08 février 2010

Le bloc-feuillet de la Bourse aux Timbres de Paris

Le futur bloc de la Bourse aux Timbres de Paris

Parmi les émissions du programme philatélique 2010, un bloc célèbre la philatélie pour les 150 ans de la Bourse aux Timbres. L'illustration (merci Francis) est issue du calendrier des émissions 2010. Plus connu sous le nom de carré Marigny, la bourse aux timbres était installée en 1860 dans les jardins du Palais-Royal, puis après interdiction elle se replie aux jardins du Luxembourg. En 1887, un riche collectionneur de timbres (je n'ai pas trouvé qui) lègue le terrain du Carré Marigny à la Ville de Paris à condition qu'elle y autorise l'implantation d'une bourse de plein air.

Le bloc célèbre 5 personnalités du monde philatélique :

- Un président des Etats-Unis qui était aussi collectionneur : Franklin Roosevelt. Dans 50 ans, aura-t-on un timbre aux Etats-Unis sur Nicolas Sarkozy ? En illustration, la fameuse erreur sur le timbre de Monaco où Roosevelt a six doigts à la main gauche ! (source Crazy Errors in Philately)

- Lucien Berthelot était président de la Fédération des Sociétés Philatéliques Françaises de 1947 à 1972, président de la Fédération Internationale de Philatélie (FIP) de 1955 à 1972. Membre de l'Académie de Philatélie, il a signé le Roll of Distinguished Philatelists en 1972.

- Louis Yvert, imprimeur du fameux catalogue créé avec Théodule Tellier.

- Arthur Maury, grand collectionneur et marchand de timbre, auteur notamment de l'Histoire des timbres-poste français (qu'il faudra que je lise un jour) et rédacteur en chef de la revue Le Collectionneur de timbres-poste. Plus récemment, la marque commerciale Arthur Maury a été rachetée et l'entreprise Arthur Maury est la première société philatélique française à être cotée en bourse.

- Alberto Bolaffi était un marchand italien (signataire du RDP en 1936), éditeur de catalogues de timbres en particulier.

- Les pieds humides (amateurs) sont célébrés sur le bloc.

A première vue, les sujets ont été choisi en fonction de la variété de leur pilosité faciale !

A seconde vue, les choix sont plutôt curieux, les personnalités représentées ne me semblent pas avoir de rapport direct avec la bourse aux timbres ; le choix d'un italien est curieux, ainsi que celui de Roosevelt (dont la qualité de philatéliste n'est pas ce qu'on retiendra de l'homme). A-t-on choisi en fonction des noms les plus connus, qui ne sont pas les noms des philatélistes mais les noms des entreprises qui existent encore (ou à nouveau) et dont ces philatélistes sont fondateurs. L'absence de Philippe de La Renotière von Ferrari qui était pourtant un choix évident (trop banal ?) est curieuse.

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