03 mars 2011

Appel aux philatélistes de France et de Navarre

Je reprend l'appel d'un philatéliste en colère qui a fait un procès à Phil@poste (voir ici)

Si vous collectionnez les timbres-poste français actuels, vous avez dû apprendre le scandale du 12 juin 2010 au Salon du Timbre de Paris : l’émission quasi-secrète des 4 feuillets à 40 euros commémorant les 40 ans de l’imprimerie des timbres-poste à Boulazac, tirés chacun en 4 mille exemplaires.

Ce tirage voulu très faible par la Poste (ou plus exactement par Philaposte, sa direction philatélique) signifie que le nombre des collectionneurs des  timbres, blocs et feuillets français doit être limité à 4 mille (et même beaucoup moins ! puisque nombre de ces blocs ont été découpés pour une revente plus facile…)

Il y a donc fort à parier que vous-même, philatéliste qui n’avez pas été informé(e) de ces 4 feuillets et n’étiez pas le 12 juin au Parc Floral de Paris-Vincennes, vous n’avez pas pu acheter ces 4 feuillets à leur prix normal (mais juste peut-être chez des revendeurs : entre 500 et 600 euros les 4). Vous êtes donc exclu(e) vous aussi, comme moi, du nombre des collectionneurs des timbres-poste et feuillets actuels de France, par la volonté insensée de la directrice de Philaposte : Françoise ESLINGER.

De plus, ce scandale se double d’un autre scandale : selon les témoignages des conseillers juridique et informatique du Bureau de la Fédération Française des Associations Philatéliques (FFAP), les dirigeants de la FFAP ont gardé pour eux (et leurs amis) l’information confidentielle sur l’émission de ces 4 feuillets, dont ils ont été destinataires privilégiés ! Ce fait s’est trouvé confirmé par l’attitude des membres du Bureau de la FFAP : ils n’ont décidé aucune action judiciaire pour dénoncer l’exaction de Philaposte et obtenir réparation pour leurs adhérents (c’est-à-dire la réimpression des 4 feuillets en quantité décente), pas même une protestation symbolique à Mme ESLINGER…

Abasourdis par de tels comportements, dignes de corrompus et de corrupteurs (sans qu’on sache qui l’est vraiment, parmi les marchands qui tirent profit de ces 4 feuillets, la direction de Philaposte et celle de  la Fédération de nos Associations), nous ne devons pas nous laisser faire, sous peine de passer pour des simples d’esprit et d’inciter Philaposte à la récidive.

Pour ma part, étant docteur en Droit et révolté par l’inaction de la FFAP, j’ai déjà demandé en Justice la réimpression des 4 feuillets en quantité décente, mais ma demande a été rejetée car « servant l’intérêt général des philatélistes et non seulement le mien » (la loi française interdit à une personne physique de
défendre quiconque hormis elle-même et les personnes sous sa tutelle). Conclusion : il nous faut créer une nouvelle association, indépendante de la Fédération, pour demander que soient réimprimés  les  4 feuillets
en quantité décente (et peut-être d’autres actions futures, si Philaposte nous y oblige).

Si vous aussi avez souffert du sale tour que Philaposte a joué à l’immense majorité de ses clients (l’émission de ces 4 feuillets, à Paris le 12 juin 2010, en 4 mille exemplaires à peine), alors rejoignez-moi :  Bienvenue dans notre association commune, le Collectif des Philatélistes Victimes de Philaposte… Je précise que l’adhésion y est GRATUITE (je me charge moi-même de toutes les dépenses nécessaires).

Voici l'email de contact : appel.aux.philatelistes@gmail.com

Je ne suis pas d'accord avec une grande partie des propos.

La Poste n'aurait pas dû à l'origine faire une telle émission abusive. Je cite l'email de l'annonce de l'émission : "A noter : Ces feuilles ne seront pas disponibles dans nos canaux de vente habituels : le réseau des bureaux de poste, sur la Boutique Web du Timbre ou dans le catalogue."

Et je cite la charte de la philatélie : "La Poste s'engage (c'est le premier point) à garantir la disponibilité, au travers d'au moins un de ses caneaux de vente, de tous les timbres d'usage courant, des timbres commémoratifs, des timbres d'écriture, et des timbres personnalisés initiés par elle (...)."

Après, le salon est un canal de vente...

