11 juin 2012

Maxi-Marianne et "collectionner c'est chosir"

On parle beaucoup du coffret des feuillets Maxi-Marianne, mais peu des Maxi-Marianne en pochette.

Je vais citer Françoise Eslinger, dont la politique est pour encore quelques temps suivie par Phil@poste (source discours d'ouverture des États Généraux de la Philatélie, reporté par Philatélie au Quotidien) :

Dans son intervention d'inauguration, la patronne de Phil@poste, Françoise Eslinger, laissait courir son imagination, nourrissant une réflexion récurrente concernant la collection, qui ne peut PLUS être exhaustive: collectionner, c'est choisir, allait-on d'ailleurs entendre tout au long de l'après midi, de façon récurrente.
Les modalités de vente de la série des Maxi-Marianne est la suivante :
Dans un même temps, une exclusivité Phil@poste abonnés et réservataires sera proposée : une pochette des 15 Maxi-Mariannes sous blister spécifique, avec gaufrage et dorure. Le tirage sera de 270.000 pochettes, vendues au prix unitaire de 14,04 €, soit la valeur faciale.
Ce produit me plait beaucoup : les timbres sont vendus à la faciale, ils pourront donc servir sur du vrai courrier.

Phil@poste explique sa politique de multiplication des timbres et produits dérivés par la possibilité pour chaque philatéliste de choisir ce qu'il veut acheter ou pas.

C'est ce que je fais, je choisi de ne collectionner qu'une partie des productions de Phil@poste (en neuf, j'achète des timbres pour le courrier et des MonTimbraMoi pour ma collection, et quelques Marianne de temps en temps au fil des changements dans la fabrication notamment).

Mais où est le choix si pour avoir quelques Marianne tous les 2 ans je dois m'abonner à des choses que je ne choisi généralement pas ?

L'inverse est vrai également, les abonnés sont-ils tous content de payer 14,04 euros de plus pour une émission qui ne figure pas au programme philatélique, qu'ils peuvent rejeter en raison des modalités de vente du coffret par exemple.

Les Maxi-Marianne ont été imprimées en feuilles de 12 d'après Jamel Zeddam, responsable de l'innovation à Phil@poste. Il ajoute (entre autres) :
Ces coffrets nécessitent beaucoup d’étapes manuelles. Les 6000 coffrets contiennent chacun 15 blocs feuillets ce qui représente 90 000 feuillets qu’il faut gaufrer et dorer à l’or chaud, il faut également réaliser les coffrets et assembler le tout, avec un très haut niveau de qualité. Ces différentes étapes sont lourdes et difficiles à réaliser. Il n’est pas possible de réaliser un tel coffret à 270 000 exemplaires avec ce même niveau de qualité, car il aurait fallut plus de deux ans pour les fabriquer… C’est une production artisanale non industrialisable.
De mémoire, les Heidelberg (celle du Salon et sa voisine à l'imprimerie qui a effectué la numérotation) ont un rendement de 900 feuilles à l'heure. Donc pour la dorure de 100 000 feuillets (pour tenir compte des rebuts) je compte 14 jours, plus une journée pour la dorure des 6000 coffrets. La numérotation prend autant de temps (peut être un peu plus car il faut recaler le numéroteur à chaque rebut).

Pour les feuilles, il y en a 337 500, soit prêt de 50 jours de dorure.

Pour fournir tous les abonnés, il aurait fallu 563 jours de dorure, donc effectivement 2 ans de travail rien que pour la dorure !

3 commentaires:

JMC a dit…

Si on ne souhaite pas avoir tous les timbres et donc choisir soit les blocs, soit des Marianne, soit des autocollants, soit la série Artistique, soit etc.... il y a des clubs qui étant abonnés au service Grand Compte de La Poste proposent ce choix. Ce qui est fait dans mon Club. Une solution.....

Anonyme a dit…

Bonjour Dominique,

Le mieux aurait que Phil@poste ne s'engouffre pas dans ce type d'émission.

Certes chacun est libre de collectionner ce qu'il veut mais reconnaissons que nous sommes que très peu à avoir ce raisonnement pour ne pas dire une infime minorité que ne fera jamais touner la marmitte philatélique.

N'oublions pas que la majorité des collectionneurs ont peu de connaissances techniques (impression, tarif,...) et que seuls les catalogues et les feuilles pré-imprimées sont le référentiel pour collectionner avec une constante, l'esthétisme de la collection qui passe par le 100% posséder!

Un collectionneur peut vite progresser mais encore faut-il qu'il le puisse et le veuille.

Olivier

Anonyme a dit…

De toute façon il n'y a que peu d'abonnés qui accepteraient de payer 125 euros en de plus de leur abonnement annuel à 60 euros.

Franc.K