03 mai 2011

L'Autorité des marchés financiers met en garde

Je reprend comme Pierre Jullien le communiqué de presse de l'AMF (pdf) :

L'Autorité des marchés financiers a constaté depuis quelques années le développement d'offres émanant d'acteurs qui proposent des investissements, aux rendements annoncés parfois flatteurs, dans des secteurs aussi divers que les œuvres d'art, les panneaux solaires, les timbres, les lettres et manuscrits ou autres secteurs de niche.

L'AMF rappelle aux épargnants que ces secteurs ne sont pas tous soumis à une réglementation spécifique autre que celle du Code de la consommation et du Code civil. Dès lors qu'un conseiller ou un intermédiaire propose d'investir dans un produit autre que financier, il est recommandé de se renseigner notamment auprès de l'AMF sur l'existence d'un document d'information visé par l'AMF qui est obligatoire dans certains cas. S'il n'existe pas de document d'information, le produit proposé n'est alors pas régulé par l'AMF.

L'AMF recommande par conséquent aux épargnants d'appliquer des règles de vigilance avant tout investissement. Ces règles sont valables pour un produit financier et a fortiori pour tout produit qui ne relève pas de la sphère régulée :

Aucun discours commercial ne doit faire oublier qu'il n'existe pas de rendement élevé sans risque élevé. Tout produit affichant un rendement supérieur au taux monétaire (l'épargnant pourra aussi se référer au taux du livret A) comporte a priori un risque sensible ;

Les informations communiquées par l'intermédiaire doivent être claires et compréhensibles. L'adage "n'investissez que dans ce que vous comprenez" évite bien des déconvenues ;

Obtenir un minimum d'informations sur les sociétés ou intermédiaires qui proposent le produit (identité sociale, pays d'établissement, responsabilité civile, règles d'organisation, etc.) ;

Contrairement aux marchés réglementés au sein desquels il existe des règles très strictes en terme de valorisation (prix du marché, valorisation par des experts indépendants, etc.), les produits non-financiers ne sont soumis à aucune règle de valorisation. Il convient de se poser la question de savoir comment, et par qui, est réalisée la valorisation (prix d'achat ou de vente) du produit proposé ;

Enfin, les produits non-financiers n'étant pas cotés sur un marché réglementé, le risque d'absence de liquidité à la revente du produit peut être très élevé. Il est impératif de se renseigner précisément sur les règles ou mécanismes mis en place qui permettent la revente du produit.

Les mises en garde sont utiles, on se souvient de l'affaire des blocs non-dentelés de Monaco qui avait défrayé la chronique il y a quelques années ou plus récemment de Forum Filatelico/Afinsa.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Que du bon sens!
Pas besoin d'avoir l'AMF pour rappeler des règles de gestion financière...

Olivier