8 commentaires:

Stéph de Reims a dit…

La philatélie est l'art de collectionner les timbres postaux et timbres fiscaux, et de les étudier. Le collectionneur et l'amateur de timbres sont des philatélistes.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Philat%C3%A9liste

Voici la définition de Wikipédia, mais comment chacun interprète cette définition? Comment chacun vie sa propre philatélie? L'art de collectionner? Collectionner avec art? collectionneur d'art? ...et de les étudier nous dit la définition. Il parait qu'en france trois millions de personnes pratique l'art de la collection alors que seulement 5% d'entre eux s'intéresse à l'étude. Il m'apparait que l'intérêt des premiers soit différents, peut-être même opposés à l'intérêt des seconds. Qu'est-ce qui rend si attractif nos vignettes postales?
Pourquoi les collectionneurs de papier à sucre n'ont-ils pas autant d'amateurs que les philatéliste?? Ce serait dû à la valeur des timbres? Il y a donc un marché avec une offre et une demande? Le marché philatélique répond-il aux mêmes critères que tous les autres marchés? Le marché philatélique serait-il lui aussi soumis à la spéculation? comme les autres marchés? Qu'est-ce qui favorise la spéculation philatélique? Qui tire bénéfice de la spéculation philatélique?
Quel plaisir tire chaque philatéliste de sa pratique?
Je me rapelle qu'enfant la philatélie me procurait du rêve et de l'évasion. Je suis tombé, moi aussi dans la spéculation philatélique, peu m'importait le timbre tant que j'avais l'ivresse d'une plus value. J'en suis revenu.
Je suis maintenant plus sensible à un communiqué des PTT que j'ai lu sur le site web de la FFAP qu'une vignette est une valeur fiduciaire destiné à affranchir une correspondance. Depuis les rouges-gorges peuvent faire autant de cui-cui qu'ils désirent, je ne me ses pas concerné. La Poste peut émettre autant de timbres, blocs ou collectors qu'elle veut, je ne me sens pas concerné. Personnellement je me sens concerné par les valeurs qui m’animent dans la pratique de notre passion pour la philatélie. Réduire notre art de collectionner à des transactions commerciales en négligeant la partie culturelle et sociale c'est déshumanisé la philatélie, c'est pervertir le plaisir de la rencontre, c'est pervertir le plaisir du dialogue, c'est pervertir la convivialité, la générosité et le partage. Pratiquer la philatélie sans favoriser l'étude, la culture philatélique, c'est prendre le risque de se phagocyter, dés l'ors il n'y a plus de perspective d'avenir, et les clubs philatéliques vont devenirs des musées de philatélistes. Demandez au grand public: C'est quoi un philatéliste? C'est un vieux monsieur qui regarde des timbres dans ses albums! Pourtant des initiatives constructives ne manquent pas, mais je crainds qu'elles soient isolées. En Champagne-Ardenne un club fédéré semble rompre son affiliation avec la FFAP, un autre a failli se désengager de la fédé. Je forme le vœu que la devise fédérale chère au Docteur Fromaigeat "Unir-Servir-Instruire" reçoive d'avantage d'écho chez les philatélistes. Que chacun utilise son libre arbitre de manière constructive. Cet effort en vaut vraiment la peine. Désolé pour les fautes d'orthographes, mais c'est l'expression de mon cœur.

Anonyme a dit…

Attention à la diffamation: il y a dans ce billet à l'encontre de la FFAP des accusations graves proférées avec, à mon avis, beaucoup de légèreté. En les relayant, cet excellent blog risque d'en subir les conséquences.
L'auteur est peut-être docteur en droit, mais il était évident pour le béotien que je suis que l'action en justice n'aboutirait pas. Sur quels arguments de droit se fondait-elle ? L'auteur ne le dit pas.
En fait, ce n'est pas en encombrant la justice, ni en proférant des injures à l'encontre de la Fédération, qu'on arrivera à enrayer la politique délirante et suicidaire d'émissions de timbres de Philaposte.
Pour ma part, j'ai cessé d'acheter les nouveautés et j'ai reporté le budget que j'y consacrais sur d'autres achats de timbres plus anciens, souvent plus beaux et toujours plus intéressants. Les seules nouveautés que j'achète me servent à affranchir le courrier.
Comme Timbres Magazione le montre très bien, Philaposte compense la désaffection de ses abonnés et la chute de leur nombre par l'augmentation des émissions et par des gadgets comme ces feuilles, où soit dit en passant, la Marianne de Cheffer héliogravée est massacrée. Mais cette augmentation des émissions va encore diminuer le nombre d'abonnés. Un jour Philaposte reviendra à la raison. Ce qui est regrettable,c'est que ce jour là, la réputation et l'image des timbres français sera tellement entamée que la pente sera longue à remonter.
Le président de la République avait fait semblant de s'intéresser à nous. Cela a donné les Etats généraux de la philatélie. Plutôt que de faire des procès, je suggère à l'auteur de ce billet et à beaucoup d'autres d'écrire à M. Sarkozy pour lui demander ce qu'il pense de ma manière dont ces Etats généraux ont influencé la politique d'émissions de Philaposte. Le résultat est-il à la hauteur des espérances ?

