
sur l'impression en offset

L'héliogravure, décomposition de l'impression :
cyan, puis ajout du  magenta, du jaune, et enfin du noir.
La typographie
En détail : la version héliogravée a fait l'objet d'un choix de couleur étonnant. La répartition des couleurs est aussi curieuse pour la Marianne de Beaujard : visage et bonnet ensembles, cheveux et chemise ensembles également. La Marianne de Cheffer s'en tire mieux avec l'utilisation de nuances de vert et de lilas proches des timbres d'origine. Le choix de la police et de la mise en page de la vignette du 40è anniversaire est malheureux, le 1 et l'accent du À sont dans le prolongement l'un de l'autre.
La version taille-douce de la Marianne de Cheffer a un fond uni très régulier (ce n'est celui d'origine) et les signatures Cheffer et Durens sont en couleur alors qu'à l'origine elles étaient en blanc.

L'autre tête-bêche est partiel : le timbre est à l'envers 
mais la vignette à l'endroit. 

C'est une surprise, en effet si on a appris l'existence d'un retirage pour redresser la faciale placé à l'endroit sur le timbre à l'envers, les vignettes devaient aussi être renversées.
Le résultat, c'est que 2 têtes-bêche de la feuille sont identifiables à l'unité, étant donné que le timbre et la vignette sont tête-bêche.
Si le tirage pour les abonnés (qui a été confirmé au micro, mais n'aurait pas été réalisé pour le moment) reprend la même mise en page que ces feuilles, un abonné sur 20 recevra un tête-bêche timbre/vignette. Ces 2 timbres pourraient faire l'objet d'un numéro à part entière dans les catalogues.
Présentés à l'envers (donc avec Marianne à l'endroit), 
ces 2 timbres sont les plus intéressants du lot.

A propos des abonnés : ils sont 300 000 selon Françoise Eslinger (chiffre vrai à quelques dizaines de milliers ?). Donc pour servir les abonnés avec la Marianne de Cheffer avec vignette et la Marianne de Beaujard avec vignette (pour chaque technique d'impression), il faut un tirage complémentaire de 15 000 feuilles, et de 60 000 feuilles pour 2 bandes complètes de la version héliogravée. Chaque tête-bêche timbre/vignette aurait donc un tirage total de 19 000 exemplaires. C'est beaucoup pour une variété mais peu pour un timbre. Si les catalogues suivaient la logique d'attribuer un numéro aux timbres-annonce pour chaque illustration, ils devraient attribuer un numéro (presque plein, avec une lettre majuscule) à ces 2 timbres. Bref, la prochaine pochette trimestrielle pourrait tenir lieu de pochette surprise. Il est également possible que le tirage soit différent et que ces timbres n'existent qu'à 4 000 exemplaires.
Marianne de Cheffer typographiée, le normal
Les Marianne de Cheffer tête-bêche présentent 
également un décalage du centrage vers le haut (une fois retourné).
Le tirage étant limité, on peut supposé qu'il a été soigné et vérifié
et que les feuilles auront toutes un bon centrage : sur un isolé
ce critère permettrait donc d'identifier le timbre "à l'envers"

A suivre, les Marianne de Cheffer...

Mise à jour 13/6 : les 3990 feuilles étaient vendues ce dimanche en cours de matinée. Reste les 10 dernières numérotés de 1 à 10 en vente aux enchères mercredi au profit de la Croix-Rouge

Mise à jour 13/06 : correction sur la date indiquée (7 juin au lieu de 15 juin), du coup je me demande à quoi correspond ce 7 juin ?

12 juin 2010

Le Salon du Timbre dans Direct Matin


Repéré également par Colombes Philatélie, une double-page de Pierre Jullien dans Direct Matin du vendredi 11 juin, avec une interview de Françoise Eslinger que j'ai percuté hier (c'était un accident !).

Il y est fait mention d'une vente aux enchères de 10 séries des 4 feuilles Marianne et l'Imprimerie au profit de la Croix-Rouge le 15 juin à 15:45.

Il s'agit des feuilles numérotées de 1 à 10.

Il est confirmé qu'en 2011, le timbre sur la dentelle va être en dentelle.

Marianne au sifflet : les arbitres et La Poste

Repéré par Colombes Philatélie, cette publicité publiée dans Metro du vendredi 11 juin où la Marianne de Beaujard souffle dans un sifflet (c'est une impression ou Marianne a bien la joue gonflée ?). La Poste est partenaire des arbitres et s'associe ainsi à la coupe du Monde de Football en Afrique du Sud où 4 arbitres français sont présents.

J'aime bien, en fait ça aurait fait un timbre sympathique !

Si vous avez vu cette publicité dans d'autres journaux ou magazines, n'hésitez pas à laisser un commentaire.

11 juin 2010

Marianne des 40 ans de l'Imprimerie de Perigueux/Boulazac

Voilà à qui ressemble 16 000 feuilles :
16 cartons de 1000 feuilles sous plastique (de 100 feuilles ?)
Levée des scellés.
Le non-émis du Salon : le centre renversé !
Si le timbre est à l'envers (le tête-bêche est volontaire), 
la faciale est restée à l'endroit. La vignette
devrait être également à l'envers sur la feuille émise.

Quelques nouvelles neuves sur les fameuses 4 feuilles à 160 euros : elles ne seraient vendues que par 4, avec un quota par jour. Il est confirmé que les abonnés seront servis, avec les 2 bandes horizontales pour la feuille héliogravée de la Marianne "Andy Warhol".

Les feuilles sont datées du 7 juin 2010.

