11 juin 2010

Marianne des 40 ans de l'Imprimerie de Perigueux/Boulazac

Voilà à qui ressemble 16 000 feuilles :
16 cartons de 1000 feuilles sous plastique (de 100 feuilles ?)
Levée des scellés.
Le non-émis du Salon : le centre renversé !
Si le timbre est à l'envers (le tête-bêche est volontaire), 
la faciale est restée à l'endroit. La vignette
devrait être également à l'envers sur la feuille émise.

Quelques nouvelles neuves sur les fameuses 4 feuilles à 160 euros : elles ne seraient vendues que par 4, avec un quota par jour. Il est confirmé que les abonnés seront servis, avec les 2 bandes horizontales pour la feuille héliogravée de la Marianne "Andy Warhol".

Les feuilles sont datées du 7 juin 2010.

La présentation, avec l'ouverture des scellés, était exaspérante de pseudo-suivi avec la présence d'un huissier : tout ce qui était contrôlé, c'est le nombre au départ et l'arrivée des feuilles, il serait facile à La Poste de vendre d'autres feuilles, sauf bien sûr qu'elles sont numérotées et que tôt ou tard les philatélistes s'apercevraient des doublons... Bref, du théâtre destiné à justifier une "rareté" promue de façon contraire à l'éthique philatélique de la Charte de la Philatélie et mais aussi aux recommandations de l'UPU :
La Poste s'engage à :
- à garantir la disponibilité, au travers d'au moins un de ses canaux de vente, de tous les timbres d'usage courant, des timbres commémoratifs, des timbres d'écriture, et des timbres personnalisés initiés par elle.
Informer les médias, notamment la presse philatélique,de l'actualité philatélique
Que je sache, un canal de vente temporaire et limité dans l'espace (le Salon du Timbre à quelques heures (dizaines de minutes ?) par jour ne rentre pas dans la promesse de La Poste. La presse philatélique a été tenu à l'écart des détails de l'émission, Timbres Magazine n'en parle pas et l'Echo de la Timbrologie avait quelques informations mais pas d'illustration ni les conditions de vente ou de distribution aux abonnés.

La charte de la philatélie est caduque.

L'UPU précise dans le Code de déontologie philatélique à l'usage des Pays-membres de l'Union :
Pour chaque émission, les autorités postales émettrices doivent s'assurer de l'impression d'une
quantité suffisante de timbres-poste pour répondre à la demande potentielle des services et aux
besoins philatéliques prévisibles.
Les autorités postales émettrices (...) doivent néanmoins s'assurer que leurs clients et les philatélistes sont toujours dûment informés des lieux où chaque émission de timbres peut être obtenue à des fins postales ou philatéliques.
Les autorités postales émettrices (...) doivent néanmoins s'abstenir d'appuyer ou d'approuver l'emploi de tout artifice destiné à accroître la vente de leurs timbres-poste ou de produits qui comportent des timbres-poste en laissant supposer une rareté possible des produits en question.
La Poste française peut-elle encore être considéré comme un pays philatélique sérieux du fait des manquements graves au code déontologique de l'UPU ?

Tout ça pour dire que la feuille typographiée me plaît beaucoup (ha, les contradictions des philatélistes...).

Le prix d'appel à 160 euros est significatif, il n'est pas certain qu'il soit si difficile de se procurer les feuilles, qui sans la notion de rareté, se seraient vendues sans doute moins facilement ! Reste à savoir si en moyenne 444 philatélistes par jour seront prêt à la dépense. Ce n'est pas certain, mais ça correspond à un visiteur sur 25 du Salon (en partant sur 10 000 visiteurs par jour en moyenne)...

À noter que pour ce prix (un peu plus, dans les 200 euros), j'ai acheté mon tête-bêche (un essai de couleur certe), et que pour moins cher on peut avoir un piquage à cheval montrant un vrai tête-bêche.

Mais le vrai "buzz" du Salon, c'est que la première version typographiée a été détruite (espérons que l'Adresse Musée de La Poste pourra conserver un exemplaire) et qu'un second tirage a été réalisé. Au lieu du tête-bêche, c'est un centre renversé qui a été créé. Il est visible à l'entrée du Salon où la version originale est reproduite en grand format. Si la Marianne de Beaujard est à l'envers, la vignette attenante est dans le bon sens, mais surtout sa faciale est inversée !

On a échappé au premier vrai centre renversé de France, qui aurait renforcé l'intérêt de la feuille mais qui était une mauvaise idée là où l'émission spéciale était destinée à monter les capacités techniques de l'imprimerie Phil@poste Boulazac. Cette erreur a pour avantage de montrer que la feuille typographiée a été composée sur informatique, dans un mode de fabrication inédit pour les timbres-poste : cette anomalie ne peut s'expliquer que par une erreur de mise en page, elle exclue une composition des clichés à partir de poinçons typographiques. On a donc affaire à de la "GAO" façon typographie, c'est nouveau et intéressant du point de vue de la fabrication. La typographie est utilisée de nos jours pour l'impression des couvertures de carnet, mais la précision et la qualité de l'impression est moindre dans ce cas.

Je remercie Alain, Jacky et Francis (et la SOCOCODAMI) pour m'avoir fait rentrer ce premier jour au Salon.

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