Dominique a dit…

Bonsoir,

Comme je le précise en commentaire sans être explicite, même si des membres de la FFAP étaient au courant, ils n'étaient pas les seuls vu l'email que j'avais relayé à l'époque et que je cite. L'information n'était pas confidentielle, ce qui à mon avis clôt les accusations sur la FFAP...

Le problème - c'est un vrai problème - était d'être présent le samedi ou une partie du dimanche, d'être patient, et de vouloir dépenser 160 euros. Je n'étais ni patient ni décidé à dépenser cette somme.

Stéph de Reims a dit…

Les commentaires que j'ai lu font allusion à la charte de la Philatélie et aux engagements de Phil@poste. Et pourquoi pas une charte du philatéliste. Si la Poste émet des vignettes postales dont la valeur faciale ne correspond à aucun tarif postal, c'est peut-être parce que certains philatélistes achètent le même timbre-poste par 4, par 10 ou par feuilles dans le but de spéculer, c'est à dire en refusant d'affranchir une correspondance. Il ne faut pas s'étonner que La Poste abreuve se genre de "philatéliste-client" en s'assurant du chiffre d'affaire. Par contre, je m'étonne que ce même genre de philatéliste s'insurge sur la pléthore d'émissions, du fait que La Poste sert ses propres intérêts. Je pense que ceux qui râlent auprès de Phil@poste au sujet des feuilles des 40ans de l'imprimerie de Périgueux sont seulement des spéculateurs frustrés. Nous ne sommes donc plus dans le domaine de la Philatélie, du rêve, de l'évasion, de la détente.

Anonyme a dit…

Tous les canaux philatéliques (presse écrite, blog,...) avaient annoncé ces feuilles.

Tout philatéliste suivant les émissions était au courant.
Ceux qui désiraient avoir des feuilles entières ont pu dans leur grande partie se les procurer via des amis présents au Salon ou des associations.

Un salon est un mode de diffusion officielle de La Poste et ce n'est la première fois que ce mode est utilisé, se référer aux premiers blocs qui valent désormais quelques milliers d'Euros.

Les philatélistes passent plus de temps à raler qu'à étudier les émissions et à trouver des moyens pour intéresser la tranche d'age de moins de 40 ans à la Philatélie.

Dominique a dit…

Bonsoir,

Les magazines philatéliques n'avaient pas, de mémoire, annoncé l'information avant le salon.

Je suis d'accord avec l'auteur que les conditions de distribution n'étaient pas normales, les précédents blocs (au moins 1989, sans doute 1982) étaient disponibles par souscription avec une surcharge pour l'entrée à l'exposition, qui était sans doute mieux perçue par les philatélistes prêt à financer de très belles manifestations. Après, les premiers blocs n'étaient disponibles que sur site, mais ça fait très longtemps ! L'excuse "c'était comme ça avant" n'est pas une véritable excuse.

Je reste persuadé que c'est la rareté de l'offre qui a fait la demande : 160 euros à dépenser, c'est énorme. Les collectionneurs qui sont les premiers à râler sur le nombre d'émissions sont sans doute ceux qui protestent de ne pas avoir eu les feuilles. Mais restons raisonnable : les abonnés ont été servis, les adhérents à des associations philatéliques qui faisaient leur boulot ont été servis (après, j'ai peut-être une fausse idée du niveau d'information des clubs, faisant parti d'associations spécialisées).

Après on est français donc râleur !

Stéph de Reims a dit…

Les philatélistes de moins de 40 ans ne fréquentent guère les clubs. Je ne me rappel pas en avoir rencontré dans les clubs philatéliques que j'ai côtoyé, que le club soit fédéré ou non. Le recrutement s'effectue principalement par relation. Je n'ai pas à ma connaissance de politique affichée de recrutement de nouveaux membres. Cette opération demande des moyens et de l'énergie que les clubs ne sont pas souvent disposés à produire.

Anonyme a dit…

Le CPVP (Collectif des Philatélistes Victimes de Philaposte), né de cet appel, informe que sa procédure de référé visant à la réimpression des 4 feuillets des 40 ans de Boulazac (fondée sur la Charte de la Philatélie, contrat entre la Poste et nous, le Code de Déontologie de l'U.P.U. et l'article L 111-1 du Code français de la Consommation)sera plaidée au Palais de Justice de Paris (au cabinet de M. le Premier Vice-Président du Tribunal de Grande Instance, escalier M, 1er étage) le mardi 24 mai à 16 heures. Toutes les victimes de Philaposte habitant à proximité y sont bienvenues.

Alexandre ROUSSET, président du CPVP (site internet :
appelauxphilatelistes.jimdo.com)