La présentation, avec l'ouverture des scellés, était exaspérante de pseudo-suivi avec la présence d'un huissier : tout ce qui était contrôlé, c'est le nombre au départ et l'arrivée des feuilles, il serait facile à La Poste de vendre d'autres feuilles, sauf bien sûr qu'elles sont numérotées et que tôt ou tard les philatélistes s'apercevraient des doublons... Bref, du théâtre destiné à justifier une "rareté" promue de façon contraire à l'éthique philatélique de la Charte de la Philatélie et mais aussi aux recommandations de l'UPU :
La Poste s'engage à :
- à garantir la disponibilité, au travers d'au moins un de ses canaux de vente, de tous les timbres d'usage courant, des timbres commémoratifs, des timbres d'écriture, et des timbres personnalisés initiés par elle.
Informer les médias, notamment la presse philatélique,de l'actualité philatélique
Que je sache, un canal de vente temporaire et limité dans l'espace (le Salon du Timbre à quelques heures (dizaines de minutes ?) par jour ne rentre pas dans la promesse de La Poste. La presse philatélique a été tenu à l'écart des détails de l'émission, Timbres Magazine n'en parle pas et l'Echo de la Timbrologie avait quelques informations mais pas d'illustration ni les conditions de vente ou de distribution aux abonnés.

La charte de la philatélie est caduque.

L'UPU précise dans le Code de déontologie philatélique à l'usage des Pays-membres de l'Union :
Pour chaque émission, les autorités postales émettrices doivent s'assurer de l'impression d'une
quantité suffisante de timbres-poste pour répondre à la demande potentielle des services et aux
besoins philatéliques prévisibles.
Les autorités postales émettrices (...) doivent néanmoins s'assurer que leurs clients et les philatélistes sont toujours dûment informés des lieux où chaque émission de timbres peut être obtenue à des fins postales ou philatéliques.
Les autorités postales émettrices (...) doivent néanmoins s'abstenir d'appuyer ou d'approuver l'emploi de tout artifice destiné à accroître la vente de leurs timbres-poste ou de produits qui comportent des timbres-poste en laissant supposer une rareté possible des produits en question.
La Poste française peut-elle encore être considéré comme un pays philatélique sérieux du fait des manquements graves au code déontologique de l'UPU ?

Tout ça pour dire que la feuille typographiée me plaît beaucoup (ha, les contradictions des philatélistes...).

Le prix d'appel à 160 euros est significatif, il n'est pas certain qu'il soit si difficile de se procurer les feuilles, qui sans la notion de rareté, se seraient vendues sans doute moins facilement ! Reste à savoir si en moyenne 444 philatélistes par jour seront prêt à la dépense. Ce n'est pas certain, mais ça correspond à un visiteur sur 25 du Salon (en partant sur 10 000 visiteurs par jour en moyenne)...

À noter que pour ce prix (un peu plus, dans les 200 euros), j'ai acheté mon tête-bêche (un essai de couleur certe), et que pour moins cher on peut avoir un piquage à cheval montrant un vrai tête-bêche.

Mais le vrai "buzz" du Salon, c'est que la première version typographiée a été détruite (espérons que l'Adresse Musée de La Poste pourra conserver un exemplaire) et qu'un second tirage a été réalisé. Au lieu du tête-bêche, c'est un centre renversé qui a été créé. Il est visible à l'entrée du Salon où la version originale est reproduite en grand format. Si la Marianne de Beaujard est à l'envers, la vignette attenante est dans le bon sens, mais surtout sa faciale est inversée !

On a échappé au premier vrai centre renversé de France, qui aurait renforcé l'intérêt de la feuille mais qui était une mauvaise idée là où l'émission spéciale était destinée à monter les capacités techniques de l'imprimerie Phil@poste Boulazac. Cette erreur a pour avantage de montrer que la feuille typographiée a été composée sur informatique, dans un mode de fabrication inédit pour les timbres-poste : cette anomalie ne peut s'expliquer que par une erreur de mise en page, elle exclue une composition des clichés à partir de poinçons typographiques. On a donc affaire à de la "GAO" façon typographie, c'est nouveau et intéressant du point de vue de la fabrication. La typographie est utilisée de nos jours pour l'impression des couvertures de carnet, mais la précision et la qualité de l'impression est moindre dans ce cas.

Je remercie Alain, Jacky et Francis (et la SOCOCODAMI) pour m'avoir fait rentrer ce premier jour au Salon.

Collector de l'Imprimerie des Timbres-Poste Phil@poste Boulazac

Collector surprise au Salon du Timbre (un de plus...) sur les
quarante ans de l'"Imprimerie des timbres de La Poste"
(dénomination vue pour la première fois).
Sur la couverture (au fond indéterminé), des Marianne et 
des découpes spéciales (Rond, Rugby Obélix, Idefix, ...) 
sur un fil de linge.
Collector de 8 timbres :
La prépresse, la sécurité, la typographie, l'offset, l'héliograuvre, 
la taille-douce, la vérification et le conditionnement.
Le jeux : reconnaître les timbres !
Le micro-texte est Philaposte alors que les collectors
sont généralement avec micro-texte MonTimbraMoi.
L'impression est en offset.
La sécurité : zoom sur les barres phosphorescentes, 
spécial dédicace à Olivier.

Il y en avait déjà 27 (24 des régions, 3 foots), voici la suite avec le Collector de l'Imprimerie des Timbres de La Poste, il n'était pas annoncé.

J'en ai pris un, il est plutôt bien conçu, il y a des Marianne et ça fera le Collector de 8 pour ma collection.

PS : j'oublie de préciser que ce collector sera en vente sur la boutique du Timbre. À noter que le collector "Star Wars" est disponible au Salon.